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Haut-commissariat de l’OMVS : Ahmed Diane SEMEGA aux commandes
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  L’Essor
Hamed
© Autre presse par DR
Hamed Diane Semega, ancien ministre de l’Equipement et des transports
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L’ancien ministre a été désigné par la Conférence des chefs d’Etat dont la présidence est désormais assurée par le président sénégalais, Macky Sall

Notre compatriote, l’ancien ministre Ahmed Diane Séméga est depuis hier le haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal. L’annonce a été faite par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, à sa sortie des travaux de la XVIIè Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OMVS, tenue à l’hôtel Sheraton de Conakry. Une autre décision majeure de cette session est la désignation du président sénégalais, Macky Sall, au poste de président de ladite conférence. Le chef de l’Etat sénégalais succède ainsi à son homologue guinéen, Pr Alpha Condé qui a dirigé l’organisation de 2015 à 2017.
Ce sommet de Conakry s’est tenu dans un environnement cordial et convivial. Et, c’est avec un air très décontracté et serein que les quatre chefs d’Etat sont entrés dans la salle. Le président Keïta prend place à gauche de son hôte et ami Condé. A la droite de celui-ci les présidents mauritanien et sénégalais.
Intervenant à la suite de ceux-ci, Ibrahim Boubacar Keïta plaidera en faveur de l’accès du Mali à la mer. « La navigabilité du fleuve Sénégal de Saint-Louis du Sénégal à Ambidedi au Mali, qui a toujours été une des ambitions majeures de l’OMVS, attend jusque-là d’être concrétisée. Et nous sommes impatients mes chers frères. Et vous comprendrez », a interpelé le président Keïta. Car, « seul pays à n’avoir pas d’accès côtier, il est évident que si l’approche de mon pays était facilité par ce biais, nous en serions bien aise. Donc hâtons le pas », a-t-il invité.
Le chef de l’Etat a salué les avancées dans la réalisation de ce chantier. En la matière, il a rappelé la résolution 667 du 13 février 2017 du Conseil des ministres. Cette résolution a, selon lui, adopté une feuille de route comportant un ensemble de mesures pour la réalisation concrète des ouvrages de navigation sur la période 2017-2020. Le financement est effectué par une banque de l’Inde. Mais pour plus de diligence dans la concrétisation de ce projet, Ibrahim Boubacar Keïta a lancé une invite à ses pairs. « Nous devons à cet égard engager le Conseil des ministres à veiller scrupuleusement au suivi régulier et vigoureux de la mise en œuvre de cette feuille de route pour éviter tout retard au niveau de notre projet sous-régional de navigation », a-t-il insisté.
Une bonne navigabilité du fleuve suppose la protection de l’environnement, un combat très cher au président de la République qui n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. « Nous assistons à une diminution drastique de la pluviométrie avec pour conséquence la baisse prononcée de l’hydraulicité dans le bassin du fleuve Sénégal, la destruction du couvert végétal, l’érosion des terres, l’ensablement du fleuve », a-t-il souligné, ajoutant que « les populations souffrent des effets néfastes de ce changement climatique ».
Entre autres solutions à ce mal, le président Keïta a rappelé qu’il a été décidé d’intégrer la dimension de résilience au changement climatique dans la conception de tous les projets de l’organisation. Il urge alors de mener des actions dans ce sens pour un développement socio-économique durable de nos pays.
Les préoccupations soulevées par le président Keita constituent des priorités pour l’OMVS, a rassuré le désormais ancien président de la Conférence des chefs d’Etat. Le Pr Condé rappellera que la raison d’être de l’organisation commune est de bâtir le développement autour de l’eau pour l’énergie propre, la sécurité alimentaire (alimentation des populations et des animaux), la navigation sur le fleuve Sénégal.
Cette navigabilité du fleuve de Saint-Louis à Ambidedi est prise en compte dans le cadre du Système intégré de transport multimodal. Ainsi, « en plus de l’aménagement du cours d’eau, des ports et escales sont aussi à aménager », a-t-il assuré, ajoutant : « La finalité est de faire du fleuve une zone de forte circulation des personnes et des biens. Les études y afférentes ont été faites durant ces deux dernières années. Il a été signé un protocole d’accord avec le partenaire indien pour la mobilisation du financement nécessaire à cet important projet ».
Abordant la situation du barrage de Manantali, Alpha Condé a expliqué que les travaux de réparation en cours s’achèveront en 2018, dans le cadre du programme dénommé « Manantali II ». Ce projet permettra, outre le renforcement du patrimoine de la capacité de production, le renforcement de la capacité d’interconnexion.

Revenant sur la question cruciale de l’énergie, le président mauritanien a insisté sur la nécessité du renforcement du réseau de transport et d’échange d’électricité à partir du réseau interconnecté de Manantali pour l’amélioration de l’offre énergétique dans les Etats membres. Il a, à ce titre, annoncé que « la Mauritanie qui a initié de projet important de production d’énergie à partir du gaz et de valorisation des ressources énergétiques renouvelables met à la disposition de l’espace OMVS des capacités de production supplémentaires à même de renforcer l’offre énergétique dans la sous-région ». Dans son discours de clôture, le nouveau président de la Conférence a salué ses pairs pour la confiance placée en lui. Réitérant son engagement à poursuivre le chemin parcouru, Macky Sall a fixé quatre priorités, conformément à la feuille de route de l’organisation. Il compte à cet égard achever la réforme institutionnelle enclenchée. Avec, dit-il, « comme référentielle une meilleure performance des ressources humaines ».

L’offre de l’énergie hydroélectrique par la réalisation de nouvelles infrastructures afin de créer une dynamique durable de production et de distribution suffisante de l’électricité à des coûts abordables pour les ménages et les entreprises, est sa seconde priorité.
La troisième étape consiste en la poursuite de la coopération solidaire, inclusive entre les Etats membres, les milieux urbains et le mode rural. Et vient ensuite le chantier de la navigabilité du fleuve pour stimuler les échanges entre les pays membres.
Cheick M. TRAORE
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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