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Les Echos N° 4036 du 20/3/2013

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Arrestation Boukary Daou : le CNDH lance un ultimatum à la Sécurité d’Etat
Publié le mercredi 20 mars 2013  |  Les Echos


© Autre presse par DR
Me Kadidia Sangaré Coulibaly présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme CNDH


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L’arrestation arbitraire du journaliste Boukary Daou, directeur de publication du journal Le Républicain relève de la violation des droits de l’Homme, selon la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). Si des dispositions ne sont pas prises rapidement, la CNDH entend saisir des juridictions régionales afin de le libérer. Boukary Daou est détenu depuis une dizaine de jours dans les locaux de la Sécurité d’Etat sans recours à la justice. Les défenseurs des droits de l’Homme estiment que ceci est une violation flagrante de ses droits. La Sécurité d’Etat, disent-ils, n’est pas une instance judiciaire.

"C’est la justice qui doit être saisie afin que la procédure établie conformément, aux textes soit appliquée étant donné que le Mali est un Etat de droit", explique Bréhima Koné du Cadre de concertation sur les droits de l’Homme. Mais, déplore-t-il, aujourd’hui certains sont en train d’abuser du contexte d’état d’urgence qui, en aucune manière, ne saurait priver les citoyens de certains droits essentiels. Les défenseurs des droits de l’Homme demandent la libération immédiate et sans condition du journaliste détenu. "Si des dispositions ne sont pas prises dans un délai rapide pour libérer Boukary Daou, nous prendrons toutes les mesures nécessaires afin de faire respecter la loi", menacent-ils.

Parmi ces dispositions qui pourront être prises, les hommes de droit entendent recourir à la Cour de justice de la Cédéao et à la Cour africaine des droits de l’Homme afin que les choses aillent rapidement parce que, disent-ils, Boukary ne saurait rester plus longtemps dans cette situation. Ayant fait la part des choses sur les exactions qui continuent d’être commises, les défenseurs des droits de l’Homme ont condamné toutes les exactions et ont indiqué que celles dont la parle la Cour pénale internationale, sont commises par plusieurs sources et qu’il ne faudrait pas qu’il y ait l’amalgame en ce sens. "On cite l’armée, mais il y a les jihadistes, les populations civiles et même les groupes armés entre eux qui ont commis des exactions", soulignent-ils.

Pour Bréhima Koné, le plus important c’est d’établir la vérité des faits, faire justice aux nombreuses victimes et penser à la réconciliation. Les hommes de droit ont insisté sur ce point afin d’attirer l’attention des autorités sur l’aspect "vérité et justice" si la Commission dialogue et réconciliation doit voir le jour. Ils ont aussi fait état des menaces incessantes dont eux, défenseurs des droits humains, sont victimes ces temps-ci.

Aminata Traoré

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