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Aqmi annonce la mort d’un otage: la famille résignée, Paris cherche à vérifier
Publié le mercredi 20 mars 2013  |  AFP


© AFP par DR
Philippe Verdon, un Français enlevé en novembre 2011 dans le nord du Mali
COMOROS, Moroni : (FILES) French citizen Philippe Verdon leaves the office of the examining magistrate in Moroni in this file picture dated on January 6, 2004, following his arrest in Moroni on September 24, 2003 with Franco-Comorian opposition leader Said Larifou and French citizen Pascal Lupard for allegedly having undermined state security at the end of a demonstration in Moroni against the increased cost of rice. A French hostage has been executed in Mali, a man claiming to be a spokesman for Al-Qaeda in North Africa told Mauritania`s ANI news agency late on March 19, 2013. A French foreign office spokesman said they were trying to verify the report of the killing of Philippe Verdon, who was kidnapped in November 2011, adding that "we don`t know at the moment" whether it is reliable. AFP PHOTO/YOUSSOUF IBRAHIM


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PARIS - L’entourage de Philippe Verdon, l’otage français dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a annoncé l’exécution, part "du principe qu’il est décédé" même si la nouvelle n’a pas été confirmée par les autorités qui cherchaient mercredi à vérifier la véracité de l’annonce.

Dans la nuit de mardi à mercredi, un homme présenté comme un porte-parole d’Aqmi a déclaré à l’Agence Nouakchott Information (ANI) que Philippe Verdon, enlevé en novembre 2011 au Mali et qualifié d’"espion", avait été exécuté "le 10 mars en réponse à l’intervention de la France dans le nord du Mali".

"Le président français (François) Hollande est responsable de la vie des autres otages français", a-t-il menacé.

Réinterrogé mercredi en fin d’après-midi, le ministère des Affaires étrangères a répondut qu’il continuait de "vérifier" cette annonce et "n’en savait pas plus".

De son côté, le père de l’otage, Jean-Pierre Verdon, a expliqué à l’AFP ne se faire "aucune illusion" sur le sort de son fils. "Nous sommes partis du principe qu’il était décédé. Il faut se faire une raison", a aussi affirmé Pascal Lupart, président du comité de soutien de l’otage.

Agé de 53 ans, Philippe Verdon souffrait en partant au Mali d’un ulcère et de tachycardie. "Pour nous, il est possible que Philippe soit mort à cause de ses pathologies et qu’Aqmi s’en serve pour une mise en scène", a estimé M. Lupart.

Les informations d’ANI, une agence mauritanienne de presse privée disposant d’un vaste réseau d’informateurs et de correspondants dans le Nord malien, recrutés parmi les communautés arabe et touareg, n’ont jamais été démenties jusqu’à présent.

Pour le directeur d’ANI, Mohamed Mahmoud Ould Abou Al-Maali, spécialiste des questions liées à Aqmi, "l’annonce de l’exécution de l’otage français est plutôt un signal de vie de l’organisation, qui a perdu contact avec le monde extérieur depuis le déclenchement de la guerre".

"Ils ont choisi une personnalité connue, Al-Qairawani, récemment donné pour mort, tant pour démentir sa disparition que pour signifier que leur force de nuisance continue d’exister", a-t-il ajouté.

Al-Qairawani s’est par ailleurs refusé à confirmer ou infirmer la mort, annoncée début mars par le Tchad, d’un des principaux chefs d’Aqmi, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd - mort jugée "probable" par Paris -, et d’un autre responsable islamiste, Mokthar Belmokhtar.

"brouillard total"

Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon avait été enlevé avec Serge Lazarevic dans leur hôtel à Hombori, dans le nord-est du Mali. Ils étaient en voyage d’affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches.

Aqmi avait rapidement revendiqué l’enlèvement et publié leurs photos. Le 10 août 2012, Philippe Verdon parlait de ses "conditions de vie difficiles" dans une vidéo diffusée par le site mauritanien Sahara Medias.

Quinze Français, y compris Philippe Verdon, sont otages en Afrique, dont sept au Sahel.

"Nous ferons tout pour libérer nos otages", a réaffirmé mercredi à l’Assemblée nationale le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Le sort de ces otages se pose avec beaucoup plus d’acuité depuis l’intervention militaire au Mali contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays.

Alors que les combats se concentrent désormais dans l’extrême Nord-Est, dans le massif des Ifoghas, les familles ont de plus en plus exprimé leur inquiétude ces dernières semaines.

"On arrive à la fin de l’opération des Ifoghas, on n’a pas entendu parler des otages". "Côté français on ne dit rien, les jihadistes ne parlent pas non plus, c’est-à-dire que nous sommes dans un brouillard total", avait regretté mardi Jean-Pierre Verdon.

Interrogé sur la décision de Paris de ne pas payer de rançons aux preneurs d’otages, M. Verdon a répondu que les familles n’avaient pas le choix face aux "décisions de l’Etat".

Selon l’épouse d’un otage français citée par le quotidien Le Monde, la présidence française refuse désormais de verser des rançons à des organisations contre lesquelles elle est "en guerre".

bur-thm/far/ei

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