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Focus : Message de Macron…
Publié le lundi 22 mai 2017  |  L’aube
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Le vendredi 19 mai dernier, le président français Emmanuel Macron, en visite à Gao, a adressé un message sans ambiguïté aux parties impliquées dans la crise malienne, notamment l’Algérie. « Moi, j’ai la responsabilité des soldats français. J’en réponds devant les Français et leurs familles : je n’enverrai pas les soldats français se faire tuer si les autres gouvernements n’assument pas leurs responsabilités… », a-t-il déclaré.




Avant d’ajouter : « J’aurais une exigence renforcée à l’égard de l’Algérie. J’en ai parlé, il y a quelques jours au téléphone avec Abdelaziz Bouteflika ».
Ce message du président français est-il le début de la fin du silence (complaisance ?) de Paris à l’adresse d’Alger dans la crise du nord ? Il faut l’espérer.
En effet, les Français et tous les partenaires du Mali ont connaissance du jeu trouble des Algériens dans cette partie du Mali. Un jeu d’équilibriste qui fait que ce pays voisin est devenu incontournable dans le septentrion malien, au-delà dans la bande sahélo-saharienne. Mais, en réalité, les Algériens n’ont aucunement l’intention, encore moins la volonté d’aider le Mali à résoudre définitivement l’épineuse question du nord.
Ce n’est guère un mystère : L’Algérie est l’obstacle majeur au règlement de la crise. Cela ne date pas d’aujourd’hui. En effet, de la rébellion de 1990 à nos jours, toutes les négociations ont été menées sous le toit du voisin. Et les résultats sont connus de la communauté internationale. Aussi, à coup de chantage, de pression et surtout de manipulation, le grand voisin a toujours su orienter ces négociations dans le sens qu’il veut. Malheureusement, ça n’a toujours pas été le bon sens pour le Mali et les Maliens.
Aujourd’hui, en plus d’assurer aide, assistance et protection à Iyad Ag Ghaly, le chef du mouvement djihadiste et à d’autres rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’Algérie est fortement soupçonné de se livrer à des actes visant à saboter l’accord de paix. Un accord pourtant signé sous l’égide du voisin qui, après avoir réussi à écarter la Cedeao, s’est positionné comme le seul médiateur entre Bamako et les groupes rebelles…
Le président Emmanuel Macron semble avoir compris le jeu algérien. Le nouveau président français semble avoir surtout compris qu’il est temps de mettre un Holà à cette duplicité algérienne. A Paris, Bamako, Genève et New-York, c’est le moment de dénoncer cette pratique du « pompier-pyromane » auquel se livre ce pays. A défaut, « l’incendie malien » continuera, sans doute, à se propager, avec de gros risques pour d’autres pays de la sous-région.
Après le message (clair) de Gao, il faut espérer que la France et tous les partenaires du Mali se mobilisent fortement pour combattre (enfin !) les meutes et leurs commanditaires qui mettent le septentrion malien à feu et à sang.
C H Sylla
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