Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Mali : Houd Baby emmène les Moulins du Sahel au Niger
Publié le mardi 23 mai 2017  |  Le Tjikan
Comment


Le Malien Houd Baby entend faire des Moulins du Sahel un leader régional de la transformation de céréales. Il vient d'entamer son expansion ouest-africaine avec une première acquisition au Niger.

Il y a trente ans, Houd Baby, BTS de gestion des entreprises en poche, vendait du ciment à Bamako. Aujourd’hui à la tête du holding Houd Investissement, présent dans trois activités principales (hôtellerie, immobilier et distribution de gaz), l’homme d’affaires malien négocie un virage stratégique dans l’agroalimentaire pour élever son groupe au rang de leader sous-régional de la transformation de céréales. « Dans l’hôtellerie, nous avons confié la gestion de nos participations à notre partenaire Azalaï Hôtels, et nous sommes en train de sortir petit à petit du gaz », affirme-t-il.

Sa priorité désormais : le développement des Moulins du Sahel, une entreprise qu’il a créée en 2009 et qui a démarré ses activités début 2011. Malgré la crise sociopolitique qui pénalise l’économie malienne, la société, qui a réussi à s’imposer sur son marché domestique aux côtés de poids lourds comme le groupe Achcar Mali Industries (détenteur des Grands Moulins du Mali notamment) et Grand Distributeur céréalier du Mali (GDCM, de Modibo Keita), s’en sort plutôt bien. Après un chiffre d’affaires de 7,5 milliards de F CFA en 2011 (environ 11,4 millions d’euros), les Moulins du Sahel tablent sur 12 milliards de F CFA cette année. L’entreprise installe même un deuxième moulin d’une capacité de 120 tonnes par jour, qui sera opérationnel dès février prochain.

Rénovation
Bien implanté au Mali, Houd Baby, 55 ans, met maintenant le cap sur le reste de l’Afrique de l’Ouest. Au Niger, il vient ainsi de racheter un moulin pour 1,62 milliard de F CFA – une opération financée notamment par la Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (BIDC) – et compte investir 1,88 milliard de F CFA supplémentaires pour « rénover cette nouvelle structure, qui devrait redémarrer sa production en mars », assure-t-il. Voilà pour la première étape d’une expansion régionale planifiée sur cinq ans et qui devrait permettre au groupe d’être présent au Burkina Faso, au Bénin, en Guinée-Bissau et en Côte d’Ivoire d’ici à 2015. Au final, quelques 30 milliards de FCFA seront injectés.

À l’étranger, les ventes sont notamment portées par les commandes du Programme alimentaire des Nations unies (PAM) – environ 1 400 tonnes de farine de maïs enrichie en 2012 -, mais aussi par celles des brasseries… « Nous venons de décrocher un marché avec la Brasserie du Burkina Faso et comptons progressivement convaincre les autres brasseries de la sous-région », affirme l’homme d’affaires.

Visibilité
Pour se donner toutes les chances d’atteindre cet objectif, Houd Baby, qui a repris ses études en 2005 pour décrocher une maîtrise en finance d’entreprise à l’Institut africain de management (IAM) de Bamako, tente d’accroître sa visibilité. Il a créé un nouveau holding, baptisé la Sahélienne de transformation de céréales, qui va chapeauter toutes les filiales nationales sous le nom commercial de Groupe Sahel. Il sera détenu à 51 % par Houd Investissement, les 49 % restants ayant vocation à être cédés à d’autres investisseurs.

Le patron malien est déjà en discussion avec Cauris Management, un gestionnaire de fonds de capital-investissement actif en Afrique de l’Ouest francophone. « Nous avons été séduits par la vision de Houd Baby et par son sérieux dans la gestion de ses affaires. Nous estimons par ailleurs que ses ambitions sont raisonnables et méritent d’être soutenues », indique Noël Eklo, PDG de Cauris Management. Houd Baby entend aussi attirer Proparco, la filiale de l’Agence française de développement (AFD) dévolue au secteur privé, de même que la Société financière internationale (SFI), du groupe Banque mondiale.

(Source Jeune Afrique)
Commentaires