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L’Essor N° 17396 du 20/3/2013

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Prix du transport urbain et péri-urbain : Une augmentation qui prend tout le monde de court
Publié le jeudi 21 mars 2013  |  L’Essor


© Autre presse
SOTRAMA, les minibus qui assurent le transport urbain et péri urbain à Bamako.


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La Coordination des groupements professionnels de transports et la Fédération nationale des syndicats et conducteurs du Mali ont décidé de majorer de 50 Fcfa tous les tarifs actuellement en cours dans la capitale et environs. Le prix du transport urbain et périurbain dans les minibus, communément appelés « SOTRAMA », sera augmenté de 50 Fcfa à partir de ce matin 21 mars. L’annonce a été faite par la Coordination des groupements professionnels de transports et la Fédération nationale des syndicats et conducteurs du Mali dans un communiqué lu sur les radios de proximité de capitale et dont nous nous sommes procurés une copie.

La coordination précise dans ce communiqué que depuis 2005, le prix des carburant ne cesse d’augmenter. Au regard des nombreuses charges que subissent les transporteurs et le pouvoir d’achat des Maliens, les groupements professionnels de transports en commun accord avec la Fédération nationale des syndicats et conducteurs ont décidé du réajustement des prix pratiqués depuis 2005. Il s’agit d’une augmentation de 50 Fcfa sur tous les tarifs urbains à partir de ce jeudi 21 mars 2013 ». « Les responsables invitent tous les acteurs à respecter ce tarif plafond. Pour éviter tout dérapage, les responsables veilleront à l’application de ce tarif plafond », conclut le texte.

La conséquence directe de cette augmentation est que le tarif des lignes qui étaient à 125 Fcfa, passe à 175 Fcfa et le ticket de celles qui étaient à 150 Fcfa, grimpe à 200 Fcfa.

« Nous avons pris cette décision conformément à l’esprit du programme sectoriel des transports qui a libéralisé les prix du secteur des transports », explique Adama Coulibaly, président de la Coordination des groupements professionnels de transports du quartier de Banconi qui assure que son syndicat a saisi depuis plusieurs mois de la question, le Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), l’interface entre le gouvernement et les professionnels du transport.

Il justifie également la décision des transporteurs par la hausse du prix du carburant. « Depuis 2005, le prix du carburant ne fait qu’augmenter, tandis que celui du transport urbain et péri-urbain est resté relativement stable. Nos charges ont augmenté et nos marges de bénéfice dans le transport ont considérablement baissé », souligne Mamadou Diawara, membre du bureau de Coordination des groupements professionnels de transports du quartier de Banconi.

Au CMTR, les responsables démentent avoir été associés à la décision. « Pour le moment nous ignorons tout de cette décision. Nous l’avons appris comme tous les autres Bamakois sur les ondes de certaines radios, mais rien de plus », a commenté un responsable de l’organisation.

Idem au ministère de l’Equipement et des Transports. « C’est une décision unilatérale que nous ne commentons pas. Nous sommes en train de poursuivre les contacts nécessaires avec les acteurs pour voir clair », a indiqué un responsable qui a préféré gardé l’anonymat.

L’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA) réagit vivement. « C’est une décision unilatérale que nous ne pouvons cautionner sans au préalable un cadre de concertation », a commenté la présidente de l’ASCOMA, Mme Coulibaly Salimata Diarra, pour qui une augmentation du prix du transport aura des répercussions sur les autres produits et donc sur la panier de la ménagère. « Nous sommes dans une situation difficile. Je pense que ce n’est pas le moment de nous retrouver dans une spirale d’augmentation des prix. Si cela devrait arriver, il ne peut que se faire dans le cadre de la concertation habituelle entre toutes les parties prenantes et non sur une décision d’une partie », souligne notre interlocutrice qui promet de se concerter avec les autres acteurs sur les actions futures à entreprendre contre la mesure.

Be COULIBALY

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