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L’élection présidentielle française: Ce que je pense
Publié le mercredi 24 mai 2017  |  Le Reporter
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Le premier tour de l’élection présidentielle française a connu son épilogue le dimanche 23 avril. Ce tour opposa onze candidats (Marine Le Pen, Jean Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, François Fillon, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Jean Lassalle, François Asselineau, Jacques Chemineau, Nicolas Dupont Aignan) qui se battaient pour accéder à la magistrature suprême de la France pour un mandat de cinq ans.

Ainsi, les candidats Marine Le Pen du Front National et Emmanuel Macron fondateur du mouvement «En marche» se sont qualifiés pour le second tour avec respectivement 21, 4% pour Marine Lepen avec plus de 6,9 millions de suffrages exprimés, et 23,8% pour Emmanuel Macron. Cette élection a mobilisé l’ensemble du peuple français qui a massivement participé à ce scrutin avec un taux de participation de 75,6% contre un taux d’abstention de 22%. Ce résultat paraît comme le glas de la mainmise des partis politiques traditionnels (Parti Socialiste «Gauche» et les Républicains «Droite») sur la démocratie française qu’’ils dominèrent durant plusieurs décennies.

Ainsi, ces partis ont été impitoyablement malmenés par les électeurs désabusés et désemparés par les politiques de privatisation, de chômage, et de destruction de la sécurité sociale. Le porte-drapeau des républicains, empêtré dans des scandales d’emplois fictifs, se retrouve à la troisième place avec 19,9% des suffrages exprimés contre 6,3% des voix pour Benoit Hamon, le porte-étendard du parti socialiste qui a eu son plus bas scolaire depuis l’avènement de la V République. Par contre, le candidat de la France insoumise, Jean Luc Mélenchon, soutenu par le Parti communiste français, connu pour son engagement résolu en faveur des couches défavorisées, a recueilli 19,6% des voix. Cette élection est riche d’enseignements et de leçons pour l’Afrique.

Ainsi, la bonne organisation de ce scrutin dans la transparence démontre à suffisance tout le sérieux et l’impartialité de l’administration française en dépit du fait que la photo de Marine Lepen n’existait pas sur certains bulletins de vote en Australie. Cette attitude doit inspirer sous nos tropiques où les élections riment avec achat de conscience, bourrage d’urne, partialité de l’administration et toutes sortes de fraudes. Aussi, le fort taux de participation du peuple français est d’une importance fondamentale et traduit la volonté de ce grand peuple de rester maître de son destin à travers le choix de ses dirigeants. Cette mobilisation populaire est l’expression manifeste de la vitalité de la démocratie française. Cet exemple doit inspirer et faire tache d’huile en Afrique où le président est souvent élu avec un taux de participation de 35,40 et 55% créant de go un déficit de légitimité pour gouverner.

En outre, l’acceptation des résultats définitifs, publiés par le ministère de l’Intérieur, traduit la maturité de la classe politique de la France. En sus, l’Afrique doit également s’inspirer de l’exemple français pour promouvoir davantage la jeunesse, car les candidats qualifiés pour le second tour ont 39 ans pour Emmanuel Macron et 48 ans pour Marine Lepen. Le Dimanche 7 mai 2017, le second tour a lieu entre Marine Lepen et Emmanuel Macron. Fort du soutien du président sortant François Hollande, de l’ancien président Nicolas Sarkozy, du Parti socialiste, du parti Mouvement pour la Démocratie (Modem) de François Bayrou, de la Confédération Française des travailleurs (CFDT), de la Confédération Générale des Travailleurs ( CGT) et des milieux financiers (MDEF), Emmanuel Macron est sorti vainqueur avec plus de 65% contre 35% pour son challenger Marine Lepen.

Certains électeurs ont préféré voter blanc ou nul, qui a atteint un record de 24% plutôt que de voter pour Marine Lepen et ses idées de haine, de division, sa politique xénophobe, ou de choisir Macron qui paraît comme la continuité de François Hollande.
Ce second tour hautement capital s’est joué autour des grands thématiques comme l’immigration, l’emploi, la sécurité, la relance économique, l’Europe et l’urgence écologique. Ces élections ont été suivies en Afrique avec un intérêt particulier pour l’avenir des relations franco-africaines, car ce scrutin représente un enjeu de premier ordre pour l’Afrique dont un grand nombre de ses enfants vivent en France, qui constitue un des partenaires privilégiés de son développement.

À cette inquiétude répond un grand politologue : la politique internationale de la France restera toujours française quelle que soit le président élu.

Alpha SIDIKI SANGARE
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