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Mali: attentat à Tombouctou, un soldat malien et une dizaine d’islamistes tués
Publié le jeudi 21 mars 2013  |  AFP


© AFP par Pascal Guyot
Affrontement entre l`armée française et les islamistes à Gao
Lundi 11 février 2013. Mali. Gao


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BAMAKO - Une dizaine d'islamistes et un soldat malien ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi à Tombouctou à l'occasion du premier attentat dans la mythique cité du nord-ouest du Mali, ont annoncé les armées française et malienne.

Une tentative d'incursion d'islamistes à l'aéroport a commencé par l'explosion d'une voiture piégée, première attaque de ce genre dans cette ville historique. Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes franco-maliennes des groupes islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôlaient
la région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées au nom de la charia (loi islamique).

Un "jihadiste" en voiture "a actionné sa ceinture" d'explosifs "vers l'aéroport de Tombouctou", tuant un militaire malien, a affirmé à l'AFP une source militaire malienne, faisant aussi état d'au moins deux autres blessés dans les rangs de l'armée malienne.

Puis "une dizaine" de combattants d'un commando islamiste ont été tués par "les forces françaises et maliennes" lors de la tentative d'intrusion, a affirmé l'état-major de l'armée française.

En outre, plusieurs soldats maliens ont été blessés dans les combats par un tir ami de l'armée française.

"Trois à quatre soldats maliens" ont été "blessés, dont deux très légèrement, manifestement lors d'une frappe aérienne française", a indiqué l'état-major de l'armée française..

D'après la source malienne, ce sont au total "cinq soldats maliens" qui ont été touchés "lorsque les Français ont tiré sur un véhicule de l'armée malienne qu'ils ont pris pour un véhicule des jihadistes".

Des coups de feu ont été entendus durant presque toute la nuit dans le secteur de l'aéroport. Les combats ont pris fin dans le secteur "depuis 7 heures du matin", selon l'armée française.

Changement d'ambassadeur

En pleine guerre, la France a annoncé jeudi le rappel de son actuel ambassadeur au Mali, Christian Rouyer, avant la fin de sa mission. Il doit être remplacé par Gilles Huberson, directeur d'une cellule spéciale consacrée au Mali et au Sahel, selon le ministère des Affaires étrangères.

Ce changement s'inscrit dans le cadre d'une valse récente de plusieurs diplomates travaillant sur les dossiers malien et sahélien, même si le Quai d'Orsay a récusé toute "purge".

Depuis sa libération fin janvier, la situation était calme à Tombouctou, contrairement à la région de Gao (nord-est), qui a connu des attentats-suicides et où une "quinzaine" de combattants islamistes ont été tués, selon la France, dans des accrochages récents.

Mais c'est dans le massif des Ifoghas (extrême nord-est) que se concentrent depuis plusieurs semaines les opérations, conduites dans cette zone par des soldats français et tchadiens contre les jihadistes qui s'y sont retranchés.

Dans les Ifoghas, près de la frontière algérienne, "plus de 70% du travail est fait, mais il ne faut pas aller trop vite en besogne", a déclaré jeudi à Paris le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat.

Le président français François Hollande a assuré mercredi que la souveraineté serait rétablie sur "la quasi-totalité" du territoire malien dans "quelques jours". Son Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré que le retrait des troupes françaises engagées depuis le 11 janvier au Mali
débuterait "à partir de la fin du mois d'avril".

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté jeudi à Genève une résolution ouvrant la voie à la nomination d'un expert indépendant sur le Mali en vue d'aider le gouvernement de ce pays à défendre et promouvoir les droits de l'Homme.

La résolution ne fait aucune référence aux propos tenus le 12 mars par la numéro deux du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Kyung-wha Kang, qui avait accusé des soldats maliens d'exercer des représailles notamment contre les communautés touareg et arabes, souvent assimilées aux jihadistes.

De son côté, le Burkina Faso, pays médiateur dans la crise malienne, a appelé au "dialogue" pour permettre la tenue d'une élection présidentielle "sécurisée" au Mali, prévue en juillet.

bur-tmo/de

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