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Nouhoum TOGO, Conseiller à la communication de l’Opposition à propos de la révision constitutionnelle : « Cette révision constitutionnelle fera du Président IBK un Roi »
Publié le lundi 5 juin 2017  |  Le Pays
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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La situation politico-sécuritaire du Mali ne cesse de diviser. Après quatre ans de règne IBK, la paix promise tarde à s’installer mieux, l’insécurité s’étend de plus en plus vers le centre et le sud. C’est dans cette circonstance inédite dans l’histoire contemporaine du Mali qu’IBK entend se représenter en 2018 ; réviser la constitution de 1992…
Pour se faire une idée de la position de l’opposition républicaine, nous avons approché Monsieur Nouhoum Togo, détenteur d’une maitrise en journalisme Communication, droit interne ; diplômé en comptabilité et technique douanière, secrétaire à l’organisation et à la communication du parti PDES de l’ancien président ATT et ancien chargé de communication au ministère de la défense.
Pays : Quelle appréciation faites-vous de la situation politico-sécuritaire de notre pays ?
Nouhoum Togo : La situation politico-sécuritaire de ce pays n’évolue pas. Il n’y a aucune amélioration .Tout est figé et le peuple se sent trahi. Sur le plan sécuritaire, le coup d’Etat de 2012 a largement contribué à l’occupation des régions du nord Mali, elles étaient occupées par nos forces armées sous le président Touré qui avait préféré l’option du dialogue compte tenu de son expérience dans la résolution pacifique des crises. Les militaires, instrumentalisés par des apatrides se sont laissés mener par leurs instincts, résultat : un tiers de notre territoire tombe sous le contrôle de groupes armés, avec tout le corollaire de barbarie qui y découlera. L’élection du président IBK, bien que due à sa promesse de mettre terme à l’insécurité crée la désillusion, puisque son gouvernement manque de vision pour bien sécuriser les personnes et leurs biens. Malgré la situation sécuritaire dégradante, les gouvernants refusent d’admettre le statuquo. Le président IBK n’avait aucune vision pour sécuriser le Mali.
Parlant de la situation politique, IBK est un candidat sans vision ni projet de société pour le Mali. Il a été élu pour ses beaux discours, ses fausses promesses. Il a promis aux Maliens la dignité et l’honneur car nous avons été atteints dans notre honneur et dans notre dignité. Toutes les espérances avaient été placées en lui comme un messie. Les religieux, la jeunesse, tous avaient mordu à l’hameçon. Quant à la société civile, elle croyait qu’il pouvait donner une image à l’école malienne ; former nos agents de santé ; équiper nos hôpitaux. Mais, le constat est désolant. Ce candidat qui était considéré comme messie pendant la campagne présidentielle a perdu la confiance des Maliens car son résultat est très mauvais. Des secteurs clés comme : l’Education et la Santé ont connu des crises sans précédent, bref avec IBK, le pays est au bout de l’explosion sociale.
Que vous inspire le projet de révision constitutionnelle engagé par le président?
On savait IBK, spécialiste en violation de la constitution. Sinon, la méprise de l’article 118 de la constitution malienne de 1992 nous aurait étonnés. Cette disposition rappelle clairement qu’une révision constitutionnelle ne peut être entreprise tant qu’une partie du pays est occupée, alors que dans le scenario actuel nul ne peut délimiter avec précision la partie du pays sous contrôle de groupes armés. Depuis des années, l’administration est absente à Kidal. Cette révision constitutionnelle fera du président IBK un Roi. A moins que les règles du jeu ne changent, le dernier mot reviendra au peuple pour trancher par referendum le passage à la quatrième république qui arroserait le « roi » IBK de tous les prestiges dignes d’un super-roi. Nous lui rappelons que la révision de la constitution ne doit pas être entreprise pour des desseins personnels, mais pour le bonheur de tous les Maliens et nombreuses sont les gens qui disent Niet à cette révision constitutionnelle.
Comment avez-vous accueilli l’annonce de la candidature d’IBK pour 2018 ?
En aucun cas IBK ne doit être candidat pour 2018, d’ailleurs, c’est pourquoi il s’est camouflé sous le couvert d’Allah. Qu’il comprenne donc, les Maliens ne sont autant dupes pour se faire avoir encore. Apres avoir échoué sur tous les plans, il parle de Dieu pour se faire blanchir. Comme il a parlé de Dieu, je ne pense pas que ce Dieu accepterait de faire souffrir les Maliens durant cinq autres années. Les populations ont compris qu’IBK n’est pas l’homme qu’il faut pour l’avenir du Mali. Nous mènerons le combat en commun accord avec l’ensemble de nos compatriotes pour qu’ensemble nous puissions faire barrage à cette candidature périlleuse pour l’avenir du Pays.


Quelles sont les perspectives du PDES pour 2018 ?
N.T : Le congrès du parti prévu pour bientôt déterminera notre position ; mais d’ores et déjà au sein de l’opposition nous nous attelons afin d’élire un président qui prendra en compte les préoccupations du peuple Malien. Pour nous, l’urgence n’est pas de caresser la misère de nos compatriotes vivant dans les zones « électivores » en leur promettant l’eau et l’électricité ; mais, c’est plutôt : redynamiser l’école malienne, résoudre le problème du nord et faciliter le retour de Maliens contraints de quitter leur beau pays dont le président Amadou Toumani Touré.
A quand le retour de votre mentor d’ATT ?
Bientôt ATT reviendra au Mali. La situation épouvantable plaide pour son retour ainsi que tous les autres responsables du pays à un moment donné de son histoire afin de se pencher sur la profondeur de la crise, et dégager des pistes de solution. Ce qui est certain, l’exil d’ATT ne sera pas éternel pour la simple raison qu’il a mieux fait que certains qui sont aujourd’hui au Mali. Les tentatives d’incrimination à son égard ont toutes échoué. La légitime crainte que nourrissent d’autres au sujet de ce retour est tout à fait fondée: ATT reviendra au bercail avec tous les honneurs dus à son rang.

Entretien réalisé par Boureima GUINDO et BAD
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