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L’Indépendant N° 3211 du 22/3/2013

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Après l’audition des 19 candidats aux primaires ADEMA : La commission de bons offices entame la phase de rassemblement autour d’un candidat
Publié le samedi 23 mars 2013  |  L’Indépendant


© Abidjan.net par DR
Le conseiller Oumar Ag Ibrahim Haidara président HCCT


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Comme il fallait s’y attendre, la commission de bons offices, aussitôt installée, s’est vite attelée à sa mission en auditionnant chacun des 19 candidats aux primaires de l’ADEMA-PASJ. Elle devra maintenant, à l’aune des six critères retenus et avant la conférence nationale du samedi prochain, pouvoir dégager le profil du meilleur candidat que le Comité exécutif (CE) sera amené, à son tour, à entériner. La conférence nationale pour le choix et l’investiture du candidat de l’ADEMA-PASJ à la présidentielle de juillet prochain étant prévue le 13 avril 2013. C’est dire que le temps est désormais compté…

C’est une véritable course contre la montre qui est, désormais, engagée au sein du parti de l’abeille pour le choix de celui qui va porter ses couleurs lors de la prochaine élection présidentielle. En effet, afin de pouvoir dénicher l’oiseau rare sur la base de critères statutaires, la commission de bons offices a, aussitôt après son installation, invité chacun des 19 candidats à une séance d’écoute, qui a pris fin le mercredi dernier. Si, au cours de ces séances pro domo, chacun des candidats a pu faire l’exposé de ce qui motive sa candidature, la tentation fut grande chez certains de » tuer » d’autres candidatures considérées, à tort ou à raison, comme ayant un » parcours politique tordu « .

Il s’agit principalement des candidats qui, en une période donnée, a quitté ou ont été exclus du parti pour » indiscipline « . Un ancien candidat à la candidature de l’ADEMA nous a révélé, sous anonymat, que seuls quatre sur les 11 candidats membres du CE sont à même de passer avec brio l’examen de passage dans le cas d’une application stricte des critères de sélection. Selon lui, il s’agit principalement de ceux qui n’ont jamais fait l’objet de » mesures disciplinaires » et qui n’ont jamais eu à quitter le parti pour d’autres horizons avant d’y revenir.

Selon l’article 53 des statuts du parti, les six critères d’évaluation des candidats sont : le parcours politique, le militantisme, le sens de la responsabilité, le sens de l’Etat, la compétence technique et l’intégrité morale. A ces critères statutaires, la commission de bons offices devra ajouter des sous-critères pour une meilleure évaluation. En épluchant les dossiers des uns et des autres, la commission se rendra vite compte que tous les candidats ne sont pas à loger à la même enseigne. Beaucoup ont certainement eu des sueurs froides quand il s’agit de défendre, devant la commission, leur » parcours politique » et leur « militantisme « . Deux des critères qui ont le coefficient le plus élevé. Si des candidats comme Dramane Dembélé, Sékou Diakité ou Moustapha Dicko, par exemple, – la liste n’étant pas exhaustive – peuvent se prévaloir de n’avoir jamais ramé à contre-courant des décisions du parti, plusieurs parmi leurs collègues candidats ne peuvent pas dire la même chose.

L’indiscipline n’ayant jamais été sanctionnée à hauteur de souhait au sein de la ruche. D’où la permissivité qui s’y est installée à un moment, avec pour conséquence que cela risque de coûter cher aujourd’hui à certains des candidats aux primaires. On se rappelle de l’histoire des » Dix » qui ont soutenu, en 2002, le candidat indépendant ATT au détriment de celui de leur propre parti. La commission prendra en compte également le fait que certains candidats ont quitté où ont été exclus du parti avant d’y revenir. Toute chose qui devra normalement influer négativement sur leur » parcours politique » et leur « militantisme « .

Quant au critère relatif à la compétence technique, ce sont ceux qui ont eu à exercer, pendant plusieurs années, des responsabilités au niveau ministériel qui vont engranger le maximum de points à ce niveau. L’argent étant le nerf de la guerre, il se susurre également que le candidat choisi devra être en mesure de participer au moins pour un milliard F CFA aux dépenses de la campagne électorale. Voilà, en effet, un sous-critère non écrit mais présent dans tous les esprits. C’est dire que certains sous-critères risquent d’avoir les mêmes valeurs que les critères statutaires dans l’évaluation de la commission de bons offices.

Comment faire maintenant afin que tous les autres candidats soutiennent celui d’entre eux qui aura le meilleur résultat à la suite du rapport d’évaluation que la commission se propose de déposer bientôt sur la table du CE? La conférence nationale devant procéder au vote définitif et, ensuite, à l’investiture du candidat de l’ADEMA à la présidentielle à venir étant prévue pour le 13 avril 2013. Mais avant, l’ADEMA sera, demain samedi, en conférence nationale statutaire. Pour adopter le rapport du Comité exécutif et lui fixer les grandes orientations pour cette année électorale. Quant à la commission de bons offices, présidée par Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, il lui reste encore des rencontres avec les femmes et les jeunes du parti, avec les commissions spécialisées et enfin, le dimanche prochain, avec l’ensemble des coordinations régionales de l’ADEMA-PASJ. A l’ordre du jour : comment trouver l’indispensable consensus autour d’un candidat parmi 19. Difficile équation.

Mamadou FOFANA

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