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Ministère des sports : Le chef de Cabinet et le Dnsp sont les problèmes
Publié le dimanche 11 juin 2017  |  Aujourd`hui
Championnats
© aBamako.com par A.S
Championnats d`Afrique d`Escrime Juniors et Cadets.
Bamako, le 4 mars 2016 au palais des sports. Le ministre des sports a donné le coup d`envoi des Championnats d`Afrique de Scrime Juniors et Cadets.
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Ce qui s’est passé le lundi dernier est très grave. Les Aigles du Mali venus s’entraîner au Stade Omnisports ont été empêchés par les consignes de la Direction nationale des sports, leur interdisant l’accès du terrain. Une première dans l’histoire de notre pays. Depuis lors, une question est sur toutes les lèvres : que veut finalement le département des Sports ?

Les joueurs et l’encadrement technique étaient estomaqués par le comportement du gardien des lieux. La réalité est qu’il n’est qu’un bouc émissaire qui a respecté les consignes de son supérieur hiérarchique. Faudrait-il lui en vouloir ? A notre avis le gardien du Stade Omnisports ne peut en aucune manière, de façon volontaire, prendre la lourde responsabilité d’interdire l’accès du complexe aux Aigles du Mali. Malgré le refus d’ouvrir le stade, il finira par céder face aux menaces des supporters et l’insistance des joueurs.

La raison de cette décision radicale d’interdire l’accès du stade aux joueurs de l’équipe nationale pour leur entrainement est liée à l’hébergement des Aigles dans un hôtel de la place. En effet, ceux-ci auraient refusé le centre de Kabala pour incommodité. Dans des situations pareilles, le président de la Fémafoot, Boubacar Baba Diarra, a-t-il d’autres choix à quelques jours d’un match aussi important ? Le mieux pour lui était de trouver une alternative en attendant de voir clair par rapport aux conditions d’hébergement à Kabala. Mais si le département des Sports a donné un autre sens au transfert des Aigles dans un hôtel, forcément le désamour, la haine, la rancune qui caractérisent ses relations avec la Fémafoot prendraient le dessus sur le bon sens. Et l’on doit se poser la question de savoir ce que veut finalement le département des Sports ?

Fomba
Selon nos informations, tous ces agissements seraient l’œuvre de deux personnes : le chef de Cabinet Youssouf Singaré et le directeur national des Sports, M. Fomba. Ce sont eux, par leur esprit partisan, qui induiraient le ministre Poulo en erreur. Sinon comment comprendre qu’un responsable, fut-il directeur national, puisse interdire l’accès du stade à l’équipe nationale du pays, à la veille d’un match de CAN ? C’est au Mali seulement qu’on verra de tels comportements de la part d’un responsable. Parce que pour la gestion de la crise qui a frappé notre football, la passion a dépassé la raison. Voilà tout le problème. Comment le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, peut-il se laisser influencer par son chef de Cabinet et le directeur national des Sports ? Le poste de ministre est occupé par un cadre capable d’analyser, d’anticiper et d’agir dans l’intérêt supérieur de la nation. Aujourd’hui, il est incompréhensible et paradoxal que les actes posés par le Premier ministre dans la résolution de la crise du football soient sabotés ou entravés par le ministre des Sports et ses acolytes.

Poulo, après son revers dans la soirée du 27 avril, en plus de la lettre de la Fifa, écartant toute idée de mise en place d’un comité de normalisation, devrait se résigner. A la limite, rendre même sa démission, parce qu’aujourd’hui la tournure des événements démontre que le ministre des Sports est toujours dans une logique de bras de fer avec la Fémafoot.

Finalement, l’opinion se demande si réellement Housseyni Amion Guindo est un politicien aguerri. Autrement dit, le politicien doit avoir l’art de la gestion humaine, la patience, la retenue, et surtout le sens élevé de responsabilité. C’est à ce titre qu’il bâtira sa popularité. Le football malien n’a connu un tel désastre sous aucun autre ministre des Sports.

L’on se rappelle, en 1994, à la veille de la CAN, le ministre des Sports, Maître Boubacar Karamoko Coulibaly, a dit que s’il devrait être un sacrifice pour la victoire finale des Aigles, il serait prêt à donner son âme, parce qu’aucun effort n’est de trop pour servir ou sauver son pays. Mais hélas ! Les temps ont changé. Le manque d’initiative, l’esprit partisan, la haine, la rancune ont pris le dessus sur l’intérêt du football malien. Raisons pour lesquelles nous sommes encore embourbés dans cette crise. Heureusement que la Fifa est là pour cadrer les choses.

A.B. HAÏDARA

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