Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L’Indépendant N° 3222 du 25/3/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Société

Visite du ministre de l’Enseignement supérieur à l’Université de Ségou : » Ségou constitue le laboratoire de notre premier pôle universitaire régional » dixit le Pr. Messaoud Ould Mohamed Lahbib
Publié le lundi 25 mars 2013  |  L’Indépendant




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr. Messaoud Ould Mohamed Lahbib a effectué une visite à l’Université de Ségou. L’object de cette descente sur le terrain était d’échanger avec le personnel de l’Université de Ségou sur l’organisation et le fonctionnement de cette institution. A l’issue de la visite, les constats restent identiques, puisque les difficultés sont toujours les mêmes dans toutes les universités du Mali. L’insuffisance d’infrastructures et d’équipements, l’insuffisance du personnel enseignant, retard dans le paiement des heures supplémentaires des enseignants sont entre autres les problèmes soulevés à l’Université de Ségou.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr. Messaoud Ould Mohamed Lahbib accompagné des membres de son cabinet, du Directeur du matériel et des finances, Ibrahima Sanogo et du directeur du centre national des œuvres universitaires, Nouhoum Sangaré a effectué, du jeudi 21 au samedi 23 mars, dans la capitale les Balazans, une visite de travail avec les autorités administratives et académiques de l’Université de Ségou.
Cette visite sur le terrain aura été assez suffisante pour convaincre le ministre de la pertinence du rôle qu’est en train de jouer ce nouveau temple du savoir dans la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’enseignement supérieur.
Ce jeudi 21 mars, la délégation ministérielle qui a quitté Bamako aux environ de 9 heures est arrivée à Ségou vers 18 heures. Vu l’état très mauvais du tronçon Bamako-Ségou, la mission a fait un long détour en passant par la région de Sikasso. A Ségou, la délégation a été accueillie par le gouverneur Boubacar Thierno Cissé.
Aussitôt arrivé le ministre a eu une séance de travail avec le recteur de l’université, les enseignants et les doyens.
Au cœur des débats, l’organisation et le fonctionnement de l’Université de Ségou. Prenant la parole en premier lieu, le recteur de l’Université de Ségou, a tout d’abord brossé la situation de sa structure. Il a déclaré que sa structure mise sur la bonne gouvernance qui est le gage de tout succès dans l’enseignement.
Et dans ce cadre un certain nombre d’outils précieux ont été mis au point. Pour atteindre cette performance, il a mis l’accent sur l’adoption de la méthode de la gestion axée sur les résultats, le plan stratégique de développement 2012-2016, le manuel de procédure administrative, financière et comptable. De même que la charte de la qualité. Toujours dans le cadre de la poursuite des innovations, le Recteur notera qu’il est prévu courant 2013, l’élaboration du projet d’établissement, la mise en place d’un comité qualité en passant par l’élaboration d’un plan de recrutement et de formation du personnel et des enseignants. Il affirmera que désormais l’Université de Ségou aura un contrat de performance qui la liera à l’Etat. Avec un effectif de 656 étudiants, elle compte deux facultés dont celle de l’agronomie et de la médecine animale » FAMA » et des Sciences sociales » FASSO » et un institut universitaire de formation professionnelle » IUFP « . Pour le recteur de l’Université de Ségou, Abdoulaye Traoré, les difficultés que rencontre sa structure exigent une attention toute particulière dans la mesure où sa création a suscité beaucoup d’espoirs pour désengorger l’université de Bamako qui ne parvenait plus à contenir les étudiants.
De son ouverture à nos jours, l’Université de Ségou n’a pas d’enseignants permanents. Le problème de transport des étudiants a aussi été posé, car l’université n’a pas de bus.

Autre sujet évoqué au cours de la rencontre c’est le débraillage des étudiants de l’Université qui observent depuis deux semaines une grève.
Et pour cause, ils refusent catégoriquement de se soumettre au payement des frais pédagogiques fixés à 35 000 F CFA par an et payables en deux tranches. Malgré l’engagement pris par leurs parents de s’acquitter de cette somme, les élèves refusent de reprendre le chemin des classes. Ils exigent purement la suppression de ces frais. En dépit de la situation, l’administration reste sur sa décision d’appliquer les textes vu que la décision fait objet d’ordonnance.
Le Ministre chargé de l’Enseignement supérieur dit être conscient des problèmes de l’université. Notamment sur le plan académique, des infrastructures et sur le plan financier. C’est pourquoi, il a demandé l’étroite collaboration de ses collègues afin de trouver ensemble les solutions idoines aux problèmes de l’Université de Ségou. Selon le ministre, l’un des défis majeurs est de parvenir à payer dans le délai les heures supplémentaires des enseignants de même que les des bourses et trousseaux des étudiants.
Le ministre a effectué une visite des domaines octroyés à l’université de Ségou par la Mairie de Pelegana, au rectorat de l’Université de Ségou et à la Faculté d’agronomie et de médecine animale (FAMA) avant de rencontrer les partenaires sociaux de l’école. Très attentif aux doléances posées par le corps professoral et les parents d’élèves, le ministre a réitéré son engagement de tout faire pour que l’Université de Ségou soit un pôle d’excellence dans la sous-région afin que la formation qu’elle donne redore le blason de l’enseignement supérieur. Le ministre a tenu à féliciter pour l’engagement tous les partenaires sociaux.
Il a clairement indiqué que l’éducation est un élément clé du développement économique et social d’un pays. » Nous travaillons déjà à doter cette université de ressources humaines et matérielles additionnelles afin de lui permettre d’être performante et contribuer à booster l’économie régionale et nationale. Ainsi, les besoins en infrastructures et les nouvelles filières de formation verront progressivement le jour avec l’implication de nos partenaires » a conclu le ministre.

Ramata TEMBELY

 Commentaires