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Révision constitutionnelle : La violation de l’article 118 de la constitution est manifeste !
Publié le jeudi 15 juin 2017  |  L’aube
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© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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La violation de l’article 118 de la constitution du 25 février 1992 est manifeste et incontestable. La preuve de l’atteinte à l’intégrité territoriale du Mali est donnée par la seule présence de la MINUSMA qui, est la conséquence de mise du Mali sous l’empire du chapitre VII de la charte des Nations unies. Analyse.

Où va le Mali ? Tous les indicateurs sont au rouge, que ce soit sur les plans politique, sécuritaire, économique ou social. On aurait dit que des forces cherchent à enfoncer davantage le clou afin de provoquer un meilleur balisage pour un chaos irréversible dans notre pays.
Un pouvoir qui déroule le tapis rouge dans les champs, les enclos à bétails pour son seul orgueil, et, devant des mafias sans foi ni loi de tous les pays, un pouvoir qui, à cause d’initiatives irresponsables comme le projet de loi de révision constitutionnelle, ruine l’avenir du pays et jette le discrédit sur des institutions déjà fragilisées.



Il se dit dans les salons feutrés de notre belle capitale, que la mouture des experts commis par le Président de la république a été définitivement rejetée au profit d’une rédaction au rabais concoctée par deux ou trois individus haut perchés dans les institutions judiciaires et gouvernementales au prix de 400 millions et qui voudront aujourd’hui vendre la camelote au peuple malien. Une mouture constitutionnelle dans laquelle transparait toute la haine du pouvoir IBK contre le progrès social et la démocratie. Il ne fait aucun doute que par cette révision, le pouvoir IBK voudrait mettre en vacance le peuple malien de toute participation démocratique.
La violation de l’article 118 de la constitution du 25 février 1992 est manifeste et incontestable. La preuve de l’atteinte à l’intégrité territoriale du Mali est donnée par la seule présence de la MINUSMA qui, est la conséquence de mise du Mali sous l’empire du chapitre VII de la charte des Nations unies.

Le chapitre en question invoque une action de la communauté internationale en cas de menace contre la paix (internationale), de rupture de la paix et d’acte d’agression. Existe-t-il un Malien sain d’esprit qui ne se retrouve dans ces termes concernant la situation du Mali ? Cette présence est la preuve que nous ne pouvons pas par nous-même stabiliser notre pays et garantir ses frontières, que notre pays est une menace pour la Sécurité collective.
Il s’y ajoute la présence des réfugiés maliens dans les pays voisins et à travers le monde fuyant l’insécurité dans des régions qui échappent à l’autorité nationale.

Que dire de l’absence de l’Etat dans les 2/3 du territoire, le cantonnement de notre armée dans les capitales régionales sur les 2/3 du territoire suite à un mouvement séparatiste et d’une occupation djihadiste ? Quelle autre preuve d’atteinte durable à l’intégrité territoriale du pays a-t-on besoin en droit ?

C’est une insulte aux forces internationales qui meurent dans notre pays pour la défense de notre intégrité territoriale que de prétendre que le Mali assure sa sécurité, que l’expression libre et démocratique s’exprime ou peut s’exprimer sur toute l’étendue du territoire national. Les serviteurs du pouvoir IBK ne font même plus l’effort de se rendre compte que les autres nous écoutent et nous jugent.

A cet égard, le manque de définition de la notion même de l’intégrité territoriale est une défaillance intellectuelle, voire morale de la part de la majorité présidentielle ainsi que de la Cour constitutionnelle qui se contente de formule lapidaire là où elle doit être la plus explicite possible dans ses avis.

Pour camoufler toutes ses tares et arriver à ses fins, le pouvoir mobilise dans son entourage des larbins, des prédateurs des derniers publics, prêts à dire aujourd’hui une chose et son contraire le lendemain pour peu qu’on leur jette des os à ronger.

On le voit avec tous ces gens qui s’agitent autour de la révision constitutionnelle, et ce, pour masquer l’échec du maître du moment qui gère, le Mali selon ses intérêts propres et les humeurs du moment, à tel point qu’un cafouillage s’est installé au sommet de l’Etat, où l’ensemble apparait comme un orchestre de sourds.

Que dire de plus de la situation politique de notre pays ?

Depuis le début du quinquennat nous avons l’impression que ce règne sonne comme une punition pour le Mali. Un pouvoir flemmard qui n’a de recette pour le pays que la triche et le mensonge.
Ainsi, comme dans les livres divins qui nous enseignent comment Dieu a foudroyé les peuples insouciants et transgresseurs de tabous et d’interdits, et aussi dans la mythologie grecque où les Danaïdes et Sisyphe ont été condamnées à remplir un tonneau percé et à faire monter éternellement une pierre sur une colline, le Mali et les Maliens sont réduits aujourd’hui à une existence douloureuse.

Naguère présentée comme un des pays d’Afrique où il fait bon vivre (parmi les cinq pays africains en progrès constant) et la nation la mieux constituée en Afrique de l’ouest, le Mali n’a jamais atteint les profondeurs abyssales que sous le régime du Président IBK.
On dirait que la nation malienne a été frappée de malédiction, pour lui rappeler le souvenir du vrai bonheur que l’on apprécie que lorsqu’on l’a perdu, Dieu a inauguré la parenthèse de cette équipe IBK venue conspuer les nombreuses chances de notre pays.

Une équipe qui sans cesse initie de grandes déchirures, voire de destruction de la nation. Elle nous fait la promotion permanente de la culture de clanisation et de tribalisation du pays ; de la catégorisation des citoyens. Jamais la culture de la curée n’a été aussi affolante. Nombreux sont le Maliens ont la ferme conviction que Dieu a décidé d’éprouver le peuple malien, comme cela a été le cas en Egypte sous le règne du Pharaon, pour nous amener à méditer sur nos moments de grandeur et de splendeur. Dieu voudrait par cette équipe IBK, aiguiser davantage notre aptitude au refus des impostures.

Depuis quatre ans, le Pouvoir incapable d’apporter une solution à la crise malienne, continue d’évoluer sur des registres culturels négatifs du pays. Ce faisant il a réduit l’espace politique en ramenant le débat politique à des considérations personnelles : « ils me haïssent, ils sont contre moi, ce sont des hassidi, des aigris… ». En vérité, il a commencé son mandat avec les lunettes du passé sans percevoir sa propre société évoluée, sans comprendre la nature profonde de la crise. Résultat, sans vision d’avenir, il a conduit le Mali dans une impasse, un cul de sac.
Les problèmes du pays sont restés dans sa tête une question de personne dont nous voyons le reflet dans le projet de révision constitutionnelle. Point de Mali et des intérêts de la nation.
Comment dans ces conditions s’étonner qu’il ne fût jamais à la hauteur des responsabilités qu’impose la recherche d’une solution nationale à la crise ?

Et pourtant, au cours de ces quatre années du point de vue de nous autres patriotes et autres démocrates, la question fût moins d’être contre le pouvoir, de haïr ses serviteurs ou même de les aimer. Elle était et reste dans le questionnement de l’avenir que nous proposons aux générations futures.

Or, sur ce registre, les tenants du pouvoir pour y accéder avaient dénoncé, traîné dans la boue un certain nombre de personnes pour des pratiques qualifiées de fautes, d’erreurs, mais qu’ils ont reproduites en pire. Alors à qui veut-on faire croire que le passé est un échec ? C’est dire que l’équipe qui porte l’heureuse issue de la crise se fait attendre.
Le Pouvoir IBK a fini de ruiner la légitimité, la crédibilité et même la créativité de toutes les femmes et tous les hommes, les acteurs et les collectifs qui ont pour certains de bonne foi voulu servir la nation en son sein.

Il s’est suffisamment employé à diviser le pays, à retourner les uns contre les autres, à faire imploser des secteurs vitaux de la nation, enfin de compte créer le vide autour de lui et dans la direction du pays. Résultat, le Mali tourne à vide.

Il a manqué au Mali, la mémoire nationale et l’intelligence collective dans la gestion de la présente crise, les querelles de personnes volontairement imprimées au débat national, ont primé sur les valeurs et les principes. Une démarche appuyée d’une volonté farouche qui visait à mettre en conserve toute forme d’opposition.

Que faire face à une telle réalité ?

Certes, le tableau est noir mais, le Mali reste fort et capable. Au cours de ses siècles d’existence, il a appris que l’on peut trébucher sur une pierre, en occurrence le pouvoir IBK et la crise en cours, et être capable de gravir une montagne.

Alors, il est temps d’agir…de gravir la montagne au sommet de laquelle se trouve le jardin d’Eden de notre pays : la formation et l’emploi pour la jeunesse, l’unité nationale, la refondation de l’Etat, la sécurité collective, en somme la renaissance du Mali.

Le premier pas commence par s’opposer avec toute la détermination requise, à la révision constitutionnelle en projet. Pour ce faire, il faut au pays une mobilisation unitaire et offensive de toutes les forces vives. Et, sans une telle mobilisation, la catastrophe qui menace le Mali deviendra irréversible.

Chacun devrait désormais prendre acte que la crise dans laquelle le Mali s’enfonce n’est plus de la responsabilité du pouvoir IBK déterminé à ne plus être dérangé dans ses désirs et vieilles habitudes. C’est dire que la crise du Mali se réduit désormais, en la capacité des partis politiques, de la société civile, de la jeunesse qui ont la responsabilité de proposer et de réaliser, au-delà des calculs, une alternance alternative pour le pays en 2018.

Souleymane Tièfolo Kone

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