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Art et Culture

CINEMA : ‘’ TOURBILLON A BAMAKO’’ EMPORTE PARIS
Publié le vendredi 16 juin 2017  |  L’enquêteur
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L’Afrique a une âme et un cœur. C’est l’esprit du film malien ‘’TOURBILLON A BAMAKO’’, du réalisateur français Dominique Philippe, projeté à l’occasion de la semaine africaine de l’Unesco 2017. Une semaine organisée en prélude à la Journée de l’Afrique, célébrée tous les ans, le 25 mai, par le groupe des États membres africains auprès de l’UNESCO. Placée cette année sous le thème « Investir dans la jeunesse africaine », la semaine s’est déroulée du 22 au 24 mai au siège de l’institution, sise dans la capitale française.
‘Tourbillon à Bamako’’, joué par une bande de copains, alors étudiants au Conservatoire des arts et métiers multimédia de Bamako (Mariame Dembélé, Déné Issébéré, Tenin Samaké.), utilise la comédie pour aborder des thèmes sensibles comme l’éducation, l’alphabétisation, les vicissitudes du présent mais surtout donne l’autre image d’une jeunesse africaine entrepreneuse.
Le film relate une histoire contemporaine du continent, aux antipodes des images misérabilistes de guerres, de famines de l’Afrique, véhiculées çà et là.
« Je remercie le groupe Afrique de l’Unesco d’avoir sélectionné Tourbillon à Bamako pour cette semaine Africaine de l’UNESCO », s’est réjoui le réalisateur avant de remonter aux origines de son film qui est : « le résultat de trois (3) belles années passées à Bamako, dans la chaleur humaine et l’hospitalité africaine … ». Dominique Philippe a conclu son adresse aux diplomates, lue à l’occasion par Mariame Dembélé, sur un ton d’espoir : « j’espère que bien que le film trouve un meilleur écho auprès de la jeunesse africaine notamment dans les thèmes abordés tels que l’alphabétisation, la scolarisation, l’éducation mais aussi la sensibilisation autour du VIH/SID et de l’excision ».
A peine l’éclairage rétabli, la salle fut noyée par un tonnerre d’applaudissements. Les commentaires assourdirent la salle. « C’est un beau film, de belles images et une histoire bien faite dans la tradition du vrai cinéma. », complimente une dame du haut de son tailleur raffiné et élégant. « Un scenario qui traduit merveilleusement un univers familial », renchérit sa voisine, visiblement habituée aux salles. Elles arboraient, comme la plupart des invités, de larges sourires de satisfaction.
« Le film doit être vu par tout le monde », pense Dr Oumar Keïta, ambassadeur délégué permanent du Mali à l’Unesco….
« C’est un film fantastique … Je pense que le film doit être vu par tout le monde », s’est félicité l’ambassadeur délégué permanent du Mali à l’Unesco, Dr Oumar Keïta. « J’ai assisté à la projection d’un film plaisant sans ambition excessive mais bien fait. De bons cadrages, des acteurs qui s’amusent et puis ce suivi de veste est très original. », a jugé Jacques BOSC, coordinateur d’Une Semaine Eurofricaine au Cinéma’’, venu apporter sa notoriété à la cérémonie. « Le film m’a fait voyager. Dans la recette il y avait plusieurs ingrédients comme l’authenticité, l’humour, l’amour et de l’action de source africaine. », s’est régalée l’ivoirienne Aminata Grambouté, traiteur à Paris. Enfin, Alain Francis Gustave Ilboudo, ambassadeur du Burkina Faso, Président de la sous-commission cinéma du groupe Afrique, de contextualiser : « Nous sommes réunis pour partager les riches talents culturels et artistiques de l’Afrique à travers des œuvres cinématographiques liées au thème de la jeunesse. »
Une Jeunesse Africaine en marche !
La jeunesse, la rame de lancement du développement de notre continent, c’est justement ce sujet qui porte la célébration de la semaine de l’Afrique 2017. Pour ce faire, deux documentaires de 6 minutes au travers desquels, l’on découvre d’une part, la belle Afrique dans sa diversité et sa détermination à se battre et d’autre part une jeunesse africaine dynamique et talentueuse, qui donne la preuve de ses capacités à porter le progrès économique, social et culturel sur le continent, ont été diffusés. Il s’agit des documentaires : ‘’De la Diplomatie à l’Agriculture Bio’’, réalisée au Benin et ‘’Donner une Seconde Vie aux Bois Morts’’ dont la réalisation a été faite au Burkina Faso.
La Grosse Promesse de l’Unesco
Deux (2) des acteurs de ‘Tourbillon à Bamako’, Mariam Dembélé (Sira) et Abdoulaye SANKARE (Nouhoum) venus de Bamako spécialement pour la projection, ont pris la parole, pour interpeller l’Unesco en ces termes « Beaucoup de films africains ont du mal à rester longtemps à l’affiche alors, il se pose la question de savoir comment et quels moyens mettre en branle pour une grande promotion de ‘Tourbillon à Bamako’ ?», même s’il est vrai que le film est depuis disponible sur les réseaux sociaux. « J’ai déjà approché mon collègue du Mali, les dispositions seront prises pour faire mieux connaitre ce beau film », a rassuré Alain Francis Gustave Ilbodou.
Le président de la sous-commission cinéma s’est même voulu plus précis : « Nous allons voir pour ce qui concerne cette œuvre, comment la reprogrammer assez rapidement à l’UNESCO ainsi que d’autres œuvres africaines qui ont aussi la même portée, la même dimension ». Et de poursuivre « J’ai déjà interpellé le sous-directeur général Afrique de l’UNESCO à ce sujet », avant de donner des gages : « la direction générale de l’UNESCO est disposée à nous accompagner pour faire la promotion des œuvres cinématographiques. »
Notons que la Semaine africaine de l’Unesco, Parrainée cette année par Alain Claude Billie-By-Nze, ministre de l’économie numérique, de la communication, de la culture et des arts du Gabon, est une manifestation annuelle qui vise à accroître la visibilité du continent à travers la mise en valeur de la diversité de son patrimoine culturel et artistique. Pour ce faire, on a donc pu apprécier des prestations de percussionnistes, de griots, de danses et de masques. On a aussi savouré des mets africains… et enfin nous avons été fascinés et ébloui par des couturiers et créateurs de mode africaine notamment la malienne, Mariétou Mariette Dicko.
Ange DE VILLIER
Correspondant à Paris
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