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Un couple de Maliens jugé après le mariage forcé de leur fille pour 150 euros
Publié le mardi 26 mars 2013  |  AFP


© AFP
Deux associations de Maliens en France reçues dimanche à l`Elysée
Deux associations représentant la communauté malienne en France seront reçues dimanche à 9H00 à l`Elysée pour un entretien, consacré à la situation au Mali, avec le cabinet de François Hollande, "qui passera les voir" ensuite, a indiqué samedi la présidence de la République.


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NANTERRE (France), 26 mars 2013 (AFP) - Un couple de Maliens accusé d’avoir
marié de force en 2005 leur fille aînée, mineure, en échange de 150 euros est
jugé de mercredi à vendredi devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine.
Les parents comparaissent pour des faits de "traite d’être humain par
ascendant". La mère est également poursuivie pour des violences sur la jeune
femme.
L’ex-mari de cette dernière, en situation irrégulière à l’époque des faits,
sera quant à lui jugé notamment pour tentatives de viols.
Outre la somme d’argent, ce dernier aurait offert à la famille une ou deux
vaches.
Environ un an après son mariage, la victime, alors âgée de 18 ans, avait
révélé l’affaire en se confiant auprès du service éducatif de Montrouge
(Hauts-de-Seine).
Elle avait fait état d’agressions sexuelles et de tentatives de viols de
son époux, âgé de 30 ans, et avait justifié son souhait de parler parce que
l’une de ses jeunes soeurs, âgée de 15 ans, devait être mariée de force en
Afrique.
La jeune femme avait également expliqué avoir été battue par sa mère à
plusieurs reprises avec un manche à balai ou un fil électrique. Elle précisait
avoir été excisée au Mali.
Lors de leurs auditions, les parents avaient reconnu avoir perçu en 2001,
lors des fiançailles, 150 euros de la part du mari en échange de leur
consentement pour le mariage.
Mais ils avaient réfuté l’idée d’avoir vendu leur fille aînée ou de l’avoir
marié de force, expliquant qu’elle était consentante.
"Lors de l’enquête, ils n’avaient pas pris conscience que leurs coutumes
pouvaient être nocives pour la personne humaine, même s’ils avaient compris
avoir enfreint les règles en France. Aujourd’hui ils ont évolué et ont une
analyse plus critique de ces coutumes", a affirmé à l’AFP leur avocate, Me
Marie-Christine Ghazarian-Hibon.
Les deux parents avaient en revanche nié avoir séquestrée leur fille à leur
domicile à la suite d’une violente dispute entre elle et son mari.
La mère de famille avait par ailleurs avoué avoir frappé ses enfants avec
un manche à balai ou une barre de fer.
Le mari avait pour sa part expliqué avoir demandé la main de la jeune femme
alors qu’elle n’avait que 13 ans. Il reconnaissait avoir versé de l’argent aux
parents en vertu d’une coutume malienne, mais avait nié les accusations
d’agressions sexuelles et de tentatives de viols, assurant respecter la
volonté de sa femme lorsqu’elle se refusait à lui.
ll/mm/df

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