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L’Essor N° 17397 du 21/3/2013

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XVè sommet de l’OMVS : Les grandes decisions de Nouakchott
Publié le mercredi 27 mars 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Signature du livre de condoléances ouvert suite à la mort d`Hugo Chavez
Bamako, le 14 mars 2013 à l`ambassade du Vénézuéla.Le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a signé le livre de condoléances ouvert à l’ambassade du Venezuela à Bamako, suite au décès du président de la République Bolivarienne du Venezuela, Hugo Chavez


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Le sommet a procédé au renouvellement des mandats des organes de l’organisation et matérialisé le retour de la Guinée en son sein. Le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré a regagné Bamako lundi soir après avoir pris part à la XVè conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Les présidents guinéen, Alpha Condé et sénégalais, Macky Sall, avaient également répondu à l'invitation du chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
La rencontre s’est déroulée dans les salles du Centre de conférences international de Nouakchott rénovées pour l’occasion. Elle a permis aux chefs d’Etat d’évaluer le chemin parcouru par l’organisation dans le cadre de la réalisation de ses objectifs d’intégration depuis le 14 ème sommet tenu à Dakar en 2006 et de dégager les perspectives d’avenir. Ces perspectives concernent la mise en œuvre du Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du fleuve Sénégal (SDAGE), la mise en chantier d’un programme de développement local, le démarrage de certains aménagements stratégiques de production d’énergie et de transport multimodal.



Déjà, à la cérémonie d’ouverture, l’hôte du sommet, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, avait indiqué que la tenue de ce sommet traduisait « éloquemment l’attachement personnel » des dirigeants des différents pays « au succès de l’organisation sous-régionale et un engagement résolu à la réalisation de ses ambitieux objectifs, en tant qu’instrument privilégié d’intégration économique et de développement harmonieux du bassin du fleuve Sénégal ». « L'OMVS constitue un ciment et un espace partagé, unissant nos pays et nos peuples et scelle notre communauté de destin", relèvera le chef de l’Etat mauritanien.



Au menu de la rencontre figuraient également le renouvellement des instances de l’organisation sous-régionale, notamment le Haut commissariat et les directions des sociétés de gestion des ouvrages de Manantali et de Félou.



Au cours de la séance du huis-clos qui a duré beaucoup plus longtemps que prévu, des diplomates et des experts qui ont participé aux débats préliminaires avaient évoqué « un désaccord autour de l’occupation de quelques postes stratégiques ». En effet, notre pays et la Guinée avaient postulé pour le poste de Haut commissaire de l’OMVS. Après de longues tractations, un compromis a été trouvé. Le poste a été confié à l’ancien Premier ministre de la Guinée, Kabiné Komara. Il sera secondé par notre compatriote Marimantia Diarra, ancien ministre. Il a ainsi fallu modifier les statuts de fonctionnement des organes en y intégrant un poste d’adjoint au Haut commissaire.



Notre ministre de l’Energie et de l’Eau, Makan Aliou Tounkara a été nommé facilement à la présidence du Conseil des ministres de l’OMVS. La présidence de la conférence des chefs d’Etat, elle, est confiée d’office à la Mauritanie à la fin du mandat malien.



Le président de la République par intérim le Professeur Dioncounda Traoré était arrivé la veille dans la capitale mauritanienne. Il avait été accueilli à sa descente d’avion par le président de la République islamique de Mauritanie qui avait à ses côtés le Premier ministre mauritanien, le président de l’Assemblée nationale du pays, le Wali et le président de la communauté urbaine de Nouakchott.



Après l’exécution des hymnes nationaux, les deux chefs d’Etat ont passé en revue un détachement de l’armée mauritanienne. Le soir, dans l’arrière-cour de l’imposant palais présidentiel, Mohamed Ould Abdel Aziz offrira un diner à ses homologues et leurs délégations.



Le lendemain lundi, les travaux de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement pouvait s’ouvrir au Centre international de conférences de Nouakchott. Le Haut commissaire sortant de l’OMVS, le Mauritanien, Salem Ould Merzoug, le ministre sénégalais de l'Hydraulique et de l'Assainissement, président en exercice sortant du Conseil des ministres de l'OMVS, Gueye Oumar, et d’autres ministres des pays concernés étaient présents.



UN CADRE UNIQUE : La délégation malienne comprenait outre le président Traoré, le ministre de l’Energie et de l’Eau qui avait participé la veille à la réunion des ministres, et le ministre l’Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées, Dr Mamadou Sidibé.



La cérémonie d’ouverture avait commencé par la lecture de quelques versets du Saint Coran. Ensuite, le chef de l’Etat mauritanien a souhaité la bienvenue à ses homologues du Sénégal, de la Guinée et du Mali.


L’occasion était bonne pour Mohamed Ould Abdel Aziz de rappeler que la région sahélo-saharienne est fortement menacée par le terrorisme, le trafic de drogue et le crime organisé. Pour lui, l’OMVS, en produisant de l’électricité, en donnant du travail aux jeunes et aux femmes, en donnant de l’eau pour l’irrigation, peut lutter efficacement contre ces fléaux qui gangrènent les pays du Sahel et du Sahara.


Le bassin du fleuve Sénégal, a-t-il dit, doit être le ciment d’un espace partagé et une communauté de destin « au grand bénéfice de tous les peuples qui s’y abreuvent ».


A sa suite, le président sénégalais, Macky Sall, dira que l’OMVS est un cadre unique pour faire du fleuve Sénégal un espace d’intégration et d’essor économique pour les quatre pays. L’eau, source de vie, poursuivra-t-il, doit être un lien fécond entre les peuples installés tout au long de ce fleuve. Pour le bien-être des générations actuelles et futures, il est indispensable de prendre soin du trésor commun.


Evoquant les récentes réalisations, il a cité citant en exemple le lancement des travaux du barrage de Félou dans la Région de Kayes et de protection des berges du fleuve. Le président sénégalais a également appelé à l’élargissement du partenariat avec d’autres institutions régionales et sous-régionales pour une meilleure performance de l’organisation commune.


L’intervention du président de la République par intérim Traoré était très attendue en sa qualité de président en exercice de la conférence des chefs d’Etat. Au terme du mandat du Mali, Dioncounda Traoré a vivement remercié ses pairs pour leur accompagnement et surtout leur soutien sans faille. Reconnaissant que des efforts supplémentaires sont nécessaires à la réussite des ambitieux projets de l’OMVS, le président Traoré a rappelé la richesse du fleuve Sénégal qui donne de l’électricité à trois pays et de l’eau pour l’irrigation au grand bonheur du monde paysan. Sans compter le volet transport fluvial et terrestre. A ce sujet, le chef de l’Etat a fait allusion à la commande récemment faite pour la livraison de bateaux de type cargo qui assureront dans les prochains mois la liaison entre le Sénégal et notre pays.


De son côté, le président guinéen, Alpha Condé a fait part de la reconnaissance de son pays à l’endroit des autres Etats ayant en commun le fleuve Sénégal et confirmé le retour de la Guinée dans l’organisation. « Comment imaginer l’OMVS sans la Guinée ? », s’est-il interrogé, indiquant qu’une page est désormais tournée.


Il faut rappeler que la Guinée avait quitté l’organisation dont il est membre fondateur par les vicissitudes de l’histoire alors que le fleuve Sénégal y prend sa source. Considérée comme « le château d’eau de l’Afrique de l’ouest », la Guinée se dit prête aujourd’hui à jouer toute sa partition dans la gestion des immenses ressources hydrauliques de la sous-région.


Envoyé spécial

A. M. CISSE


MARIMANTIA DIARRA, HAUT COMMISSAIRE ADJOINT


L’ancien ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire, Marimantia Diarra avait été proposé par notre pays au poste de Haut commissaire de l’OMVS. Il était en concurrence avec l’ancien Premier ministre guinéen, Kabiné Komara. Grâce à un consensus fraternel, ce dernier a été désigné comme Haut commissaire et notre compatriote son adjoint.


Pour le ministre de l’Energie et de l’Eau, Makan Aliou Tounkara qui a été nommé président du Conseil des ministres, le sommet a été un succès pour notre pays qui devait occuper le poste de Haut commissaire depuis 4 ans. A l’époque, les autorités maliennes avaient préféré laisser le Mauritanien Mohamed Salem Merzoug faire un second mandat. La Guinée, en obtenant la tête du Haut commissariat, signe un come-back remarqué au sein de l’organisation. Ce qui consacre en quelque sorte la reconstitution de la famille originelle de l’OMVS.

A. M. C

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