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Mali: 2.000 manifestants contre la révision de la Constitution
Publié le samedi 1 juillet 2017  |  AFP
Marche
© aBamako.com par A.S
Marche des partis politiques
Bamako, le 24 mai 2014. Les partis politiques se sont raillés au peuple pour exprimer leur mécontentement sur la situation de Kidal.
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Bamako, 1 juil 2017 (AFP) - Quelque 2.000 Maliens ont manifesté samedi à
Bamako contre le projet de révision de la Constitution, à la veille d'un
sommet du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad), en présence
du président français Emmanuel Macron.
Cette manifestation non autorisée, officiellement en raison du sommet et de
l'état d'urgence, a réuni moins de participants que les précédentes, tenues
avant le report sine die du référendum, initialement prévu le 9 juillet, selon
les correspondants de l'AFP.
Les organisateurs ont revendiqué une mobilisation de 10.000 personnes
samedi. Lors du rassemblement du 17 juin, quatre jours avant l'annonce du
report, ils avaient fait état de plusieurs centaines de milliers de
manifestants, tandis qu'une source policière évoquait une dizaine de milliers.
Sur les banderoles on pouvait lire: "Touche pas à ma Constitution", "Non,
c'est non" et "Non au référendum". Parmi les manifestants, en casquettes et
tee-shirts rouges, beaucoup tenaient en main des cartons rouges.
Cette révision, la première depuis 25 ans, vise notamment à mettre en
oeuvre certains engagements de l'accord de paix signé en 2015 par le camp
gouvernemental et l'ex-rébellion à dominante touareg du Nord et prévoit la
création d'un Sénat et d'une Cour des comptes. Mais ses détracteurs lui
reprochent de conférer trop de pouvoirs au président.
Le collectif "Touche pas à ma Constitution" ne se satisfait pas du report
du référendum et réclame le retrait du projet.
"Une bonne partie du Mali est occupée. C'est plus urgent de libérer le pays
que d'organiser ce référendum", a déclaré à l'AFP, Moussa Keïta, du mouvement
"Trop c'est trop", en référence à la présence jihadiste dans le nord et le
centre.
Plusieurs dirigeants de l'opposition ont participé à la manifestation, dont
les anciens Premiers ministres Modibo Sidibé et Zoumana Sacko, ainsi que des
syndicalistes.
"Nous sommes venus encore une fois demander le retrait du projet de
référendum. Il y a plus urgent", a déclaré à l'AFP la présidente du collectif
"Touche pas à ma Constitution", Sy Kadiatou Sow.
Ousmane Diallo, jeune chômeur, a expliqué à l'AFP l'affluence réduite par
le fait que que le "pouvoir a découragé les Maliens de participer à
l'événement" en n'autorisant pas le rassemblement, qui s'est déroulé sans
incident ni présence des forces de l'ordre.
Le précédent scrutin au Mali, les élections municipales, avait dû être
reporté à plusieurs reprises, pour finalement se tenir en novembre 2016 sur
une partie seulement du territoire en raison des violences dans le pays.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes ont été en grande partie chassés
par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à
l'initiative de la France.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes,
françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la
signature de l'accord de paix. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans
le centre et dans le Sud et le phénomène gagne les pays voisins, en
particulier le Burkina Faso et le Niger.
Le sommet de dimanche doit marquer le lancement d'une force conjointe du G5
Sahel dont le déploiement doit d'abord se concentrer sur les confins de ces
trois pays.
sd/sst/jh
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