Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Société

Acquittement requis pour le couple de Maliens accusé de mariage forcé
Publié le jeudi 28 mars 2013  |  AFP




 Vos outils




NANTERRE - L'acquittement a été requis jeudi à Nanterre à l'encontre d'un couple de Maliens accusé par leur fille, qui s'est rétractée à l'audience, de l'avoir mariée de force en 2005 en échange de 150 euros.

Huit mois d'emprisonnement avec sursis ont néanmoins été requis à l'encontre de la mère, également jugée pour des violences sur ses deux filles, en particulier avec du fil électrique et un marteau.

La jeune femme, aujourd'hui âgée de 24 ans, s'était rétractée mercredi à leur procès devant les assises des Hauts-de-Seine, en reconnaissant "pas mal de mensonges".

Elle avait expliqué ne pas avoir refusé le mariage coutumier, à l'âge de 17 ans, pour pouvoir quitter le domicile familial.

L'avocate générale a jugé "choquant" d'être fiancée à 13 ans puis mariée, mais n'a pas relevé une volonté personnelle d'enrichissement de la part des parents, évoquant les 150 euros comme une somme symbolique.

"Il n'y avait ni une volonté évidente de se marier, ni quelque chose de
tout à fait forcé", a-t-elle poursuivi, déclarant que les faits étaient
insuffisants pour une condamnation pour "traite d'être humain". L'accusation
reposait en effet en grande partie sur les déclarations de la victime,
désormais contredites.

Me Marie-Christine Ghazarian-Hibon, avocate des parents, a approuvé les
demandes d'acquittement et appelé à la modération concernant la mère.

"C'est une mère pleine de principes, les coups portés sont inadmissibles
mais ils l'ont été dans le cadre d'une légitime exaspération".

La jeune femme avait elle-même indiqué devant les assises pousser sa mère
et la gifler, lui tenant tête régulièrement.

Outre les parents, l'ex-mari trentenaire était accusé de tentatives de
viols sur sa jeune épouse, des faits également remis en cause à la barre par
la victime qui a assuré que les rapports étaient consentis.

"Il n'y a pas de conviction suffisante, il existe un doute" pour entrer en
voie de condamnation, a ajouté l'avocate générale.

Elle a toutefois demandé à ce que l'homme soit reconnu coupable de s'être
soustrait à une reconduite à la frontière mais dispensé de peine, étant
désormais régularisé.

gfa/ao/df

 Commentaires