Bamako (Mali) - Le gouvernement malien se prépare à solliciter l'appui de ses partenaires, lors de la conférence des donateurs prévue en mai prochain à Bruxelles, pour financer son plan d'actions prioritaires d'urgence dont le coût est estimé à 2 510 milliards Fcfa (3,827 milliards d'euros), a-t-on appris auprès du ministère de l'Economie, des Finances et du Budget.
Ce plan est destiné, entre autres, à sauvegarder et consolider l'accès aux services sociaux de base, réhabiliter les infrastructures, lutter contre l'insécurité alimentaire, relancer l'économie nationale et améliorer les conditions de vie de la population, a souligné le ministre de l'Economie, des finances et du budget, Tiéna Coulibaly, s'exprimant lors d'une rencontre avec les responsables du bureau de la Banque mondiale à Bamako.
M. Coulibaly a précisé que l'écart de financement à rechercher pour couvrir l'ensemble des dépenses prévues dans le cadrage budgétaire qui intègre les orientations de la feuille de route de la transition (adoptée récemment) et le plan de relance s'élèvent à 30 milliards Fcfa pour 2013 et 50 milliards Fcfa pour 2014.
On rappelle que la Banque mondiale s'est engagée récemment à financer, au Mali, trois opérations de développement, notamment dans les domaines agricoles et des filets sociaux, à hauteur de 150 millions de dollars.
"Dans les deux semaines à venir, la Banque mondiale va apporter un financement additionnel de 20 millions de dollars pour une opération agricole en cours, qui vont s'ajouter aux 60 millions totalement décaissés", selon le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Makhtar Diop.
Par ailleurs, M. Diop a affirmé que d'ici la fin de l'année, son institution « apportera un appui budgétaire de 60 millions de dollars pour faire face aux besoins immédiats et urgents nés de la sècheresse et de la crise sécuritaire et politique ».
Pour l'année 2013, le gouvernement malien table sur une croissance économique d'environ 4,8 pc, qui devrait être atteint grâce à la reprise des financements extérieurs et une bonne tenue de la production dans le secteur du BTP et de l'agro-alimentaire.
L'inflation serait alors de moins de 3pc, suite à la bonne campagne agricole 2012-2013.
