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L’Indépendant N° 3223 du 27/3/2013

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Préparatifs des élections générales de 2013 : Vers un chronogramme réaménagé ?
Publié le jeudi 28 mars 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com par as
Réunion du ministre de l`Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l`Aménagement du Territoire, Col Moussa Sinko Coulibaly avec les partis politiques et de la société civile
Jeudi 12 Juillet 2012.Bamako. Gouvernorat du district de Bamako. Le ministre de l`Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l`Aménagement du Territoire, Col Moussa Sinko Coulibaly


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A mesure que les jours passent et que le problème de la sécurisation des villes et localités précédemment occupées par les terroristes demeure un casse-tête, le réaménagement du chronogramme des élections devient incontournable. Même s’il n’est pas souhaitable.
La situation de flou institutionnel que vit le Mali a incité certains acteurs et observateurs à exiger que le pays aille aux urnes « le plus rapidement possible « .
Et les partenaires techniques et financiers n’hésitent pas à mettre, à bon droit, la pression sur les gouvernants pour que le Mali finisse vite avec le monstre institutionnel composé du mi-coup d’Etat et du mi-ordre constitutionnel. Mais, malheureusement, la donne sécuritaire n’évolue pas comme souhaitée par tous.
Gao, Kidal, Tombouctou et leurs environs continuent de bruire de bruits de bottes, dus aux attentats kamikazes, aux attaques sporadiques des derniers » fous de Dieu « en débandade. Il s’impose alors à la conscience collective que des élections de sortie de crise ne peuvent se tenir dans un tel environnement. Certains leaders n’hésitent plus à concéder qu’il n’y a aucun fétichisme à tenir coûte que coûte les ancienness dates des 7 et 31 juillet 2013 pour les deux tours de la présidentielle (dont le second tour doit être couplé avec le premier tour des législatives).
Soumaïla Cissé de l’URD et Tiébilé Dramé du PARENA annonçaient récemment qu’il faut aller le plus vite aux élections; même si, précisait le premier, un léger report pouvait être envisagé. Même son de cloche chez d’autres ténors qui ne voient pas d’inconvénient majeur pour un décalage de quelques mois de la date initiale fixée au mois de juillet. D’autres chefs de parti murmurent le mois de novembre pour une meilleure préparation, une maîtrise totale des conditions sécuritaires, psychologiques et climatiques (fin de l’hivernage) pour ces élections.
« La préparation des élections présidentielle et législatives se poursuit. Un comité interministériel de suivi de la préparation de ces élections, que je préside également, vient d’être créé. Un projet de chronogramme a été élaboré par le Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire. Ce document sera examiné très prochainement lors d’une réunion du Cadre de concertation Gouvernement-Partis politiques et Société civile. Les conclusions de cette réunion seront soumises à l’appréciation du Gouvernement qui arrêtera un chronogramme « , a souligné lundi dernier le Premier ministre Diango Cissoko en présidant la réunion du comité de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition.
A l’en croire, le Gouvernement est déterminé à organiser ces élections à la période indiquée par le président de la République et conformément à la feuille de route. Toutefois, tempérait-il, » je crois ne contrarier personne ici en disant que la libération totale des zones occupées et leur sécurisation, dans un délai très court, ainsi que la mobilisation à temps des ressources financières nécessaires à la tenue de ces élections restent des défis majeurs à relever « , a-t-il relevé.
Certaines sources énoncent qu’à la réunion qu’il va présider aujourd’hui au gouvernorat du district avec les leaders et représentants des partis politiques, le ministre chargé des élections, le colonel Moussa Sinko Coulibaly ne fera pas la langue de bois autour de la probabilité d’invoquer un nouveau chronogramme. Ce d’autant que le ministre Sinko s’était montré gêné par la diffusion par la presse de l’actuel chronogramme fixant le premier tour de la présidentielle au 7 juillet. Le ministre se contentant en ce moment d’utiliser le conditionnel en affirmant que « le premier tour pourrait se tenir le premier dimanche du mois de juillet… « .
Bruno D SEGBEDJI

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