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IBK à Koulikoro : Sale temps pour un Chef d’Etat
Publié le lundi 10 juillet 2017  |  Le Malien
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© aBamako.com par A S
Sortie de la 38ème promotion de l`EMIA
Bamako, le 06 juillet 2017 Le président de la République a présidé cérémonie de sortie de la 38ème promotion de l`EMIA à Koulibkoro
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” Promesses non tenues “, ” Pas de référendum sans HUICOMA ” ” Du travail d’abord pour nos maris “, les tels étaient, entre autres, les cris de cœur lancés par les femmes de Koulikoro, le vendredi 7 juillet. Des cris lancés à la figure du Chef de l’Etat, M. Ibrahim Boubacar Keïta, qui venait de présider la cérémonie de sortie des jeunes Officiers de l’EMIA. Le pire a été évité car des femmes ont failli jeter leurs pagnes. Comme d’habitude, IBK n’a pu se passer de son mouchoir. Et le lendemain, samedi soir, il s’est envolé pour la France. ” Visite privée “, a-t – on dit. Mais… !
C’était prévisible. Depuis près de deux semaines, les populations de la ville de Koulikoro protestaient contre leur mal- vivre. La société HUICOMA, Huilerie Cotonnière du Mali, leur raison d’être a, on le sait, cessé de fonctionner, il y a belle lurette.

A maintes reprises, les jeunes sont montés au créneau pour interpeller les plus hautes autorités du pays. La presse a récemment évoqué un incident mettant aux prises un élu de la Nation, Député, et un groupe de jeunes. Apparemment, les autorités n’avaient rien vu venir.

Vendredi dernier, la ville abritait une cérémonie de sortie d’une promotion de l’Ecole des Officiers. La cérémonie a lieu comme d’habitude à l’EMIA et c’est le Président de la République, Chef de l’Etat, qui la présidé. L’honneur est donc revenu à M. Ibrahim Boubacar Keïta, IBK, de se rendre sur place. Triste journée pour le N°1 de notre pays car il passa un sale temps dans la ville.

Selon les échos en provenance de Koulikoro, les populations n’attendaient que ce jour. Malgré les intimidations des autorités locales, gouvernorat en tête, des groupes de protestataires se formèrent sur le trajet de retour du Chef de l’Etat.

Pancartes et banderoles en mains, ils ont scandé des cris de colère à la face du Chef de l’Etat : ” Promesses non tenues “, ” Pas de référendum sans Huicoma “, ” Du travail d’abord pour nos maris ” etc. Comme on le voit, ce sont les femmes, épouses de travailleurs compressés ou déflatés de Huicoma, qui étaient à la pointe de la protestation. Le pire a été évité d’autant plus que des femmes ont failli jeter leurs pagnes.

Signe de cette mauvaise journée pour le Chef de l’Etat, son convoi est parti se fondre à un cortège funèbre. Remarque des observateurs sur place, il n’a pu se passer de son mouchoir. Histoire de montrer que cela avait été chaud. A t – il laisser couler des larmes ? Difficile de le savoir. Le Chef de l’Etat a tout de même consacré cinq bonnes minutes aux protestataires. Le prix de colas leur fut donné. Histoire de demander pardon.

Ce qui est sûr, c’est que de retour à Bamako, les préparatifs d’un voyage en France débutèrent. Samedi soir, le Chef de l’Etat s’est effectivement envolé pour le pays du Président Emmanuel Macron.

” Visite privée “, a- t – on dit, sans autre précisions. Enième visite privée en France, serait-on tenté d’écrire. Mais, cela tombe mal car tout le pays observe son N°1. Un pays encore suspendu aux belles phrases de son Chef depuis 2013, date de son accession au pouvoir. La solution ” Huicoma ” figurait en bonne place dans le lot des promesses électorales du candidat IBK. S’il avait promis six (6) mois aux hommes et femmes de Koulikoro, Kita, Koutiala et Bamako, tous de la défunte Huicoma, à tous les Maliens, IBK avait susurré que deux (2) petits mois suffiraient pour en finir avec la rébellion de Kidal.

” Malidew, nawyenta, Kalo fila, Kalo fila, Kidal Ko bana, ” ne cessait-il de clamer lors de ses sorties médiatiques.Près de quatre ans, la réalité est cruelle. La partition du pays semble se consommer sous son pouvoir. L’insécurité, jadis résiduelle, atteint désormais le Centre ou le Sud du pays. Et les efforts tant promis à l’endroit des uns et des uns pour garantir leur survie, assurer leur sécurité, s’éloignent de jour en jour.

B. Koné

Source : Le Malien
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