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Mali: attentat suicide et combats à Tombouctou, 7 morts dont un soldat malien
Publié le dimanche 31 mars 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
La ville de Tombouctou


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BAMAKO - Au total sept personnes, dont un soldat malien et un civil nigérian, ont été tuées depuis 24 heures à Tombouctou (nord-ouest du Mali), où des affrontements se poursuivaient dimanche soir entre soldats maliens appuyés par des français et jihadistes infiltrés dans la ville.

Selon des sources militaires et sécuritaires maliennes, tout a commencé
dans la nuit de samedi à dimanche lorsqu’un kamikaze en voiture a tenté, sans
succès, de forcer un barrage militaire à l’une des entrées de Tombouctou. Il
s’est tué en actionnant sa ceinture d’explosifs, un militaire malien a été
blessé.

D’autres islamistes en ont profité pour s’infiltrer dans cette ville à 900 km au nord de Bamako, où l’armée malienne a lancé dimanche matin des opérations pour les débusquer, sollicitant l’appui d’une unité de l’armée française qui intervient au Mali depuis janvier.

Cet appui était composé "d’un peloton et d’une section, soit une cinquantaine d’hommes. (...) Une patrouille de Mirage2000 D et une patrouille de Rafale ont été mises en action", a précisé dimanche soir à Paris le porte-parole de l’état-major de l’armée française, le colonel Thierry Burkard.

D’après des habitants, des tirs étaient encore entendus dimanche soir à Tombouctou, et les sources militaires maliennes jointes par l’AFP vers 19H00 (locales et GMT) ont indiqué que les combats se poursuivaient.

Les violences ont fait en moins de 24 heures sept morts: un soldat malien, un civil nigérian et cinq jihadistes, dont deux kamikazes, selon des sources militaires maliennes, qui ont aussi fait état de quatre soldats maliens blessés, tandis que le colonel Burkard a parlé d’un militaire français blessé.

Le second kamikaze, qui était recherché par l’armée malienne et avait été vu se promenant dimanche dans la ville avec une ceinture d’explosif, a été tué par des soldats maliens en même temps que le civil nigérian qu’il avait pris en otage dans un domicile, selon une des sources militaires maliennes.

Cette information a été confirmée par un habitant de Tombouctou, mais il n’était pas clair dans l’immédiat si le kamikaze et son otage ont été tués par l’explosion des bombes ou par les soldats maliens.

Les trois autres jihadistes ont été tués dans les combats de dimanche, le
soldat malien décédé a succombé à ses blessures.

Des jihadistes dans le camp militaire
Selon un des officiers maliens joints sur place, les islamistes ont ouvert dimanche "deux fronts" dans le centre-ville: l’un vers un hôtel servant de résidence temporaire au gouverneur de la région de Tombouctou, et l’autre vers l’unique camp militaire de la ville occupé par les soldats maliens.

Les jihadistes avaient été délogés du camp qu’ils avaient infiltrés mais ils ont pu y retourner: "Nous ne pouvons pas être partout à la fois. C’est pour ça que les jihadistes ont pu revenir dans le camp".

"Tous les jihadistes n’avaient pas quitté le camp visiblement. Ceux qui étaient restés camouflés à l’intérieur se sont remis en position de combattre", a affirmé une source sécuritaire malienne.

D’après elle, le gouverneur, des notables de Tombouctou et deux journalistes étrangers ont été "évacués par l’armée française" de l’hôtel de résidence du gouverneur.

L’attentat suicide de samedi est le deuxième de l’histoire de Tombouctou, ville mythique au patrimoine culturel inestimable.

Le 21 mars, une tentative d’incursion d’islamistes avait commencé par l’explosion d’une voiture piégée, avec un kamikaze à son bord, vers l’aéroport de la ville. Un militaire malien avait été tué, au moins deux blessés, et une dizaine de jihadistes ont aussi été tués pendant cette opération.

Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du Mali plusieurs mois en 2012.

Les combattants jihadistes se sont retranchés dans le massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est), ils sont traqués depuis plusieurs semaines par des soldats français et tchadiens.

bur-cs/jpc

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