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Mali: "tirs nourris" à Tombouctou dimanche au lendemain d’un attentat suicide (militaire)
Publié le dimanche 31 mars 2013  |  AFP


© aBamako.com par A S
Le président François Hollande à Tombouctou.
Tombouctou,le 02 février 2013, le président français est allé visiter le centre culturel Ahmed Baba et la mosquée de Tombouctou.


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L’armée malienne procédait dimanche à des "tirs nourris" pour rechercher des jihadistes infiltrés à Tombouctou (nord-ouest), au lendemain d’un attentat suicide dans cette ville à 900 km de Bamako, a affirmé à l’AFP un officier malien.
"Nos hommes procèdent depuis dimanche matin à des tirs nourris au
centre-ville de Tombouctou à la recherche de jihadistes qui se sont infiltrés
à pieds et à moto", a déclaré cet officier, sans donner davantage de détails
sur ces "tirs".

"Nous contrôlons la situation", a-t-il assuré, en indiquant que "les
populations (étaient) enfermées chez elles dans les maisons".
Des habitants joints par l’AFP ont affirmé entendre de nombreux tirs, sans
être en mesure d’en déterminer l’origine et les auteurs. Selon eux, les tirs
sont notamment concentrés vers le Lycée Mahamane Alassane Haïdara de
Tombouctou et vers le camp militaire, tous situés au centre-ville.
Les troupes maliennes sont dans Tombouctou, les troupes françaises, qui
appuient l’armée malienne, sont quant à elles à l’aéroport de la ville.
"Il n’y a personne dehors (dans la rue, NDLR). On ne sait vraiment pas qui
tire. (...) J’ai appris que les jihadistes ont infiltré la ville et que
l’armée tire", a affirmé un enseignant de Tombouctou.

"Ca tire beaucoup. Nous avons peur", a déclaré un autre habitant tandis que
selon un autre, le marché était fermé dimanche et les tirs étaient "très
nombreux".
Cette opération de l’armée a lieu après un attentat suicide commis tard
dans la nuit de samedi.
Le kamikaze s’est tué en actionnant sa ceinture d’explosifs après avoir
tenté de forcer un barrage militaire à une des entrées de Tombouctou, et un
soldat malien a été blessé, selon une source militaire malienne.
De même source, le kamikaze s’est servi d’une voiture mais au même moment,
d’autres jihadistes étaient à motos et tentaient d’infiltrer la ville.
C’est le deuxième attentat suicide en dix jours à Tombouctou, cité mythique
au patrimoine culturel inestimable.

Le 21 mars, une tentative d’incursion d’islamistes à Tombouctou avait
commencé par l’explosion d’une voiture piégée, avec un kamikaze à son bord,
vers l’aéroport de la ville. Un militaire malien avait été tué, et au moins
deux autres blessés, selon une source militaire malienne.
"Une dizaine" de combattants d’un commando islamiste avaient été tués par
"les forces françaises et maliennes" lors de cette tentative d’intrusion,
selon l’état-major de l’armée française. En outre, plusieurs soldats maliens
avaient été blessés dans les combats par un tir ami de l’armée française.
Le 22 mars, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest
(Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avait
revendiqué cet attentat à Tombouctou, et avait assuré avoir "ouvert un autre
foyer de conflit" dans cette ville.

Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée
fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes
armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôlaient la région
depuis 2012, y commettant exactions et destructions de mausolées.
Les combattants jihadistes se sont retranchés dans le massif des Ifoghas
(région de Kidal, extrême nord-est), où se concentre depuis plusieurs semaines
leur traque conduite par des soldats français et tchadiens.

sd/cs/sba

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