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Mali: au moins trois jihadistes tués lundi à Tombouctou
Publié le lundi 1 avril 2013  |  AFP


© aBamako.com par A S
La récupération de Konna par les forces armées française et malienne.
Konna ,les 11 et 12 janvier 2013, la ville a été récupérée des jihadistes par la coalition franco-malienne à la suite de bombardements.


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BAMAKO, Trois nouveaux jihadistes qui avaient réussi à
infiltrer Tombouctou (nord-ouest du Mali) ont été tués lors d’opérations de
ratissage lancées dans le centre-ville par l’armée malienne, soutenue par des
soldats français.
Ce bilan obtenu par l’AFP auprès d’un officier de l’armée malienne et d’un
témoin ayant vu les corps porte à au moins dix le nombre de personnes tuées
depuis la nuit de samedi à Tombouctou (900 km de Bamako), dont un soldat
malien et un civil nigérian.
"Lundi, au cours de notre opération de ratissage, l’armée malienne et
l’armée française ont détruit avec l’aide de moyens militaires un bâtiment
public situé au centre-ville où les terroristes se sont réfugiés. Nous avons
pour le moment découvert trois corps de terroristes", a déclaré l’officier
malien.
Le témoin, un caméraman, a affirmé avoir filmé le bâtiment détruit par les
soldats, proche de l’unique camp militaire de la ville qui avait été infiltré
dimanche par des jihadistes. "J’ai vu pour le moment trois corps" à
l’intérieur, a-t-il dit.
Jusqu’à cette annonce, le bilan était de sept morts: un soldat malien, un
civil nigérian et cinq jihadistes, dont deux kamikazes. L’un des kamikazes
avait pris en otage le civil nigérian.
De source militaire, les opérations de ratissage en cours lundi
concernaient notamment le camp militaire et la mosquée historique de
Djingareyber, dans le centre-ville, zone ayant été dimanche théâtre
d’affrontements entre soldats maliens, français et jihadistes infiltrés.
D’après des habitants, le ratissage était rythmé par des tirs, encore
sporadiquement entendus lundi après-midi, sans qu’il soit possible de savoir
si c’était le seul fait des militaires ou des échanges de coups de feu avec
des jihadistes. Les rues se sont vidées, de même que le marché qui s’était
animé dimanche matin.
Selon des sources militaires et sécuritaires maliennes, les violences
avaient commencé dans la nuit de samedi à dimanche lorsqu’un kamikaze en
voiture a tenté, sans succès, de forcer un barrage militaire à l’une des
entrées de Tombouctou. Il s’est tué en actionnant sa ceinture d’explosifs, un
militaire malien a été blessé.

Des "bérets rouges" dans le Nord
D’autres islamistes en ont profité pour s’infiltrer dans la ville. L’armée
malienne a lancé dimanche des opérations pour les débusquer, avec l’appui
d’une unité de l’armée française qui intervient au Mali depuis janvier et qui,
à Tombouctou, est basée à l’aéroport.
Dimanche, un officier malien avait expliqué à l’AFP que les jihadistes
infiltrés avaient ouvert "deux fronts" dans le centre-ville: l’un vers un
hôtel servant de résidence temporaire au gouverneur de la région de
Tombouctou, et l’autre vers le camp militaire occupé par des soldats maliens
donnant lieu à des combats intenses pour les en déloger.
Par précaution, le gouverneur, des notables de Tombouctou et deux
journalistes étrangers avaient été "évacués par l’armée française" de l’hôtel
de résidence du gouverneur, d’après une source sécuritaire malienne.
Lundi, une source sécuritaire régionale a évoqué une "nouvelle infiltration
de jihadistes" à Tombouctou dans la nuit de dimanche à lundi. "Leur nombre
varie selon les sources", a-t-elle dit, sans fournir d’estimations et sans
préciser lesdites sources.
Avec ce regain de tensions, le déploiement annoncé dans le Nord des membres
de l’unité d’élite des "bérets rouges" apparaît comme une bonne nouvelle pour
les troupes maliennes qui doivent être prêtes à assurer la défense du pays sur
le long terme, alors que la France a annoncé le retrait progressif, à partir
de fin avril, de ses troupes déployées au Mali (4.000 hommes actuellement).
Un important contingent de "bérets rouges" - surnom des membres du 33e
Régiment des commandos parachutistes (RCP) - a quitté Bamako dimanche pour le
Nord, a indiqué une source militaire malienne, refusant de préciser leur
nombre et leurs zones prévues de déploiement.
Environ 400 bérets rouges devraient être concernés par ce déploiement,
avait affirmé la semaine dernière le porte-parole de l’armée malienne, le
lieutenant-colonel Souleymane Maïga.
Pour d’autres soldats maliens, l’heure sera à la formation. Après plusieurs
mois de préparation, des instructeurs de l’Union européenne (UE) entament
mardi une mission visant à former et entraîner près de 3.000 soldats
militaires maliens sur quinze mois.
sd-cs/jmc

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