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L’Indépendant N° 3227 du 3/4/2013

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Détention et trafic international des stupéfiants : Un chauffeur guinéen écope de 18 mois de prison ferme
Publié le mercredi 3 avril 2013  |  L’Indépendant




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La Cour, lors de son audience d’hier mardi 2 avril, a condamné Sékou Mohamed Camara à 18 mois de prison ferme. Chauffeur d’origine guinéenne sur l’axe Bamako-Conakry, il était accusé de détention et trafic international de stupéfiants. L’audience était présidée par Sidi Kéïta assisté de Modibo Coulibaly et Yaya Togola, tous conseillers à la Cour d’Appel de Bamako.

Le 25 septembre 2011, la Brigade de recherches du commissariat de police du 9ème Arrondissement a interpellé le conducteur d’un minibus Sotrama immatriculé AD 6679 MD en direction de la Guinée Conakry.

Cette interpellation fait suite aux renseignements reçus sur ce véhicule, de ce qu’il contenait un bagage au contenu délictueux. C’est ainsi que le conducteur immobilisa le véhicule qui, a été soumis à une fouille minutieuse suite à laquelle, les agents de police ont découvert une valise noire remplie de chanvre indien appartenant à Sékou Mohamed Camara, qui avait tenté de s’enfuir par la fenêtre du véhicule mais a été immobilisé par un policier. Il fut interpellé et entendu sur sa valise et son contenu avant d’être déféré au Parquet où une information pour détention et trafic international de stupéfiants a été ouverte contre lui.

Comparaissant hier devant les assises pour être jugé conformément à la loi, l’accusé n’a pas nié les faits à lui reprochés. Cela dit, il a déclaré que la valise au contenu incriminé ne lui appartenait pas.

« Je suis un transporteur sur l’axe Mali-Guinée et que c’est dans ce cadre que j’ai fait la connaissance d’un burkinabé du nom de Hamada avec lequel j’ai tissé des liens d’amitié. C’est ce dernier qui m’a remis la valise pour la transporter à Kourémalé où il devrait être remise à son frère ainé Tiéba. Ce n’est pas la première fois que je lui rend ce genre de service » a-t-il argué. Avant d’ajouter : « Hamada m’a remis 10 000 F CFA pour le transport du colis et m’a dit qu’il contenait des tissus basins et que la clé de la valise était restée avec son ami. Raison pour laquelle je n’ai pas cherché à en savoir davantage. J’ai été victime de ma propre naïveté ».

A la question de savoir si Hamada a été entendu dans cette affaire, il a répondu : « J’ai appris étant en prison que Hamada a été arrêté puis relaxé par la police ».

Le ministère public, représenté par Hamèt Sam, lors de son réquisitoire a affirmé que cette affaire est très simple. L’accusé Sékou Mohamed Camara avec ses nombreuses années d’expériences acquises en tant que chauffeur ne devrait pas accepter de transporter la valise sans avoir une idée sur le contenu. Il a évoqué la constance des faits avant de demander la Cour que l’accusé soit sévèrement sanctionné. Car un tel acte est puni par la loi.

La défense, qui était assurée par Mes Aliou Abdoulaye Touré et Boubacar Mallé a souhaité la requalification des faits en détention de stupéfiants et non pour trafic international. Selon eux, on ne peut pas reprocher les faits de trafic international à leur client « Nous souhaitons que les faits de trafic international de stupéfiants soient écartés ».

Par ailleurs, ils ont déploré le non approfondissement des enquêtes par la police « Si les policiers avaient approfondi les enquêtes les choses allaient se passer autrement. Puisque l’auteur de valise n’a été recherché ni entendu par la police afin de tirer cette affaire au clair alors que la police avait tous les renseignements favorables pour interpeller Hamada ».

A la suite de cette plaidoirie de belle facture, la Cour dans sa sagacité, après délibération a retenu l’accusé dans les liens de la prévention avec le bénéfice des circonstances atténuantes.

Ainsi, Sékou Mohamed Camara a été condamné à 18 mois d’emprisonnement ferme. Une peine que ses conseils ont appréciée à la fin du jugement. Car leur client retrouvera bientôt la liberté.

Bandiougou DIABATE

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