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Abdoulaye Idrissa Maïga : cent jours, cent (sans) bilan !
Publié le mercredi 2 aout 2017  |  Le Canard Déchaîné
Passation
© aBamako.com par A S
Passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 Avril 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature
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La conférence de presse du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga, portant sur le thème de ses 100 jours, sur le plateau d’Africable a été diffusée dimanche dernier. Le débat a été introduit de manière flatteuse, en rappelant les crises sociales, en l’occurrence, celles de la Santé et de la FEMAFOOT qui ont été résolues, dès l’arrivée du Premier ministre. Toutefois, Abdoulaye Idrissa Maiga s’est gardé de tout triomphalisme sur ces sujets.

Il a rappelé qu’il n’a pas de bilan à présenter pour une durée de 100 jours et que le travail gouvernemental est collectif. Les réponses à la question qui a suivi, à savoir la sécurité à Kidal, ont été plus laborieuses. Le Premier ministre a affirmé que Kidal n’est pas totalement en insécurité, que le drapeau malien y flotte.
Il s’est justifié par le concept de sûreté nationale qui pousse le gouvernement à agir en responsable. Est-ce une soumission à la CMA qui ne respecte pas ses engagements ? L’Etat, a-t-il dit, ne se soumet pas à la CMA, mais est tenu de respecter les règles qui régissent la coopération internationale. C’est dans ce cadre que le gouvernement discute avec la CMA, la Plateforme et les Famas pour mettre en place le Mécanisme opérationnel de coordination.
Il a reconnu les difficultés rencontrées avec les groupes armés. « Il s’agit, a-t-il dit d’amener ceux qui ne sont pas raisonnables dans le champ de la raison. » Sur ce point, il lui est difficile d’indiquer comment l’Etat peut amener les groupes armés à la raison, puisque la crise dure depuis un certain temps et que l’accord a pris un sérieux retard. Il a fait la genèse de l’accord depuis ses débuts à Ouagadougou, en indiquant qu’en ce moment, il s’agissait de sauver un minima pour les élections de 2013. L’opération Serval a été une autre étape, qui a fait fuir les terroristes sans pour autant les chasser du territoire malien. Il explique ainsi les raisons de la déroute de l’armée en 2014 à Kidal. Sur ce point, les journalistes ont été tentés de revenir sur la question de l’intégrité, pour lui montrer la contradiction dans sa réponse.

La question a été évasive. Le Premier ministre a réitéré la décision du gouvernement de ne pas négocier avec les Djihadistes. Interrogé sur l’insécurité qui sévit au centre du pays, il a indiqué que deux missions : celle des bons offices et celle des Diawandés sont en train de sillonner la région pour la résolution des conflits du centre du pays. Il faut tenir compte de la culture du terroir, a-t-il affirmé. Sur la révision constitutionnelle, le Premier ministre a eu des difficultés à afficher la position du gouvernement sans prendre position pour une partie. D’autant plus qu’il a soutenu que leur mission est de rassembler et non de diviser.

Il a toutefois ajouté qu’ils doivent rassembler les Maliens dans le cadre des lois. Le gouvernement, a-t-il reconnu, est prêt à accompagner le projet de révision en des termes définis par le président de la République. A la question de savoir pourquoi le gouvernement n’a pas beaucoup communiqué en amont sur le projet de révision constitutionnelle, Abdoulaye Idrissa Maiga a rétorqué qu’il y a eu des discussions, tout en félicitant Africable, pour avoir eu « le courage d’organiser ce débat, que l’ORTM, avec tel ou tel prétexte, n’a pas fait ». Il est revenu sur l’article 118 concernant l’intégrité du territoire pour montrer sa surprise de voir les gens méconnaitre le rôle de la Cour constitutionnelle. Il a donc tenté de s’expliquer, en faisant référence aux textes de loi, ce qui ce pousserait le public à s’interroger sur les vraies raisons de cette révision constitutionnelle. Bref, à l’issue de 100 jours passés à la tête du gouvernement, aucun bilan concret à défendre. A douze petits mois de la fin du mandat d’IBK, les Maliens auraient aimé un autre son de cloche. Dommage !.



B.D.

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