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L’Indépendant N° 3228 du 4/4/2013

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Primaires de l’ADEMA à la présidentielle de juillet 2013 : 21 critères pour départager 19 candidats
Publié le jeudi 4 avril 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com par A S
Douzième conférence nationale de l`Adema-PASJ
Bamako, le 23 mars 2013 au CICB. L`Association pour la Démocratie au Mali, Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ) a tenue sa 12è conférence nationale qui a réuni tous les membres et sympathisants du parti.


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Le Comité Exécutif de l’ADEMA-PASJ s’est réuni dans l’après-midi du mardi 2 avril 2013 en session extraordinaire à son siège à Bamako-Coura. Au cours de cette réunion, le CE a écouté la Commission de Bons Offices (CBO) sur le travail à lui confié par la direction du parti concernant le choix du candidat du parti à la prochaine élection présidentielle. La tâche semble cocasse pour les membres de cette commission qui, malgré l’élaboration de 21 critères, ont bénéficié d’une prolongation pour faire ce choix plus que difficile.

La Commission de bons offices a reçu mandat d’ »entreprendre des démarches entre les militants qui ont fait acte de candidature dans le souci d’aboutir à une candidature consensuelle », en vue de l’élection présidentielle de 2013.

Elle est composée de cadres comme Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, président du Haut conseil des collectivités, Birama Diakité, Mouhamédoun Dicko, Mme Konté Fatoumata Doumbia, Adama Samassekou, Lazare Timbelly.

Selon nos sources, en fonction des délais impartis, la Commission de bons offices, dès l’entame de sa mission, a élaboré et mis en œuvre une démarche méthodologique comportant, d’une part, des rencontres individuelles et de groupes avec les candidats et, d’autre part, des contacts informels, tant avec les candidats qu’avec des personnes ressources du parti. Histoire de recueillir leurs impressions par rapport aux 19 candidats enregistrés. Mais, contrairement à 2012, la Commission a rencontré les coordinations régionales du parti ; les candidats étant censés portés par différentes sections du parti. A la suite de ces contacts, des critères ont été exigés par ces structures pour le choix du candidat du parti.

Ces critères sont : avoir une assise nationale et internationale ; être fédérateur et rassembleur (qui n’a pas animé de clans ; aptitude de leadership) ; être connu des militants du parti ; être fidèle aux textes et aux idéaux du parti, c’est-à-dire n’avoir jamais soutenu un autre candidat et n’avoir jamais été exclu du parti ; avoir une légitimité historique dans le combat pour la construction démocratique et l’Etat de droit ; avoir une bonne connaissance du projet de société et du programme du parti ; avoir l’expérience d’un mandat électif (avoir été un élu) ; avoir une bonne expérience de la gestion de l’Etat ; avoir assumé des responsabilités au sein du parti ; être exempt de tout soupçon fondé sur la malversation ou le détournement de deniers publics ou privés ; n’avoir encouru aucune peine afflictive et infamante ; être de bonne vie et de bonnes mœurs (être moralement irréprochable) ; être compétent, humble, accessible et soucieux de son pays ; être un candidat de l’alternance dans le parti et dans le pays (qui prône et agit pour le changement ; un candidat nouveau pour un Mali nouveau) ; être engagé pour la parité homme/femme, en tenant compte des jeunes ; avoir une capacité de concevoir et mettre en œuvre des stratégies de mobilisation de ressources humaines et financières pour la campagne ; entre deux candidats à valeur égale, la préséance en matière de responsabilité au sein du parti doit être prépondérante ; avoir une formation académique de niveau supérieur doublée de responsabilités assumées dans les hautes instances de l’Etat et / ou au niveau international ; être de bonne santé physique et mentale ; être un homme dont la personnalité peut fédérer des alliances porteuses pour le parti et se faire accepter par les forces politiques et sociales ; avoir une bonne connaissance du Mali et en particulier des régions du nord.

A la suite de l’élaboration de ces critères, les coordinations régionales ont recommandé que le choix du candidat doit aussi tenir compte du contexte actuel du pays. C’est-à-dire un pays fortement en crise, une crise multidimensionnelle qui a conscientisé tous les citoyens sur le fait que » rien ne sera plus comme avant « . En clair, tenir compte de la soif du changement chez tout le peuple malien. Toutefois, les responsables du parti tiennent unanimement à aller vers une candidature consensuelle. C’est à partir de là qu’il est apparu nécessaire de donner plus de temps à la Commission de bons offices pour remplir sa mission en arrivant à convaincre certains candidats de se retirer et poursuivre la procédure de sélection.

Selon les explications du Secrétaire à la communication du parti, Mamoutou Thiam, à la réunion du mardi 2 avril, le CE a décidé de donner un délai supplémentaire d’une semaine à la CBO (c’est-à-dire jusqu’au 10 avril 2013), date à laquelle elle donnera le nom du candidat retenu. Ce qui a, de facto, poussé le CE à décaler la date de l’investiture du candidat au 14 avril 2013.

Les candidats se sont tous engagés à respecter le choix de la CBO dans un esprit militant et dans l’intérêt du peuple Adéma.

Bruno D SEGBEDJI



Ces critères qui éliminent déjà la moitié des candidats

Suite à la réunion du comité exécutif du mardi 2 avril 2013 et face aux difficultés rencontrées dans le choix d’un candidat consensuel, la Commission de bons offices (CBO) vient de voir son mandat prorogé jusqu’au 10 avril prochain, date de dépôt de son rapport. Mais il se trouve déjà que l’application des 21 critères d’évaluation – acceptés par tous les candidats – exclut d’office presque la moitié des 19 candidats à cette course aux primaires du parti de l’abeille. Qui va maintenant émerger du lot au moment où le temps joue énormément contre l’ADEMA ?

comme on le voit, face aux difficultés que la Commission de bons offices (CBO) rencontre sur la voie – ô combien truffée d’embûches – de recherche d’un candidat consensuel devant porter les couleurs du parti, le Comité exécutif a décidé, lors de sa réunion ordinaire du mardi 2 avril, de jouer aux prolongations. En effet, le mandat de la Commission de bons offices, dirigée par l’infatigable président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, vient d’être prorogé jusqu’au 10 avril prochain, date à laquelle elle devra déposer son rapport comportant le nom du candidat de consensus. Celui-là qui aura la lourde responsabilité de porter les couleurs de l’ADEMA à la prochaine élection présidentielle.

En effet, c’est à la suite d’une vaste concertation au sein du parti que la CBO a reçu – la plupart par écrit – plus de 80 propositions de critères auxquels les candidats doivent être soumis. Après avoir examiné et procédé à une synthèse de ces 80 critères, la CBO en a retenu 21 qui ont été soumis, le 28 mars, à tous les candidats et accepté par eux tous, le 31 mars. C’est donc un véritable examen de passage, comportant de multiples barrages, auquel chacun des 19 candidats est appelé à se frotter.

Course d’obstacles

Ces 21 critères (voir article ci-dessus) qui constituent une véritable course d’obstacles pour la presque moitié des prétendants qui se sont inscrits sur le tableau des candidatures aux primaires de l’ADEMA. Pour la plupart des candidats – parmi lesquels des barons du comité exécutif, nous y reviendrons d’ailleurs -, sont quasiment infranchissables les points 2 (être fédérateur et rassembleur et n’avoir pas animé de clans) et 4 (être fidèle aux textes et idéaux du parti, n’avoir jamais soutenu un autre candidat et n’avoir jamais été exclu du parti). A ce niveau déjà, plusieurs candidats feront leur deuil desdites primaires car, ils sont nombreux ceux qui ont soutenu d’autres candidats contre le candidat officiel du parti. Pour rappel : ce fut le cas, par exemple, lors des élections présidentielles de 2002 et de 2007 ; de même que plusieurs barons ont, dans un passé pas si lointain, fait l’objet d’exclusion ou de départ volontaire avant d’être réintégrés – après des années de militantisme dans une autre formation politique – dans les rangs de l’ADEMA-PASJ.

Compte tenu d’une éventuelle élimination précoce de plusieurs parmi les candidats à la candidature de la ruche, certaines personnes sont en train de s’activer afin d’empêcher l’application de ces critères, qui font désormais force de loi pour les uns et les autres. Raison pour laquelle la tension est montée d’un cran lors de la réunion du comité exécutif du mardi dernier, quand il s’est agi de la mise en application des 21 critères en question. C’est dire que la CBO a encore du pain sur la planche. La ruche parviendra-elle à dégager un candidat de consensus derrière lequel tout le parti se rassemblera ? Un petite semaine encore pour le savoir. Le mandat de la CBO ayant été prorogé, la Conférence nationale pour le choix et l’investiture du candidat du parti- initialement prévue pour le 13 avril – aura définitivement lieu le 14 avril 2013. Au cas où un candidat consensuel se dégagerait d’ici-là. Pour le moment, on n’en est encore loin.

Mamadou FOFANA

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