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Abdoul Salam Togola, secrétaire général de l’AEEM: «Il faut que les enseignants revoient leur méthode de revendications»
Publié le mercredi 16 aout 2017  |  L’enquêteur
Enseignement
© aBamako.com par A S
Enseignement supérieur : marche organisée par L’AEEM
Bamako, le 15 juillet 2013. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a organisé une marche pacifique de la FAST à la Primature pour remettre au chef du Gouvernement une pétition dans laquelle elle demande la reprise immédiate des cours par les grévistes du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP).
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Depuis deux semaines, les cours dans les universités et grandes écoles du Mali sont suspendus. Le Syndicat de l’Enseignants Supérieur, en grève illimitée, exige la révocation du Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG). Face au spectre d’une année blanche à l’horizon, les responsables de l’AEEM haussent le ton.

«Pas d’enseignants sans école». Selon le secrétaire général de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), les enseignants doivent prendre en compte cette réalité dans leurs revendications. Face à la presse, ce vendredi matin, Willy indique que la meilleure façon de revendiquer dans une université, c’est de le faire en étant en classe. «Les problèmes entre enseignants n’ont rien n’à avoir avec les étudiants. Pourquoi prendre notre avenir en otage?», s’interroge-t-il.

Si l’AEEM est restée silencieuse depuis, affirme Togola, c’est par respect pour certains de leurs «papa-enseignants». Mais, cela ne peut plus durer, proteste Willy, en paraphrasant Thomas Sankara qui affirme que «l’esclave qui ne se bat pas pour sa liberté, ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort». Se disant «frustrés» par cette grève, les responsables de l’AEEM affirment ne plus vouloir des diplômes délivrés sur des programmes à moitié épuisés. « Ils font tout ça et après, ils viennent organiser des examens et nous donner des diplômes pour ensuite dire qu’il y a une très bonne année académique», se plaint Abdoul Salam Togola. Dans un tonnerre d’applaudissement.

Tout en appelant les enseignants à revoir leur méthode de revendication et à veiller au respect de l’éthique et à la déontologie de la profession enseignante, l’AEEM appelle les autorités à dialoguer avec les grévistes. Le bureau de coordination de l’AEEM demande aussi «l’organisation d’une table ronde» avec tous les acteurs de l’éducation pour une réflexion approfondie sur ces grèves qui paralysent l’enseignement supérieur.

Mamadou TOGOLA
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