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Manifeste : une nouvelle voie pour le Mali 
Publié le mardi 22 aout 2017  |  Le Reporter
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Le manifeste du nouveau mouvement social fait une liste de maux qui expliqueraient l’enlisement du Mali : démocratie sans contrepouvoirs véritables à l’exécutif prédominant ; faiblesse structurelle des Institutions de contrôle (parlement, justice) ; absence de débats publics, presse globalement faible, maintien des citoyens dans l’ignorance afin qu’ils demeurent des «mineurs politiques» et se confortent dans leur rôle de «bétail électoral» ; chef d’Etat tout-puissant souvent entouré de flagorneurs avec un phénomène de «cour» qui favorise les intrigues et les querelles de personnes pour s’attirer les faveurs du chef, l’éloignement de ce dernier du peuple pour le maintenir dans une atmosphère d’autosatisfaction stérile ; partis politiques et acteurs politiques essentiellement motivés par les intérêts personnels, animés uniquement par la compétition électorale pour occuper des postes à leur profit ; mobilisés par les avantages à obtenir de leurs responsabilités plutôt que de servir les populations ; système politique «tiré par le sommet» plutôt que «poussé par la base».
Par ailleurs, ce mouvement fait ces constats suivants : administration fortement politisée, généralement peu préoccupée par le sort des usagers et des populations avec lesquelles elle agit souvent de manière condescendante, inutilement autoritaire et parfois violente ; un Etat excessivement centralisé avec la concentration des décisions, des pouvoirs et des opportunités dans la capitale malgré l’étendue du pays, composé de populations diverses vivant dans des terroirs variés ; culture du mérite peu soutenue et reconnue, absence de culture de résultat et de planification, excellence peu encouragée avec des élites économiques, scientifiques, sociales peu intéressées et peu impliquées dans la gestion publique, laissant la place à des décisions inefficaces et insuffisamment centrées sur les populations ; corruption endémique soutenue par une quête effrénée et généralisée de richesse matérielle, avec peu de cas fait de l’éthique et des valeurs dans un contexte où les normes et repères sont inversées.
«Il nous faut sortir de l’à peu près, de l’incompétence et parfois de l’amateurisme pour donner à notre pays une nouvelle voie. Celle-ci se caractérisera par l’observation de certains principes et l’engagement de profondes réformes dans le fonctionnement de l’Etat», avec l'implication des élites, des compétences et des meilleurs profils dans la gestion publique, selon le manifeste de ce nouveau mouvement. Et de relever : «La force doit regrouper les intelligences et les énergies maliennes, la force doit stopper le déclin du pays et la force doit engager la renaissance du Mali. Pour réaliser ce grand dessein, le Mouvement a besoin des hommes et des femmes persuadés qu’ils ont un rôle historique à accomplir pour leur pays».
Ils (les membres de ce mouvement) veulent démarrer avec un noyau de personnes de toutes les régions du Mali, aptes à faire bouger les lignes politiques. Cet effectif doit compter quelques têtes d’affiche politiques, crédibles et reconnues (anciens responsables, leaders politiques, élus) jeunes de préférence, partageant les principes et valeurs qu'ils défendent. Quelques députés actuels doivent être convaincus à accompagner le mouvement avec des maires et autres élus. Il doit aussi y avoir des opérateurs économiques même s’ils ne s’affichent pas. Il doit également y avoir des personnalités de la société civile dans sa diversité, de la diaspora, des universitaires, etc. Quelques relais importants dans la presse et sur les réseaux sociaux seront nécessaires.
Kassim TRAORE
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