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Perspectives de 2013 : Le réveil tardif du PDES ?
Publié le lundi 8 avril 2013  |  Le Pouce




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L’une des forces politiques ayant fait les frais de la chute brutale du régime d’ATT, est, certainement, le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES). Ce parti qui occupait 5 porte feuilles ministérielles avant le 22 mars 2012 (coup d’Etat) se retrouve, aujourd’hui, les mains vides. Du coup, il est écarté du système politique et de la gestion publique du pays. Son siège a été saccagé lors des évènements douloureux. Beaucoup, ont cru à la mort du PDES. Lui, qui de part son implantation dans 55 circonscriptions électorales du Mali, avec ses 865 conseillers municipaux, quinze députés à l’Assemblée nationale, 47 maires, se positionne au 3e rang sur l’échiquier politique national après l’Adema et l’URD.
La tenue de la conférence des cadres du parti (PDES) le Week-end dernier sans le président Ahmed Diane Séméga, est il un signal fort pour attirer l’attention des uns et des autres que malgré les revers subis, le PDES tient bon ? Après un an passé dans le doute, dans l’hésitation et, à quelques encablures du scrutin présidentiel et législatif, ne dirait- on pas que cette rencontre des cadres du PDES, est synonyme de réveil tardif. On se poserait aussi la question de savoir si le PDES possède ses mêmes forces il y a deux ans. Ce qui est sûr, c’est que le PDES de 2010- 2011 n’est pas celui d’aujourd’hui. Il y a eu des déserts et les uns semblaient se disperser.
Les cadres, bailleurs de fonds du parti, ne sont plus à leur poste de responsabilité. Le président qui, depuis le coup d’Etat, est exilé à Dakar ainsi que le départ prématuré de Bittar du PDES, constituent- là, des difficultés majeures auxquelles le parti est confronté. Face à cette situation, le PDES pourrait- il faire tâche d’huile aux prochaines élections et se maintenir dans les premiers rang ? Pas si sûr. C’est, en tout cas, le défi à relever. Ces échéances qui se profilent à l’horizon, seront-elles l’occasion pour le PDES de démontrer sa véritable force par rapport à tout ce qui a été dit ? Pour certains observateurs, les chances réelles du PDES, demeurent ses alliances soit avec l’URD soit avec l’ADEMA, dans la mesure où le problème de candidat légitime, consensuel et à hauteur de souhait, n’est pas encore tranché. On se souvient des circonstances qui ont occasionné le départ de Bittar. La tâche semble très difficile pour le PDES.
Jean GOITA

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