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Pr Baba Berthé, PDG de la CMDT, au chevet des producteurs de la filiale sud: Pour observer et prodiguer de sages conseils
Publié le vendredi 8 septembre 2017  |  Infosept
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© aBamako.com par I.DIA
Atelier de mise en place des interprofessions céréalières au Mali
Le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) a abrité ce mardi 27 Aoùt 2013, un atelier d`orientation du processus de mise en place des interprofessions céréalières au Mali. Organisé par l`USAID, cet atelier a enregistré la présence de S.E Mary Beth Leonard, ambassadrice des USA au Mali, Baba Berthé, ministre de l`Agriculture du Mali et Tiénan Coulibaly,ministre du Commerce et de l`Industrie du Mali
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En vue de s’enquérir des réalités du terrain dans la zone cotonnière, le Professeur Baba Berthé, PDG de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) accompagné de membres de sa structure a effectué, du 24 au 27 août 2017, une visite de terrain dans certaines localités de la filiale Sud, notamment la ferme semencière de Sougoula, le centre de formation de Dhé, et l’usine de fabrique Sud Coton et Textile (SUCOTEX). Ont pris part à cette visite de terrain, M. Ousmane N. Traoré, conseiller technique agricole principale de la CMDT, M. Mohamed lamine Coulibaly, chef de la cellule communication ainsi que plusieurs autres personnalités.

Le but de cette mission est d’une part, faire le suivi de la campagne 2017-2018 et, d’autre part, de rencontrer les producteurs dans leur champ afin d’échanger et discuter avec eux sur l’état d’évolution de leur production et les difficultés qu’ils ont rencontrées lors de la campagne. Le PDG de la CMDT et sa délégation a rencontré à Babléna, au bord du goudron, le producteur Adama Koné en train de traiter sa parcelle de coton. Interrogé par le PDG, M. Koné a fait savoir qu’il a deux hectares de coton et qu’il est actuellement à son troisième traitement. Visiblement satisfait de l’aspect végétal de la parcelle, Pr Baba Berthé n’a pas manqué de prodiguer quelques sages conseils pour le suivi continu de son champ notamment pour ce qui concerne la régularité des traitements.

Après des échanges avec le producteur de Babléna, la délégation s’est rendue à la ferme semencière de Sougoula. Créée en 1980 avec le projet maïs, la ferme de Sougoula a été conjointement financée par la FAC et la CCEE dans le cadre de l’aide aux pays du Sahel. Ce projet n’a duré que cinq ans (1980-1985). En 1986, la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) a bénéficié d’infrastructures et a donné une nouvelle orientation au centre en créant plusieurs divisions au sein de la ferme.

Il s’agit notamment des divisions des cultures nouvelles en 1988, recherches d’accompagnement en 1989, semences en 1991 et production agricole et conseil en 2004. La ferme est située à 1 kilomètre environ de l’axe reliant Sikasso à Koutiala Est. Elle est distante de 75 km de Sikasso et de 25 km de Kléla dont la ferme est administrativement rattachée. Elle est à 2 km de Sougoula. Les objectifs de la semencière de Sougoula sont, entre autres : l’amélioration des techniques de production en passant par la production des semences sélectionnées et l’introduction de nouvelles variétés ; aider a équiper les paysans démunis dans les conditions avantageuses ; aider aux opérations post-récoltes (prêt de moutons) et installation de silos de stockage.

Cependant, la création de la division semences, la mission assignée à la ferme est essentiellement la production de semences de base de coton par la multiplication des semences issues des stations de N’Tarla, du service semencier national, de Sotuba, Cinzana, Longorola, Samé, Icrisat, et de l’IPR/ISFRA de Katibougou. Avec la division culture nouvelles, la production est mise à la disposition des paysans des semences sélectionnées de culture nouvelles : niébé local, riz pluvial, dah, sésame, soja, arachide de bouche, mil djiguifa, coton, fonio et cultures fourragères.

La ferme de Sougoula couvre une superficie de 100 ha cloisonnées parcelles de 10 ha. Les activités de la ferme de cette année ont porté sur sept parcelles pour les démonstrations de quatre nouvelles variétés de coton, à savoir : la BRS 293, la N’Ta MS 334, la N’Ta E149 et la N’Ta E152. La BRS a une superficie de 15 ha. Comme difficultés, la ferme semencière de Sougoula a souffert d’un manque de source d’éclairage, de tracteurs hors usage, d’insuffisance du nombre de bœufs de labour et retard de l’installation de pluie. Après la ferme semencière de Sougoula, la délégation a visité l’exploitation de Zanga F. Diarra qui se trouve dans la zone de production agricole de Fhô. Interrogé par la délégation, M. Diarra dira que son champ est de 33 hectares de coton.

Selon Ousmane N. Traoré, conseiller technique agricole principal, le champ de Diarra est très bien tenu. Aux dires de M. Traoré, Zanga F. Diarra pense pouvoir produire plus de 40 tonnes de coton graine. Parce que, dit-t-il, Zanga a produit l’année passée 41 tonnes de coton avec une parcelle de 32 hectares. Avec ce résultat de l’année passée, il croyait être le plus grand producteur de sa coopérative mais Diarra a été battu par un autre producteur de la même coopérative. Cette année, Zanga F. Diarra veut prendre la revanche en produisant plus de 41 tonnes de coton graine. Pour l’encourager dans sa dynamique, le PDG n’a pas manqué de lui prodiguer des conseils et a lui a exhorté à poursuivre les méthodes données par les élèves conseils agricole de CMDT.

Après la visite de l’exploitation de Zanga F Diarra, cap a été sur le centre de formation de Dhé. Le centre de Dhé est un centre de formation continue pour les agents de la CMDT. Le centre est opérationnel pendant la période inter campagne, c’est-à-dire de janvier à mars. Pendant cette période, des agents sont envoyés pour le renforcement de leur capacité surtout avec une nouvelle technique agricole obtenue grâce à la recherche. Les formations sont généralement de très courte durée sur un thème bien précis. La durée de la formation varie de 10 à 15 jours ou de 10 à 20 jours. Selon le conseiller technique agricole principal, il existe deux centres de formation pour la Compagnie Malienne pour le Développement Textile, à savoir celui de Dhé et Sougoumba. Le centre de formation de Dhé est le plus ancien.

La dernière localité visitée est celui de l’usine de fabrique Sud Coton et Textile (SUCOTEX). Le SUCOTEX-SARL est né en 2003 de l’opportunité de valoriser les sous-produits de l’égrenage du coton et de l’industrie textile pour satisfaire un marché de produits destinés à l’emballage industriel et à plusieurs besoins domestiques. Il exploite de nos jours deux usines. La première mise en service en 2003 est dédiée au nettoyage des fibres courtes dites lint cleaner sous-produit de l’égrenage du coton et au reconditionnement des fibres déclassées. La deuxième, installée en 2011, produit à partir de fibres et de fibres déclassées, selon la technique du non tissé, des toiles utilisées notamment pour l’emballage industriel, l’essuyage domestique et l’ameublement.

En réalité, l’usage des étoffes produites est multiple et dépend de l’imagination de son utilisateur. Les deux usines sont installées au centre du pays cotonnier malien à Kignan, à mi-parcours entre Sikasso et Koutiala. Environ un milliard de F CFA y ont été investis. Le nombre d’employés varie de 40 à 100 personnes selon les saisons et le programme de production. L’usine de nettoyage et de production de fibres a une capacité de 5000 tonnes de matière premières par an soit de 500 tonnes de produits finis, conditionnés en balles de 230 kg de poids moyen. Elle compte cinq points de nettoyage, une presse verticale et un système pneumatique de transport des matières. Opérationnelle depuis 2003, l’ensemble de la production réalisée a été exportée jusqu’au démarrage de la nouvelle usine de couture tricotage en 2011.

Depuis cette date, cette dernière transforme une partie de plus en plus importante de la production de fibres en tissu non tissé à l’usage industriel et domestique. Quant à l’usine de couture tricotage et de production de tissus non tissé, elle produit des étoffes selon la technique du non tissé, méthode de couture tricotage qui permet d’obtenir des matériaux à usage multiple. Le volume de la production dépend essentiellement du type de produit fini recherché, variable en fonction du grammage, de la longueur du point de couture, de la largueur de production et de la qualité du fil employé pour la couture. A titre indicatif, la production moyenne est de 250 mètre-carré par heure pour une étoffe de 200 à 300 g par mètre-carré.

Cette toile dont l’épaisseur est variable, peut servir aussi bien pour le calfeutrage, la fabrication de protège matelas, de descentes de lit, des sacs divers, etc. Elle se caractérise par sa douceur au toucher, son élasticité, sa résistance et sa grande capacité d’absorption des liquides. L’étoffe d’emballage fournie à la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles constitue actuellement la production principale de l’usine.

La production de fibre et de tissu réalisée par an dépend beaucoup de l’approvisionnement en matières premières. Ainsi en 2012, SUCOTEX-SARL a produit 310 tonnes de fibres courtes et 45 mille mètre-carré de tissu non tissé ; en 2013, 311 tonnes de fibre courtes et 30 mille mètre-carré de tissu non tissé ; en 2014, 330 tonnes de fibres courtes et 30 mille mètre-carré de tissu non tissé ; 2015, 195 tonnes de fibre diverses et 581 mille 500 mètre-carré de tissu non tissé ; 2016, 665 tonnes de fibre diverses et 373 mille mètre-carré de tissu non tissé.
Il faut rappeler que la filiale Sud sa comprend les cercles de Sikasso, Bougouni, Kadiolo, etc.

Mamadou DOLO
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