Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le 26 Mars N° 726 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Retrait des troupes françaises du nord malien : Un fort contingent devrait rester sur place
Publié le mardi 9 avril 2013  |  Le 26 Mars


© AFP par DR
Les soldats marsouins français


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Si l’opération Serval arrive à son terme, ce ne sera pas le cas de la présence militaire française au Mali. Paris prévoit de laisser une « force résiduelle » pour la lutte anti terroriste pour les mois à venir et sous plusieurs formes. De quoi mettre en confiance l’ensemble les Maliens sur la sécurisation des villes du nord libérées. Ceci permettra aussi de donner le temps nécessaire à la nouvelle armée malienne qui aura bénéficié de la formation militaire européenne de se mettre en place.
Comme l’avait affirmé François Hollande à la mi-mars, le retrait des troupes françaises se fera de manière graduelle. L’actuel contingent, fort de plus de 4000 hommes, baisserait à 2000 au milieu du mois de juillet et à 1000 à la fin de 2013. Toutefois, souligne un officier français, la stabilité dans le territoire nord malien ne sera pas complète avant la fin de l’année : «Même si, le gros des opérations est terminé, il est illusoire de penser que le nord du Mali sera totalement stable à la fin de l’année. Il serait déraisonnable de partir totalement ». La future force résiduelle sera une force combattante, agissant dans un cadre bilatéral avec l’armée malienne comme c’est le cas pour l’opération Serval.
La France compte également participer à la future force onusienne qui sera forte de plus de 11000 hommes et de 1400 policiers auxquels s’ajoutera une force parallèle à vocation offensive. Cette force sera composée de troupes aguerries, ayant une longue expérience du genre de guerre qui se mène au nord malien. Elle devra se concentrer sur la lutte antiterroriste, opération que l’ONU n’a ni les moyens, ni la volonté de conduire. Un autre problème qu’il va falloir résoudre.
Paris qui veut conserver une liberté de manœuvre ne veut pas que cette force parallèle soit totalement placée sous commandement onusien. D’intenses négociations sont actuellement en cours au siège de l’ONU à New York, pour parachever la résolution qui précisera les modalités de fonctionnement de la « MINUMA » (Mission des Nations-Unies pour le Mali).
Les 6500 hommes qui composent la MISMA, déjà sur le théâtre des opérations, constitueront le gros des casques bleus qui seront déployés, en plus d’autres troupes du continent africain et de l’Asie du sud-est. Mais ce n’est pas les casques bleus qui font l’objet de controverses mais bien cette force parallèle que l’ONU doit réguler contre son gré. La France s’est d’ores et déjà engagée. Elle en formera donc l’ossature en plus de quelques pays scandinaves. Néanmoins, le statut comme le nombre de ces militaires restent flous. «Les pays du Conseil de sécurité ne sont parvenus à s’entendre clairement sur ce que signifie cette force parallèle», a concédé jeudi Susan Rice, représentante américaine à l’ONU.
L’idée d’une force combattante parallèle placée sous mandat onusien ne fait pas l’unanimité chez les partenaires de la France notamment les Etats-Unis d’Amérique.
Les diplomates tentent alors de trouver une autre alternative. Les américains proposent que les opérations anti terroristes ne fassent pas parti du mandat de l’ONU. Pour Washington, qui souhaite que les Nations unies puissent «se déployer le plus tôt possible», la solution aurait le mérite d’être rapide.
Paris, de son côté, espère néanmoins obtenir un vote du Conseil de sécurité d’ici à trois semaines, ce qui permettrait l’arrivée des premiers Casques bleus en juillet. Une date qui ne doit rien au hasard. Elle correspond à la première forte décrue de l’opération Serval, mais aussi et surtout à l’élection présidentielle malienne.
Ahmed M. THIAM

 Commentaires