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IBK : l’impossible mission !
Publié le mercredi 20 septembre 2017  |  Le Canard Déchaîné
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« Maninka Bourama » peut-il faire en 11 mois ce qu’il n’a pu réussir en quatre ans d’exercice du pouvoir ? En clair, IBK peut-il tenir ses promesses électorales en 11 petits mois et, du coup, solliciter ses concitoyens pour un second et dernier mandat à Koulouba ? C’est la question qui triture les méninges des Maliens. Convaincus qu’ils sont, que cette mission relève, presque, de l’impossible.

Ramener de la paix et de la sécurité au nord et, partant, sur toute l’étendue du territoire national ; lutter contre la corruption et la délinquance financière, une justice pour tous, riches comme pauvres ; instauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, y compris à Kidal ; promouvoir une école performante et apaisée ; former et équiper l’armée malienne à hauteur de mission…..
Telles sont, entre autres, les promesses électorales faites au peuple malien, en 2013, par le candidat IBK. Promesses sur la base desquelles, il a été élu avec un score inédit de 77,3 % des voix au second tour, face à son challenger d’alors, Mr Soumaïla Cissé.
Mais à 11 petits mois de la fin de son quinquennat, la promesse des fleurs est loin d’avoir tenu celle des fruits. La paix a déserté le nord ; la sécurité, aussi. L’insécurité s’est même empirée. Elle a gagné le centre et le sud du pays. Pas un seul jour, sans que des citoyens – civils comme militaires – ne perdent la vie. Par dizaines, souvent. Pire, sans que nos autorités daignent lever le petit doigt. Dans les villes, comme à la campagne, les citoyens se sentent abandonnés à eux-mêmes. Et à la volonté des bandits, qui se comportent dans nos rues comme des éléphants dans des magasins de babioles.
L’année 2014 avait été déclarée, publiquement, par IBK, « Année de lutte contre la corruption et la délinquance financière ». Mais l’année suivante, c’est-à-dire en 2015, plus de 153 milliards CFA ont été passés à la casserole par les « Bouffecrates » de la Rue publique. Du moins, si l’on en croit le rapport du Vérificateur général. Connus de tous, les auteurs de ces détournements se la coulent douce, au nez et à la barbe des juges.
Quant à la justice, elle « reste indépendante de tout, sauf de l’argent sale », selon la formule restée célèbre de Me Fanta Sylla, avocate et ex-ministre de la Justice, Garde des « Sots ».
L’école malienne reste la moins performante de la sous-région ouest-africaine. Avec, à la clé, des « diplômés analphabètes », des maîtrisards qui ont, à peine, le niveau d’un élève de la 2e année fondamentale.
S’y ajoute une administration pléthorique et médiocre. Nommés à de hauts postes de responsabilité, certains ignoraient jusqu’au B.A.B.A. du travail pour lequel ils sont payés, chaque mois.
Annoncée à grands renforts de publicité, la loi de programmation militaire tarde à produire les effets escomptés. Certes, les forces armées et de sécurité ont bénéficié d’uniformes jugés « surfacturés », d’armes individuelles, d’un avion de transport de troupe et d’un hélicoptère non armé ; mais pas encore d’avions de chasse, d’armes lourdes, de chars de combat adéquats pour être à hauteur de mission sur le terrain.
Sur le plan économique, le Mali vient de perdre sa place de 3e producteur d’or africain au profit du Soudan. S’agissant du taux de croissance économique (6 ou 7 %), dont se vantent nos autorités, il a du mal à impacter sur la vie des populations, désormais, abonnées à la pauvreté et à la misère.
Selon des statistiques non encore confirmées, 7 familles sur 10, à Bamako, peinent à se procurer trois repas par jour. Déboussolés, les chefs de famille ne savent plus à quel « sein » se vouer. Tous ceux qui ont chanté et applaudi à se rompre les phalanges après l’élection d’IBK ont déchanté. L’écrasante majorité d’entre- eux ne veulent même plus entendre parler de celui qu’ils ont aidé à se hisser sur la « Colline du pouvoir ».Comme on le voit, le bilan des quatre ans d’IBK au pouvoir est loin de satisfaire les Maliens. Qui n’entendent plus, dans leur écrasante majorité, lui renouveler leur confiance récompensée, disent-ils, en monnaie de singe. Alors, « Maninka Bourama » peut-il réaliser en 11 petits mois ce qu’il n’a pu réussir en quatre ans d’exercice du pouvoir ? En d’autres termes, IBK peut-il honorer ses promesses électorales en 11 mois, pour pouvoir – de nouveau – solliciter le suffrage des électeurs ? En dépit de sa présence sur tous les fronts, les analystes politiques jugent sa « mission impossible ».
Requiem !!!!!


Oumar Babi

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