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Premiers retours de soldats français du Mali jeudi
Publié le mercredi 10 avril 2013  |  AFP


© aBamako.com par DR
Opération Serval: mission de l`armée française au Mali
11 au 12 janvier 2013 : arrivée de la compagnie du groupement terre sur l`aéroport de Bamako.


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TOULOUSE - Expédiés en urgence fin janvier, engagés à plusieurs reprises dans des combats rapprochés et confrontés à la chaleur extrême de la région de l'Adrar des Ifoghas, des parachutistes de Pamiers et de Tarbes retrouveront jeudi leurs familles, première étape du désengagement progressif de l'armée française du Mali.

Une centaine de parachutistes du 1er régiment de chasseurs parachutistes
(1er RCP) de Pamiers (Ariège) et du 35e régiment d'artillerie parachutiste
(35e RAP) de Tarbes (Hautes-Pyrénées) arriveront en début d'après-midi à
l'aéroport toulousain de Blagnac avant de gagner leurs casernes et d'y
retrouver leurs proches.

Mardi, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé le
calendrier de retrait des soldats français du Mali, indiquant que leur nombre
allait passer cet été de 4.000 à moins de 2.000 puis à environ un millier.

En trois mois d'intervention, les Français ont infligé de lourdes pertes
aux groupes islamistes et démantelé leurs réseaux dans le nord. Premier visé,
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), considéré comme la principale menace
pour la France et l'Europe, a été défait dans son sanctuaire du nord-est.

Cette bataille cruciale dans le massif montagneux de l'Adrar des Ifoghas,
les bérets rouges de Pamiers en ont pris leur part.

Ils ont été à plusieurs reprises engagés dans des combats très accrochés,
et les militaires qui rentrent jeudi dans leur caserne penseront, à n'en pas
douter, à leur camarade le caporal Cédric Charenton, tué dans ce secteur du
nord du Mali le 2 mars.

Lors de la cérémonie de remise de la légion d'honneur à titre posthume à
Pamiers, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait évoqué la réalité
des combats dans cette région désertique, caillouteuse, où le thermomètre
dépasse régulièrement les 45°, obligeant les militaires à boire huit litres
d'eau par jour.

Cédric Charenton avait ainsi été tué lors de "l'assaut" de sa section lancé
"pour déloger les jihadistes de leurs derniers bastions".

Comme il est d'usage désormais, les militaires de retour d'opération auront
passé plusieurs jours dans un "sas de décompression", un hôtel de Chypre, pour
leur assurer une "phase intermédiaire entre les difficultés du terrain au Mali
et les retrouvailles avec les familles", explique-t-on au 1er RCP.

"Il y a évidemment une très grande différence entre la vie sur le terrain
pendant trois mois, avec en plus la mort de leur camarade, et puis le retour
en famille. Ça permet de faire un lien", ajoute-t-on de même source.

Mais le régiment n'en aura pas encore fini avec le Mali, puisque plusieurs
dizaines d'hommes y sont encore déployés.

Ils participent peut-être aux opérations de ratissage qui se poursuivent
dans le massif des Ifoghas et le long de la frontière algérienne. Peut-être
aussi prennent-ils part aux récents efforts de l'armée française autour de
Tombouctou et Gao, où elle traque les combattants du Mouvement pour l'unicité
et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), désormais le plus actif sur le
terrain.

D'autres unités françaises sont appelées à quitter le Mali dans les
prochaines semaines. Un début de retrait très politique, pour montrer que la
France entend passer au plus vite le relais aux forces africaines pour assurer
la sécurité du Mali.

Les effectifs français devraient toutefois rester substantiels jusqu'en
juillet, date à laquelle Paris exige la tenue d'élections présidentielle et
législatives au Mali.

Surtout, Paris a proposé le 5 avril aux Nations unies et à Bamako de
maintenir au Mali, de façon permanente, une force d'appui d'un millier de
soldats chargée de lutter contre les groupes terroristes armés.
fal/dbe/jag

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