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Non-respect des engagements pris par l’administration de N-SUKALA-sa : La Coordination régionale de la CSTM de Ségou menace de décréter une grève générale
Publié le jeudi 28 septembre 2017  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement de la campagne agricole 2017-2018 de l`Office du Niger
M`Bewani (Région de Ségou), le 17 juin 2017. Le Ministre de l`Agrculture, Dr Nango Dembélé a, en présence du président de l`Assemblée Permanente des Chambres d`Agriculture du Mali (APCAM), M. Bakary Togola et du PDG de l`office du Niger M. Mamadou Mbaré Coulibaly, procédé au lancement de la campagne agricole 2017-2018 de l`Office du Niger
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Le comité syndical des travailleurs du nouveau complexe sucrier du Kala supérieur (N-SUKALA-SA) et l’administration sont à couteau tiré depuis quelques mois suite au non-respect des engagements pris par cette dernière lors des travaux des commissions de conciliation. Et pourtant, ces travaux ont été présidés par le directeur régional du Travail de Ségou, Modibo Koné, en présence des représentants des deux parties.

Au cours de la commission de conciliation du 29 mars2017, le syndicat a dénoncé le non-respect des procédures réglementaires pour l’établissement des contrats de travail. Car, selon le secrétaire général du syndicat, Lamine Bolly, les travailleurs ne sont pas recrutés et classés conformément à leur qualification professionnelle. À titre d’exemple, il dira que certains détenteurs du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou Brevet de technicien (BT) sont classés à la catégorie D.



En réponse à cette accusation, l’administration a précisé que le classement catégoriel est fonction de l’emploi tenu. Toutefois, pour les prochains recrutements, elle s’est engagée à se référer aux Chefs d’atelier qui exprimeront les besoins de personnel et les critères requis.

Salaire de base inférieur au SMIG

Le syndicat dénonce également le refus de l’administration d’appliquer le SMIG et de procéder à des augmentations de salaire. Et de préciser que certains travailleurs ont un salaire de base inférieur au SMIG exigé par la législation en vigueur dans notre pays.

Par rapport à cette question, l’administration a expliqué que le SMIG est respecté à N-SUKALA-sa parce que l’indemnité spéciale de solidarités est incluse dans le SMIG. Quant à la direction régionale du Travail de Ségou, elle a indiqué que le problème réside dans la façon dont le salaire est composé. Ainsi, elle a demandé à l’administration de N-SUKALA-sa de perfectionner son logiciel de paie pour une bonne compréhension du salaire.

Concernant l’augmentation des salaires, le syndicat estime que le salaire n’arrive pas à couvrir les charges nécessaires des travailleurs. Pour la direction générale de N-SUKALA-sa, cette question ne relève pas de sa compétence. Néanmoins, elle a proposé de défendre une augmentation de 3 % devant le Conseil d’administration. Quant à la partie syndicale, elle a fait une contre-proposition de 20 % à défendre devant le Conseil. Finalement, la direction générale de N-SUKALA-sa a accepté cette proposition et a demandé au syndicat de fournir une mémoire en défense pour la circonstance.

Heures supplémentaires mal calculées

Au cours des travaux de conciliation, le secrétaire général du comité syndical avait également évoqué le refus total de l’administration de payer les heures supplémentaires en même temps que les salaires. Car, dit-il, ces heures sont mal calculées par le responsable chargé de cette question. Pour éviter toute erreur de calcul, il a estimé que les heures supplémentaires soient payées au même moment que le salaire. L’administration a rassuré que les cas d’erreurs seront corrigés. Cependant, elle a précisé que celles-ci ne peuvent pas être payées avec le salaire. Ce, pour éviter les retards sur le paiement des salaires. Et de poursuivre que les heures supplémentaires doivent être vérifiées avant le paiement.

En ce qui concerne la non-normalisation du système de pointages des travailleurs, le syndicat a expliqué que souvent la machine de pointage ne reconnait pas l’empreinte digitale de certains travailleurs qui doivent se faire enregistrer auprès de la direction, alors que celle-ci ne travaille pas les samedis et dimanches. L’administration a proposé de perfectionner le système de pointage.

Travailleurs non inscrits à l’INPS

Par rapport à la question relative au refus de l’administration d’inscrire les travailleurs à l’INPS, la direction dira que plus de 700 travailleurs sont déjà inscrits à l’INPS. Avant de préciser que le processus se poursuit. Elle s’est engagée également à prélever les cotisations sur les salaires des travailleurs inscrits à l’INPS.

Ce n’est pas tout, le syndicat reproche à l’administration le refus de prendre en charge les cas d’accidents de travail constatés dans l’usine. D’après le secrétaire général, les accidentés sont maltraités par l’administration par l’absence d’un système d’évacuation en cas d’accident. Sur la question, l’administration affirme avoir assuré les premiers soins en cas d’accident. Et de proposer de prendre attache avec les coordinateurs pour corriger les défaillances.

En réponse à la requête du comité syndical relative à la remise des matériels de protections à tous les travailleurs y compris le lait à ceux qui manipulent les produits chimiques, l’administration a rassuré de la disponibilité du matériel de protection individuelle. Après vérification, le syndicat a estimé que ce matériel est insuffisant et de mauvaise qualité.

Licenciement des responsables syndicaux

À l’issue des travaux, la commission de conciliation a recommandé à la direction générale de N-SUKALA-sa de n’entreprendre aucune sanction à l’encontre des travailleurs pour motif du préavis de grève. « Malgré cette recommandation, l’administration a procédé à plusieurs licenciements parmi les responsables et certains sympathisants du comité syndical. Nous doutons même de notre appartenance à la nation malienne, car sommes laissés à la merci des administrateurs de N-SUKALA-sa en violation de toutes les procédures réglementaires de notre pays », a déploré le secrétaire général du syndicat.

Suite au refus catégorique de l’administration de N-SUKALA-SA de mettre en œuvre les procès verbaux de conciliation en date du 29 mars et du 10 mai 2017, le comité syndical avait déposé un autre préavis de grève de 72 heures allant du 25 au 27 septembre. En effet, pour la circonstance, une commission de conciliation avait été convoquée, le 20 septembre dernier. À l’issue de laquelle les deux parties se sont convenues à donner la chance à la négociation avec l’implication de l’ensemble des autorités régionales de Ségou.

Par ailleurs, la Coordination régionale de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) de Ségou menace de décréter une grève si l’administration de N-SUKALA-sa ne respectait pas ses engagements.

MAMA PAGA
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