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Le Mali et l’économie au cœur de la rencontre entre Ouattara et Hollande
Publié le jeudi 11 avril 2013  |  Le Figaro.fr


© aBamako.com par Seibou T
Le Chef de l`Etat Dioncounda Traoré recu en audience par le président ivoirien Alassane Ouattara à Addis Abeba (Ethiopie).
Lundi 28 janvier 2013. Addis Abeba (Ethiopie).


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La France ne peut rester indifférente au sort de la Côte d’Ivoire. Elle a besoin de son soutien diplomatique et militaire au Mali, où le résident Ouattara a engagé son armée après avoir joué un rôle important dans la création de la Force africaine d’intervention. Paris compte aussi sur la reprise de ce moteur économique de l’Afrique de l’Ouest, qui annonce pour cette année une croissance de 9,8% et où résident plus de 12.000 Français. Le gouvernement socialiste a d’ailleurs accordé à Ouattara, fin 2012, la somme de 630 millions d’euros dans le cadre d’un accord de désendettement-développement.

À Paris, Alassane Ouattara retrouvera de vieux amis. Nombre de hiérarques socialistes avaient tissé des liens avec lui quand il était dans l’opposition. L’orientation libérale de l’actuel président n’avait pas rebuté l’aile la plus modérée du PS. Le soutien à Laurent Gbagbo, pourtant membre de l’Internationale socialiste, s’était graduellement réduit à quelques fidèles de la gauche du parti. Quand Gbagbo avait contesté la victoire de Ouattara à l’élection présidentielle de novembre 2010, entraînant une guerre civile qui a fait plus de 3000 morts, François Hollande, alors dirigeant du PS, l’avait publiquement désavoué.
La stabilité reste à conquérir

Deux ans après, la stabilité reste à conquérir. Laurent Gbagbo et son épouse Simone, inculpés par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, clament toujours leur innocence. La Côte d’Ivoire reste un pays divisé, où les partisans de Gbagbo rêvent toujours de son retour en politique après un hypothétique non-lieu. Son parti, le FPI, a boycotté les élections législatives de 2011. L’insécurité règne toujours à l’Ouest, près de la frontière libérienne, où des attaques sont attribuées par le gouvernement à des milices pro-Gbagbo. La réconciliation patine. La commission chargée d’examiner les responsabilités dans la guerre, qui a fait plus de 3000 morts, n’a pas de pouvoir judiciaire.

La justice ivoirienne, quant à elle, est «partiale» accuse l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch dans un rapport publié le 4 avril. Les tribunaux ivoiriens ont inculpé plus de 150 partisans de Gbagbo, mais aucun de ceux de Ouattara, pourtant soupçonnés, comme les hommes de Gbagbo, de plusieurs massacres de civils. «La justice ivoirienne ne sera pas aux ordres, elle fera son travail, a répondu le premier ministre Daniel Kablan Duncan. Le gouvernement n’a pas peur de la vérité.» Human Rights Watch dénonce aussi la CPI, qui n’a inculpé que deux personnes, Laurent Gbagbo et sa femme, alors que la justice internationale est chargée d’enquêter sur les exactions commises par les deux côtés.

La question des droits de l’homme devrait figurer au menu de l’entretien Hollande-Ouattara. Mais les deux présidents devraient surtout parler Mali et économie. Le président ivoirien a obtenu mercredi du Parlement le droit de lancer des réformes économiques par décret pour accélérer la reprise, une mesure qui ne laisse pas indifférentes les entreprises françaises.
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