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Meilleur sport initial pour enfants et jeunes: Le judo plébiscité par l’Unesco pour les 4 à 21 ans
Publié le mercredi 4 octobre 2017  |  Le Reporter
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© aBamako.com par A S
Sport, Judo:Championnat et Coupe du Mali
Bamako le 30 décembre 2012 au stade Modibo Keita
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Selon l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), le judo est le «meilleur sport initial» pour former des enfants et des jeunes entre 4 et 21 ans. Cet art martial a des avantages indéniables pour le développement de l’enfant. Par une pratique assidue du Judo, indique le résultat d’une étude commanditée par l’Unesco, l’enfant développe sa force, sa rapidité, sa souplesse, sa coordination, ses réflexes, sa concentration, son équilibre, sa résistance, sa personnalité, la confiance en soi et la connaissance de son propre corps.
En raison des situations qui changent constamment, dans la pratique du Judo, l’enfant est obligé de stimuler sa «réflexion tactique».

Et selon cette étude, «le Judo n’encourage pas l’agressivité». Bien au contraire, à travers sa relation avec ses camarades, «l’enfant apprend à coopérer, à respecter et à développer la maîtrise de soi». Surtout que le judo se pratique sans coups et sans coups de pied dans sa phase initiale. Ce qui est plus sûr pour les enfants quand ils commencent la pratique d’un art martial. Même s’il s’agit d’un art martial à l’origine, «le Judo transmet dans sa pratique une certaine culture et des traditions comme le respect, la discipline, l’équilibre émotionnel, et il introduit bien d’autres valeurs dans les habitudes quotidiennes des enfants», indique l’Unesco. Ce qui en fait un sport scolaire par excellence, avec tout ce que cela représente.

Sport olympique depuis 1964, le judo est une discipline dont la pratique ne manque pas de vertus et de cultiver des valeurs essentielles dans la vie. Le mot Judo est un mot japonais qui se divise en deux. Ainsi, le «JU» signifie la «souplesse» et le «DO» veut dire «voie» ou «chemin». Ainsi, judo peut être défini comme «la voie de la souplesse». Cet art martial a été fondé par le Japonais Maître Jigoro Kano (1860-1938). Selon les historiens du sport, il a pris «toutes les choses intéressantes qu’il avait apprises dans les différentes écoles de combat». Et, à partir de cette synthèse, il a fondé «une nouvelle méthode pour l’éducation physique et mentale de l’être humain».

Le judo est «un art martial qui s’adresse aux femmes et aux hommes, aux enfants et aux adultes». Le judo moderne, tel qu’on le connaît aujourd’hui, provient des manières de combattre très répandues dans le Japon du 16e siècle. Son ancêtre est le ju-jitsu qui était un art guerrier de lutte corps à corps utilisé par les guerriers japonais appelés Samouraï. Selon une légende à propos des origines probables du ju-jitsu, un médecin philosophe se promenait au bord d’une rivière alors qu’il neigeait. Il aperçut un arbre.

Le poids de la neige courbait les branches. Le bois, grâce à sa souplesse, se débarrassait de cette neige. Il revenait ensuite à sa position initiale. Il comprit alors que, à «la force, il faut réagir par la souplesse». «Si quelqu’un nous pousse, nous n’opposons pas notre force qui pourrait être inférieure. Nous cédons rapidement par un recul rapide et inattendu. Si on nous tire, nous avançons», dit la légende en question. «Surmonter l’habitude d’employer la force contre la force est une des choses les plus difficiles de l’entraînement au judo.

On ne peut espérer progresser sans y parvenir», conseillait Maître Kano.
Il a fondé la première école de judo, le KODOKAN, à Tokyo en 1882. Kodokan signifie «une école pour étudier la manière». Le vrai sens du mot manière étant «la conception de la vie». Maître Kano est né dans une famille de commerçants prospères. Jeune, il est à la fois attiré par les sports modernes, comme le baseball, mais aussi par les arts martiaux. De faible constitution, il se sentira humilié après avoir reçu un coup de poing de quelqu’un qui ne l’aimait pas, car il n’avait pas osé riposter. C’est alors, qu’il décide d’apprendre le ju-jitsu, même si son père s’y oppose. Il avait alors 18 ans.

Diplômé de l’Université de Tokyo en 1881, il occupera plus tard une fonction importante comme conseiller au ministère de l’Éducation nationale. Ce qui l’amena à effectuer plusieurs missions à l’étranger. En 1909, il est nommé membre du Comité International Olympique (CIO). C’est d’ailleurs en revenant par bateau d’une conférence du CIO qu’il meure en 1938. Sa vie entière a été dédiée à l’éducation. Il a joué un rôle important dans le sport et l’éducation physique au Japon.

Pour Jigoro Kano, deux principes étaient fondamentaux au sport et dans la vie. Primo, l’efficacité maximale. Il s’agit de faire de son mieux ce que l’on entreprend en utilisant au maximum ses capacités physiques et mentales. Ceci peut s’appliquer pour l’entraînement en judo, mais aussi dans la vie pour les projets, le travail, les études… C’est d’ailleurs le but final du judo : utiliser un minimum d’énergie pour un maximum d’efficacité ! Le second est le bénéfice mutuel. Ceci signifie que ce que l’on entreprend ne doit pas se faire au détriment des autres.

En pratiquant le judo, on constate que pour obtenir la collaboration d’autrui, on doit offrir la sienne. C’est mettre son efficacité au service des autres et avec les autres. Le Judo utilise aujourd’hui un grand nombre de techniques. Mais, à l’origine, elles étaient utilisées dans un but guerrier. Il existe quatre catégories principales. À commencer par les projections. Ainsi, à partir de la position debout, le judoka cherche à déséquilibrer son partenaire et à projeter son corps sur le sol. Les coups sont interdits.

Nous avons ensuite les immobilisations des pratiquants au sol. Le but est de contrôler pendant un certain temps le corps de son partenaire en l’obligeant à garder le dos collé sur le sol. Les étranglements font aussi partie des techniques de judo. Comme les clés de bras, ils sont utilisés pour que le partenaire abandonne le combat. Pour qu’il ne soit pas blessé, un code est utilisé : il frappe légèrement deux fois sur le sol ou sur l’autre combattant pour qu’il lâche prise. Ce code indique donc qu’il accepte sa défaite. Ces deux techniques ne sont pas enseignées lorsqu’on est débutant.

Elles nécessitent une certaine expérience en judo pour être utilisées correctement et sans danger pour l’autre. Les clés de bras consistent à exercer une pression sur l’articulation du coude de son partenaire. À l’origine, cet art martial se pratique dans un dojo qui n’était pas un simple gymnase. C’est un endroit où on y développe sa condition physique mais aussi ses qualités d’être humain. L’atmosphère du dojo est donc très importante.

Le judoka doit respecter certaines règles qui profiteront à tous comme dans tous les arts martiaux. Il doit respecter les lieux, du matériel, du professeur et des personnes. Le respect ne se limite pas au dojo. Il développe des habitudes de courtoisie qui permettent au judoka d’agir de façon respectueuse en toutes circonstances. Il cultive l’entraide et la solidarité avec la conviction que «chacun est là pour aider ses partenaires à progresser».

Le judoka doit être discret par nature pour ne pas surtout être une source de déconcentration pour ceux qui pratiquent. La ponctualité et la persévérance lui sont indispensables pour progresser.
Comme le constate, l’Unesco ne s’est pas trompée dans son choix du judo comme le «meilleur sport initial» pour former des enfants et des jeunes entre 4 et 21 ans !

Moussa BOLLY
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