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Crise Malienne: le retrait de l’armée Française inquiète les populations
Publié le jeudi 11 avril 2013  |  L’Agora


© AP par DR
Bamako:Les populations s`opposent à la scission du Mali au cours d`une marche
10 avril 2012.Bamako,Mali.Les membres de la communautés arabe du Mali manifeste pour réclamer le retrait des groupes armées du nord du pays.


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Trois mois déjà, après le début de son intervention militaire du 11 janvier, la France de François Hollande vient de retirer du sol malien, une centaine de soldats de ses troupes du Mali. Ce retrait suscite naturellement plusieurs inquiétudes pour les populations qui ont été sauvées in extremis grâce à la promptitude de cette intervention. Mais, pour un bon nombre d’observateurs avertis de la crise malienne, la France ne quittera pas le Mali avant de mettre de l’ordre dans le désordre malien.

En effet, conformément à la promesse du Président François Hollande, qui avait annoncé un début de retrait avant la fin de ce mois d’avril, une première centaine de commandos parachutistes français ont levé l’ancre cette semaine dans le nord du Mali pour regagner la France, leur patrie. Certes, si plusieurs personnes s’attendaient à ce retrait, il n’en demeure pas moins que les inquiétudes chez les populations se creusent, malgré les succès militaires engrangés jour après jour, depuis l’entame des opérations par les forces spéciales françaises sur le terrain.
L’intervention de la France le 11 janvier, a permis non seulement de sauver le Mali, mais également d’administrer la meilleure correction qui soit aux narcotrafiquants et aux bandes d’énergumènes unis au sein d’associations terroristes ayant pour noms Satan : Aqmi, An sardine et Mujuao. Ces groupes qui ont semé de longs mois durant en République du Mali panique et terreur ont reçu grâce à l’intervention militaire française la sanction dont les vrais Maliens ont toujours rêvé. Ces groupes, lesquels ont fait subir aux populations maliennes les pires tribulations de leur histoire, ont reçu les cadeaux qu’ils méritaient jusque dans leurs derniers retranchements.
En aucun cas les populations ne doivent accepter de boire dans la coupe des inquiétudes. Elles ne doivent donner la moindre chance de se faire ronger par la misère de la peur, de la hantise et de l’angoisse. La France restera avec nous le temps qu’il faudra pour mettre de l’ordre dans le grand désordre malien. Elle continuera d’appuyer notre pays. En guise d’illustration, le retrait de 100 soldats sur quatre mille. Que c’est insignifiant. Certains trouveront les figures de style les plus humoristiques en disant qu’il s’agit de quelques grains de sel dans le fleuve.
Loin de nous, l’idée de remettre en cause la volonté des jeunes soldats maliens de défendre la patrie malienne. En revanche, à la loupe des populations, la confiance s’étiole quant à la capacité de notre armée à assurer leur sécurité. Une armée qui a été 20 ans durant mal formée et sous équipée doit être remise à niveau pour répondre aux défis sécuritaires et aux menaces multiformes qui se posent à elle.
Même si des retraits de certaines unités françaises devraient avoir lieu dans les semaines à venir, beaucoup d’observateurs pensent que c’est simplement un signal politique, pour montrer que la France entend passer au plus vite le relais aux forces africaines pour assurer la sécurité du Mali. Selon le Président Hollande, il ne devrait plus rester en juillet qu’environ 2.000 militaires français dans le pays, contre 4.000 actuellement.
Faut-il rappeler que dès le début l’intervention de son armée, la France a affirmé que ses soldats n’avaient pas vocation « à rester durablement au Mali ». C’est dans cette droite ligne de cette recommandation que Paris a proposé à l’ONU et au gouvernement malien de maintenir une « force d’appui » d’un millier d’hommes dans le pays. Une force « permanente », aux dires de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, « pour lutter contre le terrorisme ».
Cette force serait « parallèle » à celle que les Nations unies souhaitent mettre en place pour prendre le relais des troupes françaises et de la Misma Elle sera constituée d’un millier d’hommes équipés d’hélicoptères, capables d’intervenir rapidement en soutien des Casques bleus en cas d’attaques des islamistes.
Si la victoire sur les terroristes est en marche, avec plusieurs centaines de terroristes tués, des stocks d’armes, de munitions et d’essence détruits en grand nombre, des chefs, comme Abou Zeid, et Moctar Ben Moctar éliminés, le territoire n’est pas entièrement sécurisé quant on sait qu’il y a encore des poches de résistance, d’où l’inquiétude des populations qui redoutent le retour des djihadistes.
Les régions de Gao et Tombouctou ont fait l’objet, la semaine dernière d’une vaste opération de ratissage pour éliminer les combattants en cabale du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Au-delà des objectifs militaires et sécuritaires de l’Opération Serval, la France selon des observateurs avertis ne quittera pas le Mali avant de mettre en place un Président légitime à l’issue d’élection libre et transparente. Elle s’assurera aussi de la capacité de l’armée malienne à défendre l’intégrité du territoire avant de retirer un nombre considérable de ses soldats.
B. COULIBALY

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