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Deux mois après sa libération Le Caporal Seyba Lamine Sangaré toujours à la recherche de ses biens placés sous la responsabilité de la Justice
Publié le lundi 9 octobre 2017  |  Le Pays
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Libéré le 16 août 2017 après son d’arrestation arbitraire suivie du pillage de sa maison par les éléments du service d’investigations judiciaires de la Gendarmerie nationale, le Caporal Seyba Lamine Sangaré raconte son calvaire après près de quatre ans de détention dans les geôles du Camp I de la gendarmerie et décide de porter plainte contre l’État pour rentrer en possession de ses biens.
Le 17 septembre 2017, soit un mois après sa libération, le désormais ex-pensionnaire du Camp I de la gendarmerie a requis les services d’un cabinet d’huissier afin constater le dégât causé par les gendarmes dans sa villa de Kati-Malibougou lors de son arrestation. À la suite de ces constats, il a décidé de porter plainte contre l’État d’une part et d’autre part contre le juge Yaya Karembé pour enlèvement, séquestration et torture.



Arrêté et torturé sous le regard vigilant du juge Yaya Karembé

Ainsi, il revient sur le film de son interpellation musclée. Selon le Caporal Sangaré, dans la nuit du 1er mars 2014 aux environs de minuit, il a été victime d’arrestation très musclée menée par une équipe du Service d’investigations judiciaires de la Gendarmerie nationale dirigée par le juge chargé du 2ème Cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako, Yaya Karembé.

Et de poursuivre que ladite équipe a investi son domicile sous prétexte qu’elle a été informée qu’il y avait des choses cachées. Ainsi, l’équipe a saccagé de fond en comble sa maison tout en faisant subir à sa propre personne de coups violents, torture et sévices durant de nombreuses heures sous le regard vigilant du juge Karembé. « Pendant que je me lamentais encore sous l’effet de mes blessures tout en faisant montre d’inquiétude pour mon argent et mes documents fonciers qui étaient dans la maison, le juge Karembé m’as donné la ferme assurance que ma fortune et mes affaires personnelles seront préservées par la justice et particulièrement par ses soins jusqu’à sa libération », a laissé entendre le Caporal Sangaré.

Il ajoutera qu’il a passé ladite nuit chez le juge Karembé pour être ensuite détenu quatre mois dans les locaux de la Sécurité d’État. Avant de plus de trois ans dans les geôles du Camp I de la gendarmerie, car placé sous mandat de dépôt le 25 juin 2014.

Il convient de noter qu’il a été libéré suivant l’ordonnance n° 21/017 du 16 août 2017 du juge chargé du 2ème Cabinet d’instruction du Tribunal de Grande Instance de la commune III du district de Bamako, laquelle a été mise en exécution par l’ordre de mise en liberté délivrée le 17 août 2017 par le Procureur de la République dudit Tribunal. « Après ma libération, j’ai trouvé que ma maison était non seulement abandonnée par la justice, mais aussi profondément délabrée », a-t-il déploré.

C’est ainsi qu’il a constaté la disparition de tous ses biens. Ceux-ci sont composés d’une forte somme d’argent, de ses trois armes, dont une Beretta, un PM et un fusil de chasse avec plein de munitions, de trois matelas deux places, d’une télévision Samsung écran 21, de trois écrans plats Samsung 32 pouces, d’un réfrigérateur Sharp, de trois moutons, dont deux de race tchadienne, de deux ventilateurs, de 40 costumes avec autant de cravates et de montres, d’une Toyota 4X4 hilux pick-up de couleur blanche et tous les titres de propriété de ses parcelles qu’il avait rangées dans son armoire.

Aucune somme d’argent, ni aucun des objets retrouvés

Le constat d’huissier dont nous avons pu nous procurer une copie indique clairement que la cour de la maison du caporal Seyba Lamine Sangaré était sale, poussiéreuse, remplie d’herbes et encombrée par un tas de cailloux provenant des profondeurs du puis creusé en bas des escaliers. Aussi, poursuivit-il, les deux feuilles de tôle du poulailler ainsi que sa porte étaient enlevées, l’annexe construite en banco recouvert de ciment était vidée et ses six portes étaient sans serrures.

Toujours selon le constat d’huissier, les vitres de protection de deux battants de la porte du bâtiment principal étaient brisés, un battant de la porte en bois vitrée du salon était également enlevé et l’autre cassé ainsi que trois ventilateurs enlevés et une porte-ampoule endommagée. « La chambre principale est saccagée et tous les objets sont jetés un peu partout, dont une mallette trouée de balles, trois fauteuils bourrés déchirés. Le magasin est en piteux état et des traces de sang sont visibles sur un treillis militaire et un pantalon. Toutes les portes de la maison sont défoncées, les grilles et vitres de protection des fenêtres sont déchirés et cassés. Aucune somme d’argent, ni aucun des objets ci-dessus signalés disparus par le requérant n’ont été retrouvés sur les lieux lors de notre passage », précise le constat d’huissier.

Utiliser tous les moyens légaux

À en croire, le Caporal Seyba Lamine Sangaré, il compte user de tous les moyens légaux afin de rentrer en possession de biens, car au moment de son arrestation, le juge Karembé lui a clairement indiqué que ses biens étaient désormais sous la responsabilité de la justice. « Depuis ma libération, toutes mes tentatives pour retrouver la trace de mes biens ont été vaines. C’est pourquoi j’ai décidé de saisir la justice malienne afin de rentrer dans mes droits », a-t-il conclu.

Mama PAGA
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