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Edito : Faites honneur au Pays
Publié le jeudi 12 octobre 2017  |  Le Pays
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Avant-hier, j’apprenais la plus mauvaise nouvelle. Elle a effrité l’espoir absolu qui m’anime depuis un certain temps. J’étais convaincu que la réalité du terrain, au regard de ce que disent les maliens de l’actuelle gouvernance, le changement était presqu’un acquis. Qu’on n’avait plus besoin de mouiller le maillot afin de convaincre les citoyens à s’inscrire dans la dynamique du changement. Ils sont plus motivés que nous qui nous sommes donnés la mission républicaine de faire basculer les choses en 2018 à travers le concept ‘’alternance 2018, ma carte NINa mon arme’’.
Mardi assis au bureau, je reçois un coup de fil. C’est un jeune de Torokorobougou, un quartier de la commune V. Et il m’annonce « Yalkoué, depuis l’ouverture de la période d’inscription sur les listes électorales, du 1 au 10 octobre, il n’y a pas d’affluence au niveau de la mairie. Le nombre d’inscrits pendants ces 10 jours et par quartier est : Torokorobougou : 4 ; Badalabougou : 0 ; Sabalibougou : 2 ; Quartier Mali : 1… ». La seule phrase que j’ai pu prononcer ‘’Quoi ?’’ Je n’en revenais pas ! Et pour plus me convaincre, il m’a envoyé les listes par viber. Ma journée venait de prendre un coup dur. Je me remets et commence à appeler dans les autres communes du district et à l’intérieur du pays. Le choc devient plus brutal. C’est la déception. Les Maliens ne s’inscrivent pas. 10 jours après le début cette période d’inscription d’un mois, le nombre d’inscrits est insignifiant en comparaison à celui de ceux-là qui ont atteint l’âge de voter : 1 million.



Alors qu’est ce qui n’a pas marché ? Certes le régime a refusé de communiquer comme d’habitude à quelques semaines avant l’ouverture de la période, mais une partie de la société civile et des partis politiques en ont fait de cette question un sujet de survie. L’avenir du Mali se joue en 2018. Il faut obligatoirement imposer le changement et cela n’est possible qu’à travers des préalables dont seul le peuple a la baguette magique. S’inscrire massivement, exiger l’audit du fichier électoral et voter à hauteur de souhait en 2018 afin de débarrasser le Mali de ce mal qui le ronge pendant un quinquennat.

Où est ce peuple qui dénonce à travers les réseaux sociaux, dans les grins, des manifestations ? Les statistiques démontrent que ceux qui protestent aujourd’hui, la majorité, ce sont des jeunes dont l’âge est situé entre 18 et 30 ans. Ce sont eux qui ont fini avec les études mais qui n’ont pas de travail. IBK les a leurrés avec son histoire de 200.000 emplois. Pourquoi ce comportement de leur part (refus d’aller s’inscrire) ? La résignation, synonyme de défaite psychologique?

Cela est surprenant ! Leur comportement, il est au bénéfice de ce régime à l’agonie qui est sur le point de jouer sa dernière cartouche. Il a mis toutes les stratégies possibles en place pour que les jeunes ayant l’âge de voter ne le fassent pas. Il est dans des combines de probables fraudes ou autres choses afin de se maintenir au pouvoir. Ces chiffres en termes d’inscription, c’est à son avantage. Il est inquiétant. Il est l’expression du non éveil de conscience. Et il est le signe du chaos dans quelques mois.

Peuple du Mali, réveillez-vous ! Répondez à l’appel d’un pays qui gémit et qui est sur le point de s’écrouler sous le poids des sangsues, qui sucent, mangent la chair, les moelles et les os de près de 17 millions d’individus.

Nous sommes à un tournoi décisif et s’il est raté, nous allons tous partir vers un horizon inconnu.

Boubacar Yalkoué
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