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Restauration de l’autorité de l’Etat : Les signaux forts de Diango Cissoko
Publié le lundi 15 avril 2013  |  Le Prétoire


© aBamako.com par SA
Activités du premier ministre: Diango Cissoko rencontre les troupes nigérianes au Mali.
Mardi 09 avril 2013. Banamba. le premier ministre, Diango Cissoko s’est réjoui du bon climat qui règne entre les soldats nigérians et les populations de Banamba au cours d`une visite au contingent.


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En si peu de temps, le Premier ministre Diango Cissoko a prouvé qu’il est un homme d’Etat. Là où beaucoup ont échoué pendant des mois voire des années, en seulement un trimestre, il a pu trouver des solutions. Il s’agit de mettre fin à l’impunité qui régnait à la police nationale et du redéploiement de l’administration dans les régions nord du pays.
Au lendemain de sa nomination à la tête de la Primature, les mauvaises langues affirmaient que Diango Cissoko ne réussirait pas à mettre de l’ordre dans le pays. Il lui a fallu seulement quelques trois mois pour convaincre tout le monde du contraire. Même les plus récalcitrants de la République louent aujourd’hui les efforts du Premier ministre.
Les soucis majeurs des autorités de la transition étaient le redéploiement de l’administration au nord et mettre de l’ordre au sein de la police nationale avant les élections.
Faut-il le rappeler, depuis mai 2011, au temps du régime défunt d’Att, le Syndicat national de la police, dirigé par Siméon Keïta, semait la terreur au Mali. Il rendait la vie impossible à tout ce qui contredisait sa position. Après le coup d’Etat des « monstres » de Kati, ledit syndicat a renforcé sa position. Il aurait activement participé à la réussite du coup d’Etat de mars 2012. Et mis en déroute les commandos parachutistes qui ont tenté de déloger la junte à Kati, le 30 avril. Depuis lors, la police était devenue la jungle mais surtout la propriété privée de Siméon Kéita et de ses acolytes. Le 26 septembre, les policiers se tiraient dessus alors qu’au même moment l’Etat cherchait comment déloger les islamistes de sa partie septentrionale. Quelques jours après, des sergents tabassaient leurs supérieurs, des commissaires de police, sous l’œil du gouvernement de Cheik Modibo Diarra qui, on le sait, est également proche de la junte. Habitué à évoluer dans l’impunité, le syndicat national de la police, lourdement armé s’en est pris aux autres policiers, le 4 avril dernier. Mais, cette fois-ci, Django leur a montré qu’il y a des limites à ne pas franchir parce que maintenant c’est un homme d’Etat qui est à la tête du gouvernement. Que l’heure de la fin de l’impunité avait sonné. Ainsi, il a instruit à l’armée et à la gendarmerie de désarmer le syndicat dont les membres sont plus sources d’insécurité que de quiétude pour la population. Depuis lors, la police nationale a retrouvé la tranquillité.
En ce qui concerne le redéploiement de l’administration dans le nord, le Premier ministre, après avoir envoyé les gouverneurs de région, malgré la précarité de la situation, il a lui-même effectué le déplacement à Gao. Cela, pour donner un signal fort de la présence et du retour de l’administration.
Mais paradoxalement, ces résultats probants engrangés par leur chef, Diango Cissoko, font des jaloux au sein du gouvernement. N’ayant aucun alibi pour dénigrer le Chef du gouvernement, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, Tieman Coulibaly, a voulu faire d’un non évènement un grand évènement. Il s’agit de la visite du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, au Mali. Ce jour, le Ministre Tiéman Coulibaly a piqué une crise de nerfs en public dans la salle d’attente du Premier ministre et devant des étrangers. Au motif que le Premier ministre a « eu l’audace » de recevoir Laurent Fabius sans lui. Malgré la tentative de l’assistance de lui faire entendre raison, Tiéman Coulibaly a continué à hurler et à se donner en spectacle avant de s’éclipser dans la nature avec sa voiture qui avait amené Laurent Fabius. Alors, le Premier ministre était obligé de mettre son propre véhicule à la disposition du ministre français. Cette attitude que les Maliens qualifient de discourtoise de la part de Tiéman Coulibaly envers un hôte de marque a failli replonger le Mali dans le Chao. En effet, devant l’impair de l’indélicat ministre, Diango Cissoko aurait décidé sur le champ de remettre sa démission au président de la République. Il a fallu que des notables maliens et des diplomates occidentaux passent toute la nuit à le supplier pour qu’il revienne sur sa décision. La sagesse ayant eu raison d’un coup d’éclat, le Premier ministre a décidé de rester au service de son pays, un pays qui a besoin de lui en ces moments cruciaux qu’il traverse. Les observateurs les plus avertis n’ont pas été surpris, Diango Cissoko a toujours servi loyalement et efficacement son pays. Seulement, dans l’ombre des autres, c’est comme transpirer sous la pluie.
Oumar KONATE

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