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L’Indicateur Renouveau N° 1472 du 16/4/2013

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Présidentielle de juillet 2013 : Le plus dur attend le candidat de l’Adéma
Publié le mercredi 17 avril 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© aBamako.com par A S
Conférence nationale de l`Adema-Pasj
Bamako, le 14 avril 2013 au CICB. Les militants et sympathisants de l`Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-Pasj), ont tenu une conférence nationale au cours de laquelle ils ont investi Dramane Dembélé comme candidat du parti pour les présidentielles de juillet 2013.


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Dramane Dembélé fera face bientôt à la dure réalité d’être candidat de l’Adéma et en la matière il peut vraiment prendre conseils auprès de Soumaïla Cissé, aujourd’hui candidat de l’URD à la même présidentielle. Ironie du sort ? Dramane Dembélé doit s’attendre à ce que lui-même a fait à Soumaïla Cissé à la présidentielle de 2002 quand il s’était désolidarisé de ce dernier pour soutenir un candidat dissident du PASJ en l’occurrence, Mandé Sidibé.
Aujourd’hui, c’est un effet de boomerang que le candidat problématique de l’Adéma doit craindre, parce que qui a trahi, ne doit pas se plaindre d’être trahi. Dramane Dembélé a soutenu à visage découvert Mandé Sidibé en 2002 et à cause de cet état de fait on était en droit de penser que l’homme allait être disqualifié d’autant plus qu’il y avait un critère qui stipulait que le candidat de l’Adéma doit être quelqu’un qui n’a jamais soutenu un autre candidat que celui désigné par le parti. Certes, il est parvenu à se tirer d’affaire sans qu’on ne sache comment, mais il ne pourra pas échapper à cette réputation qui lui colle à la peau depuis la présidentielle de 2002.
C’est dire que le candidat Rucher traine plusieurs handicaps à ce scrutin : son choix controversé par la commission de bons offices, sa réputation de « trahiseur » et le manque de carrure politique qui le caractérise (sans expérience électorale). Surtout quand on traine ces genres de handicaps dans un parti abonné aux trahisons et à la malhonnêteté électorale ! C’est dire que le plus dur attend Dramane Dembélé, porte-étendard Rucher à cette présidentielle.
C’est ce que le président du parti par intérim, Ibrahima Ndiaye a voulu enseigner quand il a prêché en ces termes à la conférence nationale d’investiture : « Choisir un candidat pour présider le parti ou pour assurer le premier rôle à la tête de l’Etat, a toujours été un exercice difficile et très difficile. Souvenez-vous en 1994, avec le départ du président par intérim de l’époque pour créer le Miria ; souvenez-vous du départ du président du parti de l’époque, suivi de la création du RPM en 2000 ; souvenez-vous aussi de 2002 qui verra le départ du 3e vice-président du parti qui sera suivi de la création de l’URD. Trois événements douloureux qui occasionneront de véritables hémorragies. Nous voilà de nouveau en face d’une épreuve similaire, mais cette fois-ci dans un contexte plus que périlleux que traverse le Mali dans toutes ses composantes. Notre pays est toujours menacé dans son existence et l’Adéma aussi. A moins de trois mois du 1er tour des élections présidentielles, l’Adéma est encore à ce jour à se demander qui sera son candidat ».

Déjà, l’équation Bill
Est-ce à dire que l’Adéma n’est pas à l’abri d’un clash ? On ne saurait dire pour l’instant non quand on sait qu’une pétition est déjà lancée sur le Net pour mettre en cause le choix opéré par la commission de bons offices.
Ce clash, le président du parti par intérim le craint beaucoup et se dit convaincu que si l’Adéma n’était pas ce parti aux multiples trahisons, il n’y aurait pas match à la présidentielle de juillet prochain, étant entendu que sa formation reste toujours la première sur l’échiquier politique du pays. « Même si certains comme moi sont désapprouvés par ce choix, il faut l’accepter et accompagner Dramane », disait-il à la clôture de la conférence.
Face à cette situation périlleuse, le porte-étendard doit se révéler un grand rassembleur et il a déjà commencé à appeler sa famille politique au rassemblement : « Cette candidature, pour être dite la mienne, est celle de la Ruche, toutes abeilles confondues. Elle est celle de tous les aînés qui m’ont fait bénéficier de leurs savoirs techniques, de leur expérience politique et de leur attention. De façon particulière, je voudrais saluer la grandeur affichée tout au long du processus de désignation de notre candidat par les aînés candidats à la candidature. Ibrahima Ndiaye dit Iba, Sékou Diakité, Tiémoko Sangaré, Soumeylou Boubèye Maïga, Boubacar Bah dit Bill, Ousmane Sy, Moustapha Dicko, Kassoum Tapo, Adama N. Diarra, Abdel Kader Sidibé… Cette candidature est la vôtre. Je la remets dans vos mains. A tous mes camarades candidats à l’investiture de l’Adéma, je voudrai leur dire que, certes le choix s’est porté sur moi, mais il aurait pu être porté sur chacun de vous, tant nous sommes tous de qualités et chacun méritait d’être retenu », expliquait Dramane Dembélé dans son discours d’investiture.
Mais est-ce suffisant pour conquérir l’adhésion des autres prétendants, voire de toute la Ruche ? Ce n’est pas évident puisque, selon des indiscrétions, Me Kassoum Tapo et Boubacar Bah dit Bill ont du mal à digérer leur défaite.
En effet, pour des raisons diverses, ces deux personnalités qui faisaient parties des 19 postulants à la candidature au sein du parti, reprochent pas mal de griefs au processus qui a abouti à ce choix. Me Kassoum Tapo est allé jusqu’à faire acte de candidature dans la salle avant de « revenir » à de meilleurs sentiments en acceptant de se désister en faveur de celui pour lequel tout semblait avoir été déjà fait pour s’imposer à la conférence.
Quant à Bill, il dénonce ouvertement les graves manquements qui ont, selon lui, entaché la procédure de désignation du candidat proposé par le comité exécutif à travers sa commission de bons offices. Cependant, il a déclaré qu’il en tirera toutes les conséquences dans les jours à venir et s’en était d’ailleurs déjà ouvert à certains camarades du CE. Il a aussi déploré l’absence de transparence et l’achat de conscience dont certains candidats se seraient rendus coupables lors de cette procédure de sélection, ainsi que le non-respect des critères qui avaient été édictés à cet effet.
Comme eux, le président du parti par intérim, Ibrahima Ndiaye, doit aussi avoir accepté ce choix de la commission malgré lui. En témoignent ses propos à la clôture des travaux de la conférence : « Même si certains comme moi sont désapprouvés par ce choix, il faut l’accepter et accompagner Dramane ».
Face à ce front menaçant de la vieille garde de l’Adéma, Dramane Dembélé cherche à s’appuyer sur la jeunesse pour réaliser son « printemps politique » : « Aux jeunes du Mali, femmes et hommes, le choix que vient de faire l’Adéma est celui de la jeunesse. Le défi à relever est donc le vôtre. Il montre que l’Adéma est à l’écoute des aspirations au changement du peuple malien ». Et même là…

Abdoulaye Diakité

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