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Dr Boubou Cissé sur le bilan des 4 ans du président IBK à Koulouba : “Nous sommes arrivés à réaliser des performances qui sont positives et reconnues”
Publié le dimanche 12 novembre 2017  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par Momo
Journée des banques et établissements financiers du Mali
Bamako, le 12 mai 2017 le ministre Boubou Cissé a présidé la Journée des banques et établissements financiers du Mali au palais des sports
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Dans le cadre de la célébration des 4 ans du président Ibrahim Boubacar Kéita à Koulouba, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, a bouclé la boucle du bilan de ces 4 années. Pragmatique, la tête sur les épaules, le ministre Boubou Cissé a impressionné de par sa maîtrise des sujets économiques.

Sur la qualité de la coopération du Mali avec ses Partenaires techniques et financiers, le ministre Boubou Cissé rassure que le Mali a de très bonnes relations avec ses partenaires. Et pour cela, il a cité la mise en place d’un cadre de concertation et de dialogue qui, à ses dires, marche bien et autour duquel le gouvernement, ses partenaires y compris la société civile, se retrouvent et arrivent à discuter de toutes les questions, sans tabou, dans la transparence. “Le partenariat entre les pays en développement et leurs partenaires financiers ont énormément évolué. Avec ces partenaires, nous ne parlons plus de conditionnalité. Nous voyons ce partenariat en termes d’accompagnement, de réformes que nous jugeons pertinentes. Nous partons vers ces partenaires pour les inviter à nous accompagner dans la mise en œuvre des réformes que nous proposons”, a-t-il dit.



En plus, il a indiqué que le Mali n’est pas un pays trop endetté car, selon lui, l’encourt de la dette du Mali est de 3 000 milliards de Fcfa qui est en deçà du critère communautaire en matière de risque d’endettement. “Ce qui est important, c’est le respect des normes et des standards internationaux. Nous sommes à 32 % de notre PIB (richesse nationale) et le ratio communautaire est à 70 %. Donc, premièrement, ce qui veut dire que le Mali n’est pas un pays à risque du point de vue endettement. Et deuxièmement, le Mali est un pays qui rembourse ses dettes. Pour le remboursement en matière du service de la dette, le Mali n’observe jamais un retard. Le Mali est un bon emprunteur”, a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’il y a la confiance entre le Mali et ses partenaires techniques et financiers traditionnels et de nouveaux partenaires comme des banques de développement. “C’est pour dire que la signature du Mali est crédible sur le marché financier régional. Nous faisons tous les mois des émissions de bons de Trésor et il y a des souscriptions sur ces bons. Ce qui veut dire que le Mali a une signature crédible. Et nous travaillons pour maintenir cette signature crédible”, a-t-il promis.

“La pauvreté existe malgré la croissance”, dixit le ministre de l’Economie et des Finances

Sur la santé de l’économie malienne, le ministre Cissé dira qu’elle se porte relativement bien. “Dans la zone Uémoa, le Mali est la 3e économie sur 8. Dans la Cédéao, le Mali est la 6e ou la 7e économique sur 15 pays. Tout cela est lié à la performance économique que le Mali arrive à réaliser dans un contexte très difficile d’insécurité et des chocs exogènes importants qui sont des facteurs qui affectent et impactent la croissance. En dehors de cela, nous avons pu maintenir un taux de croissance qui oscille entre 5 et 6 %. […] Les réformes qui sont engagées et le respect des engagements communautaires sur lesquels nous sommes engagés en termes de stabilité font qu’avec certains indicateurs macroéconomiques sur lesquels les évaluateurs se basent, nous sommes arrivés à réaliser des performances qui sont positives et reconnues”, a-t-il avancé comme argument.

Ce taux de croissance reflète-t-il le niveau de vie des Maliens ? Le ministre de l’Economie et des Finances répondra que cela reste pour lui le défi à relever. “Cela fait 3 ou 4 ans que nous réalisations un taux de croissance élevé. Mais, en même temps la pauvreté est là, elle existe. Ce que nous ne sommes pas arrivés à faire, c’est de réduire la pauvreté de la même ampleur. C’est un problème d’amplitude. La pauvreté n’a pas été réduite de la même ampleur que la croissance a été observée. C’est vrai que la croissance ne se mange pas. Mais il faut pouvoir la réaliser pour créer la richesse, créer les revenus qui seront distribués. Et tant que ces revenus ne sont pas créés, on ne peut pas parler de panier de la ménagère. Plus on réalise la croissance, plus on combat la pauvreté sur une longue durée de 7 à 10 ans. Donc, tout le travail que le gouvernement fait sur la base des orientations du président de la République, c’est de pouvoir maintenir pendant une durée de 10 ans le taux de croissance qui varie entre 5 et 6 %. Au bout de ce temps, l’impact de la croissance se verra sur la réduction de la pauvreté et l’augmentation de l’amélioration des conditions de vie des ménages et le panier de la ménagère. Et le fruit de cette croissance se ressent déjà pour ceux qui veulent bien le voir. Des efforts ont été faits par le gouvernement en matière d’amélioration des conditions de vie des Maliens. Mais ces efforts doivent être élargis à l’ensemble des populations maliennes”, a-t-il soutenu.

Il ajoutera que dans le cadre de cette amélioration des conditions de vie des Maliens, le président de la République a initié le Programme d’urgence sociale présidentielle pour sortir une bonne partie des couches de la population de cette trappe de pauvreté. Nous sommes en train de travailler sur ce programme présidentiel. Dans le budget d’Etat, près de 40 milliards de Fcfa y seront investis dans les secteurs où il y a de la vulnérabilité, la santé, l’éducation, des infrastructures de base.

Bonne gouvernance financière

Par rapport à la bonne gouvernance financière, il soutiendra qu’avec des réformes en cours, des efforts importants sont faits pour l’amélioration de l’environnement de la gouvernance économique et financière. Il s’agit de la transparence dans la gestion des finances publiques. Il dira que la création de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption est une concrétisation d’un engagement pris par l’Etat au niveau communautaire en matière de bonne gouvernance.

Sur la mobilisation des ressources à l’interne, le Ministre soulignera que des efforts importants ont été faits dans ce sens. Pour cela, il a félicité les différents services intervenant dans cette mobilisation des recettes internes comme la Douane, les Impôts, le Trésor, la Direction nationale des domaines. “La mobilisation des ressources internes est liée au taux de croissance. Cette mobilisation des ressources n’est que le reflet de l’évolution de l’activité économique au Mali. Cela passe par des efforts et nous continuerons ces efforts. Il faudra une corrélation entre croissance et mobilisation des recettes internes”, a-t-il estimé.

Il a ensuite expliqué que le Budget programme est un passage dans une nouvelle ère en termes d’élaboration et d’exécution du budget. “Jusqu’à présent, nous étions dans le budget de moyens, un budget qui était présenté en termes de dépenses administratives. Maintenant, nous présentons le budget en termes de programmes“, a-t-il affirmé, avant de révéler que la baisse de l’aide budgétaire est liée au fait que certains bailleurs traditionnels du Mali ne sont plus dans l’aide budgétaire globale. “Mais nous arrivons à compenser cette aide budgétaire par les efforts qui sont faits par les services internes”, a-t-il dit. Puis il ajoute que le budget est un instrument politique qu’un pouvoir se donne pour mettre en œuvre sa politique. “Dans la vision du président de la République, il y a relance économique. Depuis trois ans, beaucoup d’efforts ont été faits pour changer la structure du budget qui est orienté vers l’investissement public, structurel au dépend du budget de fonctionnement. Aujourd’hui, notre budget est à 60 % de fonctionnement et 40 % de budget d’investissement. Ce qui est la relance économique”, a-t-il affirmé.

“Le secteur des mines contribue à 20 % en termes de mobilisation de nos recettes fiscales et non fiscales ” :

Intervenant sur le secteur des Mines, Dr. Boubou Cissé dira que le gouvernement veut plus d’or pour satisfaire les besoins des citoyens maliens. Il a démenti les allégations selon lesquelles les mines ne contribuent pas beaucoup à l’économie malienne. “Dire que les mines ne contribuent à notre économie n’est pas exact. C’est un secteur qui contribue pratiquement à 20 % en termes de mobilisation de nos recettes fiscales et non fiscales. Nous sommes à peu près à 1 400 milliards Fcfa de budget dont les 20 % proviennent des mines. Ce qui n’est pas négligeable. Cela est extrêmement important. Ce secteur des mines est un secteur créateur d’emplois, un secteur capitalistique. 7 000 emplois directs ont été créés dans les mines. Des stratégies sont mises en place pour aller à la diversification des mines pour sortir de la monoculture de l’or en allant vers d’autres substances minérales comme la bauxite, le manganèse, le phosphate et d’autres matières de construction dont nous n’avons pas tiré profit”, a-t-il confirmé, avant d’ajouter que l’or malien profite aux Maliens.

“La situation sécuritaire et la crise de 2012 ont fait arrêter brutalement la recherche pétrolière au Mali”, a regretté le Ministre

Sur la recherche pétrolière au nord du Mali, le ministre de l’Economie et des Finances a laissé entendre que la situation sécuritaire et la crise de 2012 ont fait arrêter brutalement la recherche pétrolière dans notre pays, alors qu’il y avait eu beaucoup d’avancées dans cette recherche de pétrole avec l’identification des gisements de pétrole et du gaz. “La recherche n’a pas eu le temps de savoir si exploiter ce qui a été découvert était économiquement rentable et commercialement viable. Malheureusement, la crise est arrivée et les sociétés qui étaient sur ces recherches ont malheureusement quitté le Mali. Et aujourd’hui, l’accès à ses zones est difficile. Avec le processus, les investisseurs vont revenir et la recherche va avancer. Il n’y a pas raison que le Mali aussi n’ait pas son pétrole dans quelques années. Il y a des investisseurs locaux qui commencent à s’intéresser au secteur pétrolier et qui ont des fonds de financement disponibles. Ils sont prêts à faire des recherches sur certains bloques. Des dossiers sont déjà en cours de traitement”, a-t-il espéré, avant d’ajouter qu’en termes de création d’entreprise, des progrès ont été faits à cause des réformes et surtout le plan accès financement avec la mise en place du fonds de garantie du secteur privé. Et le Forum des investissements est une opportunité pour les investisseurs de venir investir au Mali. ” Notre objectif est de permettre au secteur privé de créer beaucoup d’emplois. Pour atteindre cet objectif, nous le mettons dans des conditions d’un environnement favorable. Nous accompagnons un certain nombre d’unités pour leur permettre de pouvoir produire, mais aussi d’assurer un équilibre financier “, a-t-il affirmé

Le développement industriel :

Pour le ministre de l’Economie et des Finances, l’industrialisation du Mali est un objectif important pour le gouvernement. Mais, a-t-il reconnu, le processus d’industrialisation d’un pays ne se fait pas en un clin d’œil. A ses dires, la vision du président IBK est basée sur l’industrialisation pour passer de l’économie de pauvreté qui produit et exporte des matières premières à une économie de création de richesses qui va transformer les matières premières pour créer de la valeur pour transformer structurellement l’économie malienne. “Pour arriver à cela, il faut de l’énergie, des infrastructures routières et des facteurs de productions. Nous sommes en train de mettre sur place des conditions de cette industrialisation. Nous ambitionnons de passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture industrielle. Pour cela, il faut des aménagements de 100 000 hectares, des aménagements hydro agricoles dans les différents offices du pays. C’est pour dire que nous sommes dans le processus d’industrialisation dans notre pays. Pour cela, nous voulons transformer nos commerçants en industriels comme le cas de M. Kéita qui est devenu un industriel”, a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il y a beaucoup d’initiatives en cours pour faire une substitution à l’importation.

L’économie numérique et la communication

L’Economie numérique et la communication a été abordé par le ministre de l’Economie et des Finances. Il a espéré que l’arrivée d’autres opérateurs téléphoniques sur le secteur va contribuer à faire baisser le prix de la communication. “Nous sommes en train d’aller vers une 4e licence, quand il y aura un 4e opérateur en 2018, tout va contribuer à améliorer la qualité du service et à réduire le coût de communication. Avec le secteur de l’économie numérique et de la communication, nous ne pouvons pas rester à la traîne”, a-t-il espéré.

Le ministre de l’Economie et des Finances est-il est super ministre ? Il répondra qu’il n’est pas un super ministre. “Le gouvernement est une équipe dans laquelle chaque ministre joue son rôle dans le principe de fonctionnement. Il y a un chef du gouvernement qui est le Premier ministre. Les membres du gouvernement sont complémentaires pour aller dans la même direction”, a-t-il réagi.

Siaka DOUMBIA
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