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Le Président de L’Alliance Mali Dambé, Me Tidiani Guindo : “Il est temps aussi que la vieille classe politique qui a échoué durant les 26 dernières années nous laisse la place”
Publié le samedi 18 novembre 2017  |  Aujourd`hui
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Le président de l’Alliance Mali Damdé, Me Tidiani Guindo, avocat à la Cour d’Appel de Paris, était face à la presse, lundi dernier . Objectif : se prononcer sur la classe politique de façon générale ainsi que sur les questions de gouvernance et de responsabilité de la jeunesse dans l’émergence d’une nouvelle classe politique au Mali.
A l’entame, le conférencier dira qu’il fait partie de cette génération qui avait beaucoup rêvé d’une meilleure société, après la chute du régime dictatorial de Moussa Traoré en 1991. “Nous avions cru que tous les problèmes socio-économiques seraient résolus par les autorités dites démocratiques. Nous avions cru aux hommes politiques de l’époque qui sont malheureusement les mêmes qu’aujourd’hui. Comme résultat, nous avons constaté que les 26 ans de l’ère démocratique ont été pires qu’avant. Je rappelle que ce mouvement démocratique est l’ensemble des grands partis politiques que tout le monde connait aujourd’hui “, a-t-il déploré.



Il poursuit que c’est ce même mouvement démocratique qui s’est scindé en plusieurs partis politiques dont l’Adema, le Cnid, le Rpm, l’Urd et autres. Ce sont les leaders de ces partis qui sont les principaux responsables de la faillite de l’État malien. Pour lui, il est temps que la nouvelle génération réagisse face à la situation actuelle de notre pays et cette réaction doit commencer par situer les responsabilités dans la décadence du Mali depuis 1991.

Avant de préciser que l’abandon de nos valeurs sociétales, familiales et traditionnelles a également eu un impact négatif sur notre pays. “Dans notre éducation, les anciens nous ont inculqué des valeurs d’honnêteté, du travail et surtout du respect de la parole donnée. Mais la politique est le contraire de tout cela au Mali. Les hommes politiques sont assimilés aux personnes qui ont encouragé le vol, la magouille, la corruption, le mensonge… À cause de ces comportements, la population n’a même plus confiance aux hommes politiques”, a laissé entendre l’Avocat.

D’après lui, c’est pour restaurer la confiance entre les hommes politiques et les populations qu’il a décidé de créer son parti politique afin de faire la politique autrement, c’est à dire autour des valeurs de notre société. Et d’inviter les Maliens à se donner la main autour du concept Dambé.

En réponse à la question relative à l’implantation du parti, il a indiqué que l’implantation de l’Alliance Mali Dambé partout où vivent les Maliens, à l’intérieur comme à l’extérieur, ne l’inquiète pas. “Nous sommes beaucoup sollicités par la jeunesse pour avoir prouvé aux Maliens que nous voulons apporter le changement dans la gouvernance et nous savons que la jeunesse malienne a également soif du changement. Nous allons installer notre parti sur toute l’étendue du territoire. Le processus a déjà commencé et nous avons bon espoir que, d’ici quelques mois, ce parti existera dans tout le Mali. Après avoir échoué durant les 26 dernières années, ces vieux hommes politiques font croire à la population malienne qu’il faut être vieux pour diriger”, a-t-il ajouté.

Le changement tant souhaité est loin d’être une réalité au Mali

De sa lecture, le changement tant souhaité est loin d’être une réalité au Mali. Donc, il est temps que l’on ferme cette parenthèse qui pense qu’il faut être vieux pour diriger notre pays. “Il est temps aussi que la vieille classe politique qui a échoué durant les 26 dernières années nous laisse la place”, a-t-il martelé.

Évoquant la situation actuelle du Mali qui n’est plus cachée à personne, le président de l’Alliance dira que le niveau de l’insécurité dans notre pays fait que nous sommes tous en danger. Personne ne peut dormir tranquillement au nord comme au centre du Mali et cela à cause de cette insécurité grandissante. “Ce qui est incroyable et inquiétant, c’est que la situation sécuritaire actuelle est pire que celle de 2013. Nous avons voté pour le chef de l’État en pensant qu’il avait la solution aux multiples problèmes du Mali. Mais après quatre ans, ce dernier nous rend un pays dans un état pire qu’au moment où il a été plébiscité par le peuple malien”, a-t-il déploré.

À le croire, à la différence des autres hommes politiques, les responsables de sa formation politique se soucient des problèmes des Maliens et s’évertuent tous les jours à les combattre pour l’intérêt général du peuple malien. Et de dénoncer l’attitude des dirigeants du mouvement démocratique qui s’enrichissent au détriment de la population et de la jeunesse malienne dont l’avenir est gravement menacé.

Instauration de la médiocrité en lieu et place de la démocratie

Il ajoutera que l’école publique a été détruite, les diplômes s’obtiennent n’importe comment, le chômage est accentué ou pour avoir du travail, il faut être recommandé par un cacique du pouvoir en place. “Nous avons un système au Mali basé sur le népotisme car pour qu’on vous ouvre la porte d’entrée, il faut que vous soyez le fils de quelqu’un qui est dans le système. Nous avons instauré la médiocratie à la place de la démocratie. Nous avons une administration totalement incompétente, budgétivore qui ne fait que sucer le sang des Maliens. Nous disons non et nous allons mettre fin à cette pratique qui retarde notre pays”, a-t-il conclu.

Boubacar PAÏTAO
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