Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Le coût élevé des soins du diabète, l’insuffisance de ressources humaines formées et de structures équipées : Des freins à l’atteinte des ODD selon Bourama Koné, Secrétaire Général du Ministère de la Santé
Publié le mardi 21 novembre 2017  |  Le Flambeau
Comment


Le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique en collaboration avec la Fédération nationale des diabétiques du Mali (FENADIM), l’Association malienne de lutte contre le Diabète (AMLD), l’ONG Santé diabète et leurs partenaires ont célébré, le mardi 14 novembre 2017, au terrain de football de Korofina,devant le Centre de référence de la Commune I, la journée mondiale du diabète. Le thème retenu pour cette année était : « Femmes et diabète ». C’était en présence du secrétaire général du Ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Bourama Koné ; du représentant de l’Organisation mondiale de la santépour l’Afrique, Dr. Matshidiso Moeti ; du président de la Fédération nationale des diabétiques du Mali, Balla Kouyaté ; du maire de la Commune I, Mamadou B. Keita ; ainsi que plusieurs autres personnalités.
Disons que le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par une concentration élevée de sucre dans le sang. Cette maladie peut résulter soit d’une production insuffisante d’insuline par le pancréas (diabète de type 1), soit de l’incapacité de l’organisme à utiliser effectivement l’insuline qu’il produit (diabète de type 2). Pendant la grossesse, il peut y avoir une augmentation temporaire de la glycémie, ce qui entraine à long terme un risque de diabète de type 2. Ainsi, la prévalence du diabète au sein de la population adulte dans la région africaine est passée de 3,1% en 1980 à 7% en 2014.
On estime que l’hyperglycémie cause environ 5% des décès chez les femmes et 3,9% des décès chez les hommes. La surcharge pondérale et l’obésité sont des facteurs de risque du diabète, des maladies cardiovasculaires et de certains cancers tard dans la vie. La prévalence des facteurs de risque du diabète et d’autres maladies non transmissibles est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. En 2014, on estimait que 38,6% des femmes âgées de plus de 18 ans étaient en surpoids, contre 22,9% des hommes. La prévalence du sédentaire se situe à 25% chez les femmes âgées de plus de 18 ans et à 19% chez les hommes âgés de plus de 18 ans.
En outre, à l’échelle mondiale, l’obésité est en forte augmentation chez les enfants et les adolescents âgés de cinq à 19 ans, passant de 11 millions de cas en 1975 à 124 millions d’enfants et adolescents obèses en 2016. Les estimations indiquent qu’un enfant ou un adolescent sur cinq est désormais en surpoids ou obèse. En Afrique, le nombre d’enfants en surpoids ou obèses a presque doublé depuis 1990, passant de 5,4 millions à 10,3 millions. Les enfants en surpoids et obèses deviendront probablement des adultes en surpoids et obèses. Les enfants et les adolescents en surpoids et obèses sont aussi confrontés à de problèmes psychosociaux tels que l’intimidation et la stigmatisation qui peuvent contribuer à un faible niveau d’instruction.
Les femmes jouent un rôle capital dans la prévention ou la gestion du diabète
Selon le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour l’Afrique, Dr. Matshidiso Moeti, le thème retenu pour cette année souligne le rôle important que les femmes jouent dans la prévention ou la gestion des facteurs de risque du diabète et l’accès aux soins. Il a indiqué qu’il est recommandé que les gouvernements prennent des mesures audacieuses afin de garantir aux femmes et aux filles l’accès aux services de dépistage du diabète et aux soins appropriés, en particulier l’accès aux médicaments, aux conseils et à l’information concernant le diabète.
A ses dires, l’utilisation des téléphones mobiles pour fournir ces informations utiles sur le diabète devrait être encouragée. En outre, il convient de promouvoir des politiques qui accroissent la disponibilité d’aliments nutritifs et sains tels que les fruits et légumes. Des mesures fiscales, selon sa proposition, devraient être prises pour augmenter le prix des aliments riches en matières grasses, en sucre et en sel, afin d’en réduire la consommation. Et de finir par le fait que l’exercice physique devrait être encouragé dans tous les milieux : à la maison, à l’école, dans la rue, sur les trottoirs de la ville, sur les routes et sur le lieu de travail.
Le secrétaire général du Ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Bourama Koné a fait savoir que la célébration de cette journée est faite sur l’ensemble du pays. Selon lui, le Mali n’échappe pas au fléau puisqu’il enregistre déjà une prévalence de plus de 5% de la population et les femmes représentent 4,5% des patients diabétiques. Il a révélé que le diabète représente déjà dans notre pays 2% des décès totaux et est la première cause des amputations non traumatiques. « Le coût élevé des soins du diabète, l’insuffisance de ressources humaines formées et de structures équipées sont des freins importants à l’atteinte de l’Objectif 3 du développement durable (ODD) », a-t-il regretté.
En effet, les autres intervenants ont tous mentionné que le thème retenu de cette année est évocateur car les filles et les femmes atteintes de diabète rencontrent des obstacles à l’accès à la prévention, au dépistage précoce, au diagnostic, au traitement et aux soins, surtout dans les pays en voie de développement.
Seydou Karamoko KONE
Commentaires