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L’Essor N° 17412 du 15/4/2013

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Economie mondiale : les journalistes a l’école du FMI
Publié le samedi 20 avril 2013  |  L’Essor




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Au cours de cette formation, des spécialistes de très haut niveau abordent des thèmes d’actualité variés et complexes comme le mécanisme de fonctionnement, les prêts, les quotes-parts du FMI, la surveillance du système monétaire international, l’assistance technique du fonds, son soutien aux pays à faible revenu

Les réunions du printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) regroupent chaque année à Washington de nombreuses délégations de responsables gouvernementaux, de représentants du secteur privé, de milieux universitaires, de la société civile, de journalistes, etc. L’événement donne également lieu à des séminaires, séances d’information et de formation ainsi qu’à des conférences de presse sur l’économie mondiale.

Dans le cadre des réunions du printemps 2013, le FMI tient depuis lundi une session de formation de journalistes venant de différentes régions du monde sur l’économie mondiale. Au cours de cette formation, des spécialistes de très haut niveau abordent des thèmes d’actualité variés et complexes comme le mécanisme de fonctionnement du FMI, les prêts du FMI, les quotes-parts au FMI, la surveillance du système monétaire international, l’assistance technique du FMI, son soutien aux pays à faibles revenus.

Les réunions du Comité de développement (forum conjoint BM-FMI) et du Comité monétaire et financier international du FMI qui font le point sur les activités de ces deux institutions, constituent les temps fort de ce rassemblement.

C’est dans le but de créer un cadre de coopération économique qui permettrait d’éviter le cercle vicieux des dévaluations compétitives qui avaient conduit à la grande crise des années 1930 que le FMI a vu le jour. Le fonds a été créé en juillet 1944, par 44 gouvernements lors d’une conférence tenue à Bretton Woods dans le New Hampshire aux États-Unis.

Aujourd’hui, le FMI regroupe 188 États membres, auxquels l’organisation rend compte de ses activités. Ce qui en fait une institution quasi-universelle. Son siège est à Washington. Son conseil d’administration est composé de 24 administrateurs représentant des pays et groupes de pays. Le FMI a un effectif d’environ 2.503 travailleurs originaires de 144 pays.

L’objectif premier de l’institution financière internationale est de veiller à la stabilité du système monétaire international, en d’autres termes, du système international de paiements et de change qui permet aux pays (et à leurs citoyens) de procéder à des échanges entre eux. Ce système est essentiel pour promouvoir une croissance économique durable, améliorer les niveaux de vie et faire reculer la pauvreté dans le monde. Le Fonds a aussi pour mission d’encourager la coopération monétaire internationale, de faciliter le commerce international, d’œuvrer pour la promotion de l’emploi et de mettre ses ressources (moyennant des garanties adéquates) à la disposition des pays confrontés à des difficultés de balance des paiements.

Récemment, son mandat a été clarifié, rénové et étendu à l’ensemble des questions macroéconomiques et financières ayant une incidence sur la stabilité mondiale. A la date du 14 mars 2013, le total des quotes-parts du Fonds était de 360 milliards de dollars ; le complément de ressources promis ou engagé, 1.000 milliards de dollars. Au 7 mars 2013, l’encours des prêts était de 226 milliards de dollars, dont 166 milliards non tirés. Au titre des consultations relatives à la surveillance, 122 consultations ont été menées en 2011 et 123, en 2012

En terme de transparence, en 2012, environ 91 % des rapports des services du FMI et des documents de politique générale relatifs à l’article IV et à des programmes ont été publiés (au 20 mars 2013).

F.M.

Le thème du soutien aux pays à faibles revenus, un des thèmes largement examiné au cours de l’actuelle réunion du printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), concerne particulièrement notre pays. Les formateurs ont fait le bilan des efforts déployés par l’institution en soutien aux pays pauvres. En 2009, le FMI a amélioré cet appui en tenant compte du caractère évolutif de la situation économique de ces pays et de leur plus grande vulnérabilité au lendemain de la crise économique mondiale. Pour ce faire, elle a surtout modifié ses instruments de prêts pour secourir les pays ayant besoin d’un soutien urgent ou à court terme, ont-ils expliqué. Pour assouplir et adapter son soutien financier aux pays à faible revenu, le FMI a créé un fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance qui alimente trois guichets de prêts offrant tous des conditions hautement favorables. Ces guichets sont devenus opérationnels en janvier 2010. Il s’agit de la facilité élargie de crédit ; la facilité de crédit de confirmation et la facilité de crédit rapide (FCR).

La facilité de crédit dont bénéficie notre pays assure un soutien rapide sous forme d’un décaissement unique et immédiat aux pays à faibles revenus qui ont des besoins de financements urgents ainsi que des tirages successifs pour se sortir d’un conflit ou d’une situation précaire. Elle offre également une assistance souple, sans conditions, fondées sur un programme lorsque le recours aux deux autres facilités n’est pas nécessaire (car le besoin est de courte durée) ou pas possible (contraintes institutionnelles ou manque de capacités). Les trois facilités permettent un relèvement sensible du montant des financements disponibles à des conditions plus favorables qu’auparavant.

Les engagements du FMI au titre de prêts concessionnels sont, de leur côté, estimés à environ 10 milliards de dollars sur la période 2009-2012 et exceptionnellement, tous les prêts concessionnels seront sans intérêts jusqu’à la fin 2014. En plus, le fonds a adopté une stratégie permettant de financer des prêts concessionnels à hauteur de 2 milliards de dollars par an à plus long terme en partie grâce à la distribution des bénéfices tirés des ventes d’or.

Eu égard à toutes ces mesures, nombre de pays à faible revenu sont aujourd’hui, nettement plus stables au plan économique que dans les années 1990, où la grande majorité d’entre eux se heurtaient à des problèmes économiques de longue date exigeant une réorientation radicale des politiques à long terme, souvent accompagnée d’un allègement ou d’une annulation de la dette. Nombre de ces économies s’ouvrent aussi davantage et s’intègrent à l’économie mondiale. En conséquence, plusieurs pays à faibles revenus interviennent sur les marchés internationaux de capitaux, attirent des investissements étrangers et développent leurs propres secteurs financiers privés.

Autre constat : en réponse à l’augmentation des besoins financiers des pays à faibles revenus, suite à la crise financière mondiale, le FMI a accru sensiblement le volume des prêts concessionnels dont le total est passé de 1,2 milliard de dollars en 2008 à 3,8 milliards en 2009 et 2 milliards en moyenne annuelle sur la période 2010- 2012.

Par ailleurs, plus de 18 milliards de dollars sur les 250 milliards de l’allocation de droits de tirages spéciaux (DST) du FMI sont allés aux pays à faible revenu. Ces derniers peuvent soient inclure les DST en tant qu’actifs supplémentaires dans leurs réserves soit les vendre pour obtenir une monnaie forte afin de satisfaire leurs besoins de balance des paiements. En 2010, l’institution financière internationale a créé un fonds fiduciaire pour l’allègement de la dette après une catastrophe. Ce

internationaux d’allègement de dette en faveur des pays très pauvres qui sont frappés par les catastrophes naturelles les plus destructrices. Ainsi il a pu effacer en juin 2010, la totalité de l’encours de la dette d’Haïti envers le FMI au lendemain du séisme qui a ravagé le pays.

En septembre 2012, le conseil d’administration a approuvé une distribution des réserves générales du FMI, attribuées au bénéfice des ventes d’or dans le cadre d’une stratégie visant à rendre le fonds fiduciaire RPC viable à plus long terme. Cette stratégie devrait résister à divers scénarii de la demande (à court, moyen et long termes) et repose sur trois éléments : une enveloppe de base d’environ 1,25 milliard de DTS de capacité de prêt par an ; des mesures pour imprévus (y compris des levées de fonds bilatérales, la suspension du remboursement du compte de ressources générales pour les frais administratifs du fonds fiduciaire FRPC) qui peuvent être activées lorsque les besoins de financement moyens dépassent largement l’enveloppe de base durant une période prolongée. Il s’agit de faire en sorte ce que toutes les modifications des mécanismes au profit des pays à faible revenu soient conçues de manière à préserver l’autosuffisance financière.

F. M.

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