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Malaise au sein de la CAFO : Jusqu’où ira la Dictatrice décriée, Oumou Touré ?
Publié le lundi 27 novembre 2017  |  Le Pays
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© aBamako.com par Momo
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Bamako, le 28 mars 2017 le Mali a célébré à travers une conference débat la Journée mondiale des droits des consommateurs a l`AGETIC
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Depuis plus de trois ans, la coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO) est confrontée à un problème de leadership. Elue le 07 juin 2008 pour 5 ans, le mandat de l’actuel ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Oumou Touré a pris fin depuis le 07 juin 2013. Mais à cause de la douceur de la sauce de cette structure faitière des femmes Maliennes, Oumou Touré, contrairement à l’article 38 des statuts de la CAFO qui dispose que : « trois mois avant la fin de son mandat, le bureau exécutif national doit informer les membres du conseil national prévu par les textes de la CAFO, de la tenue prochaine de l’Assemblée générale », s’agrippe au fauteuil. Pis, trois ans plus tard, elle a illégalement nommé une de ses proches, Mme Fatoumata Cissoko, secrétaire aux finances comme présidente intérimaire alors que les textes prévoient l’ordre de préséance. Donc si la présidente est empêchée c’est celle qui la suit dans la composition du bureau qui la remplace directement. C’est-à-dire que la présidence reviendrait à la secrétaire générale. C’est elle qui doit assurer l’intérim.
Au fait, selon une source bien informée, tous les problèmes auxquels la CAFO est confrontée aujourd’hui ont commencé sous la gestion de Mme Traoré Oumou Touré qui veut s’éterniser à la présidence de cette structure. Toutes les présidentes qui l’ont précédées ont respecté et travaillé conforment aux textes qui régissent la CAFO.



Elue après une haute tension le 07 juin 2008 pour 5 ans, Oumou Touré a refusé d’organiser une assemblée générale élective après l’expiration de son mandat le 07 juin 2013. Par respect des textes de la CAFO, les autres membres du bureau exécutif conduit par Mme Mariko Mah Coulibaly, ont adressé une lettre à Oumou Touré en la rappelant les règles mais elle ne les a pas répondue. Ces mêmes membres lui ont rappelé le respect des textes le 08 février 2016. Aucune réponse favorable.

Rappelons que lors d’un atelier tenu du 28 février au 02 Mars 2013 auquel des femmes venues de toutes les régions du Mali, celles-ci ont proposé à ce que le renouvellement du bureau soit fait en mars 2014 vu la situation dégradante du Mali en 2013. La décision était appréciée par Oumou et tout le monde l’avait approuvé ce jour, selon nos sources. Mais jusqu’à présent , c’est cette assemblée générale que Oumou n’a pas et ne veut pas organiser.

Avant même sa nomination au département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Oumou Touré a fait de la CAFO sa propriété privée. Durant plus de trois ans, elle prend des décisions unilatérales concernant toutes les questions relatives à la vie de la CAFO sans même demander l’avis de qui que ce soit. Les réunions statuaires des membres du bureau exécutif ne se tenaient pas. Les femmes n’étaient au courant de rien. Même la trésorière qui assure l’intérim aujourd’hui, elle aurait fait plus de trois ans sans signer un seul chèque. Oumou Touré, aurait ouvert un compte parallèle au nom de la CAFO dont elle était la seule habilité à avoir accès. C’est ainsi qu’elle faisait de l’argent de la CAFO ce que bon lui semble. Oumou Touré va loin. Elle refuse même d’informer les autres membres du bureau lors de la désignation des représentantes de la CAFO au niveau des institutions et commissions. Un exemple, la représente de la CAFO au niveau de la CENI, c’est le choix de Oumou Touré. Selon nos sources, la bonne dame n’est même pas membre de la CAFO. Violation grave des textes commise par Oumou Touré.

Après la nomination de Oumou Traoré dans le gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maiga, les membres du bureau exécutif national de la CAFO lui ont écrit le 16 mai pour la demander de remettre les clés de la CAFO à la commission de réflexion de mise en place d’un bureau pour assurer l’intérim. Elle a été rappelée encore le 19 mai par l’équipe de Mme Mariko Mah Coulibaly mais Oumou a refusé cette proposition, selon notre source.

Suite à sa prise de service au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré n’a pas imité celles qui l’ont précédée. Elles ont toujours respecté ce que disent les textes dès qu’elles sont appelées à occuper d’autres fonctions en cédant la place légalement.

Ne pouvant pas supporter ce comportement du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et présidente illégale de la CAFO, le collectif des membres du bureau exécutif national l’ont attaquée devant le tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako pour la première fois et ont gagné. Mais le jour où elles devaient avoir la grosse, le tribunal aurait affirmé son incompétence de juger l’affaire.

Sans se décourager, le collectif a encore attaqué la présidente Mme Traoré Oumou Touré au niveau du même tribunal pour la désignation du bureau provisoire. Dans la grosse délibérée le 11 mai 2017, le tribunal a tranché en faveur des membres du bureau exécutif national de la CAFO représentées par Mme Mariko Mah Coulibaly. Malgré son échec dans le procès, Oumou et ses complices ont pris les locaux de la CAFO en otage car ils confisqué les clés. Aux dires de notre source, Oumou Touré a nommé un certain Yacouba Maiga comme permanent qui empêchait l’entrée aux autres membres du bureau jugées opposées à sa patronne, Oumou Touré.

Conforment à la loi, Mme Mariko Mah Coulibaly et son équipe ont engagé une nouvelle procédure judiciaire mais pour l’ouverture forcée des portes de la CAFO cette fois-ci. Le tribunal a tranché en faveur des membres du bureau exécutif national et a autorisé l’ouverture forcée. C’est ainsi après la visite par les huissiers, les portes ont été ouvertes aux membres du bureau exécutif national. Mme Traoré et Oumou Touré et Yacouba Maiga ont attaqué cette décision d’ouverture forcée après avoir cassé les portes et changé les clés illégalement, selon notre source. Là aussi, ils ont perdu, nous informe notre source.

A cause de la pression des autres membres du bureau exécutif national qui l’obligeaient à organiser l’assemblée générale, Oumou Touré a organisé une réunion au cours de laquelle elle a nommé Mme Fatoumata Cissoko, la secrétaire aux finances comme présidente intérimaire. Selon notre source, sur 17 membres du bureau exécutif national, 9 n’étaient pas conviées et sur les 6 coordinatrices de Bamako, 3 n’étaient pas conviées à cette réunion.

Le bureau de la CAFO compte 21 membres. Pourquoi 17 sont citées ? En effet, il y a deux membres du bureau exécutif qui sont appelées à d’autres fonctions et deux autres sont décédées.

A l’heure actuelle, la tension est très forte car selon notre source le ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille persiste et en violation des textes, la CAFO est dirigée par Mme Fatoumata Cissoko, secrétaire aux finances. Un seul motif quant au choix de Mme Sissoko circule, Oumou l’aurait désignée sur la base du droit de naisse. Tout prétexte rejeté par des femmes qui exigent la légalité, le respect des textes.

Selon notre source, dans toutes les régions comme cercles, la gestion de cette structure faitière des femmes maliennes se limite à une ou deux personnes. Les gens ont témoigné cela lors de la récente visite des membres du bureau exécutif national dans les cinq premières régions du Mali.

Il est temps que les plus hautes autorités s’impliquent pour mettre fin à ce problème qui a mis la CAFO en panne.

Oumou Touré est à la tête de la CAFO il y a 20 ans.

Nous y reviendrons avec d’autres détails.

Boureima Guindo
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