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Mauvaise gouvernance-insécurité-ESCLAVAGE EN LIBYE : An Tè, A Bana : le temps des dénonciations…
Publié le lundi 27 novembre 2017  |  L’aube
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De nombreux membres et militants ont pris part au grand meeting organisé par le collectif des associations An tè, A Bana, le samedi 25 nombre dernier à la Pyramide du souvenir de Bamako. Au cœur des débats: l’insécurité galopante, l’incapacité du pouvoir à mettre fin à l’escalade de la violence, la nécessité d’organiser des élections transparentes et crédibles, les dérives de la gouvernance du régime actuel... Aussi, le collectif interpelle le gouvernement pour qu’il prenne des dispositions en vue de rapatrier les Maliens de la Libye.

Suite au retrait pure et simple du projet de révision constitutionnelle en aout dernier, la Plateforme « An tè A Bana-Touche pas ma constitution » avait décidé de maintenir le collectif en mouvement de veille citoyenne et démocratique. C‘est désormais dans ce cadre que le mouvement inscrit ses actions, dont ce grand meeting.
Le collectif s’est indigné de la gestion désastreuse et chaotique instaurée, depuis plus de quatre longues années, par le président Ibrahim Boubacar Keïta. L’homme, jadis présenté comme solution aux problèmes du Mali, a déçu les espoirs des Maliens.
« En effet, les attentes des Maliens étaient et sont toujours fondées sur : le règlement définitif de la question du Nord et la sauvegarde de l’intégrité du territoire national ; la lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière ; la traque de tous ceux qui ont directement participé à la mise en lambeau de notre pays, notamment ses forces de défense et de sécurité, son système sanitaire et l’éducation nationale… », a déclaré An tè, A Bana dans une déclaration lue lors du meeting par Ibrahim Kébé.
Pour le Collectif, depuis l’accession de IBK à la magistrature suprême, l’insécurité ne fait que croître de façon incroyable, sous le regard complice et impuissant du président de la République et son gouvernement. Sous IBK, il y a eu plus de morts au Mali du fait du conflit que pendant les 53 années précédentes, de 1960 à 2013. « IBK a, de toute évidence, échoué : Echouer de rassembler les Maliens, de lutter contre l’insécurité, de régler la question du nord, tout simplement de faire vivre le Mali. L’incapacité du pouvoir à mettre fin à l’escalade de la violence est patent… », affirme Kébé.
Dilapidation des ressources, la corruption, le gaspillage…
Le collectif des associations An Tè, A Bana a déploré le fait que le peuple malien, partout, croule sous les dérives du régime actuel. Au nombre de ces dérives: la dilapidation des ressources publiques, la corruption, le gaspillage, l’injustice etc.
« Au regard de la situation politique, économique, sociale, et des décisions qui sont prises pour y remédier, IBK est en total déphasage avec les réalités que vivent les populations. Le collectif se veut également porte-voix de ces millions de Maliens qui souffrent le martyr dans le silence… Le Mali effondré, n’arrive toujours pas à se relever, les secteurs essentiels de notre pays que sont la santé et l'éducation sont dans l'impasse, les Maliens meurent dans l’indifférence faute de soins. Les fils des pauvres ne vont plus à l'école, en témoigne les 400 écoles fermées au nord et au centre de notre pays. Le climat social est devenu intenable avec une dizaine de grèves, rien que cette année», selon le collectif.
Concernant les futures élections régionales et présidentielles, le collectif s’est dit inquiet de l’impréparation du gouvernement face à ces échéances cruciales. Et il a exigé l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et sécurisées, avec l’introduction du fichier biométrique…
Par ailleurs, le collectif a exprimé sa colère contre le trafic des migrants africains en Libye. « Cette pratique est ignoble, criminelle et violant toutes les règles liées aux droits humains les plus élémentaires. Passer sous silence l'esclavage que subissent nos compatriotes en Libye, serait une complicité de notre part. Nous interpelons le gouvernement Malien, en vue de prendre toutes les dispositions nécessaires pour rapatrier nos compatriotes ».
Aussi, le collectif a décidé de jouer désormais un rôle de veille citoyenne, pour parer aux problèmes conjoncturels les plus urgents, tel que : l’insécurité grandissante et généralisée, l’incapacité des autorités à faire face aux défis du moment, l’insouciance du gouvernement face à la déliquescence de nos institutions, le risque de l’effondrement des fondements de notre République du fait de la mal gouvernance…
Mohamed Sylla
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