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Report des élections régionales, locales et communales partielles en Avril 2018: Les Raisons sont-elles seulement sécuritaires ?
Publié le jeudi 30 novembre 2017  |  Infosept
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© aBamako.com par Momo
Ouverture des bureaux de vote
Bamako, le 20 novembre 2016 début des élections communales
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Initialement prévues pour le 17 décembre 2017, à la surprise générale, le dimanche 26 novembre, l’Opinion nationale et internationale a été informée par le gouvernement du report des élections régionales, locales et communales. Les raisons évoquées sont celles relatives à l’insécurité généralisée. Le ministre de l’Administration Territoriale, initiateur de la proposition de report, souhaite que ces élections soient les plus inclusives possibles.

Mais à analyser de près, on arrivera à la conclusion que l’insécurité n’est pas la seule raison du report de ces élections.
C’est la deuxième fois en espace de deux ans que le Gouvernement fixe et reporte la date des élections régionales, locales et communales partielles. Ce deuxième report que les autorités maliennes justifient par le souci d'organiser des élections inclusives dans un climat apaisé, prouve que le gouvernement d’IBK est incompétent pour organiser des élections crédibles au Mali. Et pourtant, il ne s’avoue pas incapable, en tout cas, à en juger par son communiqué, le report est fait « pour permettre à tous les acteurs concernés de disposer du temps de discussion nécessaire afin d’apporter des réponses aux préoccupations exprimées».

Comme le ridicule ne tue pas dans ce pays, les griefs avancés par le Gouvernement pour reporter ces élections ont été énumérés par l’Opposition et même par la société civile. Le gouvernement, à commencer par le Premier ministre, a fait la sourde oreille et en avait même fait une question d’honneur, pour ensuite accepter qu’elles soient reportées. Y a-t-il d’autres motivations ? La réponse semble être oui, car selon nos informations, le parti majoritaire, en mauvaise posture dans la quasi-totalité des régions et des cercles, aurait pesé de tout son poids pour obtenir du gouvernement le report.

En effet, abandonné par tous ses alliés de la Convention de Majorité Présidentielle, CMP, le Rassemblement pour le Mali, RPM, avait fait le constat sur le terrain. Et si ces élections se tenaient le dimanche 17 décembre 2017, il allait se retrouver avec une portion incongrue, ce qui ferait disparaitre l’espoir des derniers militants du RPM quant à la victoire d’IBK en 2018. Sinon, comment comprendre que le Président de la Cour Constitutionnelle, soutenu par la Majorité, avait qualifié l’insécurité de résiduelle quand il s’est agi de réviser la Constitution ? Donc, ni la Majorité encore moins la Cour Constitutionnelle ne peuvent plus parler d’insécurité pour reporter les élections du 17 décembre. La seule motivation serait d’éviter au parti Majoritaire et tous les autres partis satellitaires qui l’accompagnent, un naufrage collectif.

En définitive, avec ce report, désormais le spectre du renvoi plane sur les élections générales de 2018. Il revient maintenant à l’Opposition d’être vigilante et de ne pas céder à cette tentative de confiscation du pouvoir par IBK et ses partisans.

Youssouf Sissoko
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