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L’Indépendant N° 3239 du 19/4/2013

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Quatrième réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali : Un nouvel ultimatum fixé au MNLA pour se cantonner
Publié le lundi 22 avril 2013  |  L’Indépendant


© AFP par DR
Crise au Mali : clôture du 42eme sommet des chefs d’Etats de la Cedeao à Yamoussoukro
Jeudi 28 février 2012, Yamoussoukro. Les Chefs d’Etat de la sous-région se sont réunis durant 48 heures dans la capitale ivoirienne pour plancher sur la crise au Mali.


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A l’issue de deux jours de travaux au centre international de conférence de Bamako (CICB), la communauté internationale a appelé la mission internationale de soutien au Mali (MISMA) à dissoudre et à désarmer le mouvement national de libération de l’Azawad qui occupe la ville de Kidal et dit vouloir interdire son accès à l’armée malienne. Les participants ont convenu sur le fait que la dissolution du MNLA et de toutes les autres milices va faciliter le processus de restauration de l’autorité de l’Etat malien sur l’ensemble du territoire national, de même qu’elle va renforcer la confiance, la sécurité et les perspectives de réconciliation nationale. Ils ont en outre exhorté les autorités maliennes à accélérer le redéploiement de l’administration dans toutes les localités nord du pays.
Cette quatrième réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali présidée par le président par intérim, le professeur Dioncounda Traoré, a enregistré la présence du commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union Africaine (UA), M. Ramtane Lamanra, du président de la commission de la CEDEAO, le Burkinabé Kadré Désiré Ouédraogo, de l’émissaire français pour le Sahel, l’ancien diplomateau Mali, Menthon ainsi que des représentants des Nations Unies et de l’union européenne.
Parmi l’assistance, il y avait également des chefs de la diplomatie de plusieurs pays de la sous-région.
Il est à préciser que c’est la troisième fois que la communauté internationale exige du MNLA de déposer les armes. Lors du 42ème sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO le 28 février à Yamoussoukro, la Conférence avait demandé le désarmement de tous les groupes armés, notamment le MNLA. Elle a précisé davantage que la renonciation du MNLA à la violence et à son projet sécessionniste est une condition sine qua none à remplir avant son acceptation dans tout processus de dialogue. En début avril, c’était au tour du ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius de déclarer lors d’une visite à Bamako que le » MNLA devra désarmer et se cantonner ».
Et l’exigence faite au MNLA de déposer les armes lors de cette réunion de Bamako a tout l’air d’un dernier avertissement. Puisque la demande expresse est faite aux forces de la MISMA de désarmer ce mouvement autonomiste touareg qui contrôle la localité de Kidal où sont positionnées également les troupes tchadiennes de la MISMA.
A l’ouverture des travaux, le président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo s’est montré très ferme : » la situation ambigüe qui semble prévaloir dans la région de Kidal avec les exigences persistantes du MNLA devrait interpeller les membres du groupe de soutien et de suivi « . Kadré Désiré Ouédraogo persiste : » Pour la CEDEAO, aucun groupe scissionnistes ne doit exister, le MNLA doit donc désarmer et accepter de dialoguer avec les autorités maliennes. A cet égard, nous demandons à la communauté internationale et aux forces alliées de faciliter le déploiement des forces de défense et de sécurité maliennes sur toute l’étendue du territoire tout en œuvrant à l’ouverture des discussions politiques avec toutes les parties qui s’ inscrivent dans le plan de paix de la communauté internationale « .
Les participants ont demandé à l’UA, à la CEDEAO, aux Nations unies et à l’UE, sous la conduite de l’ancien Président Pierre Buyoya, de prendre les initiatives appropriées, dans le prolongement des efforts de médiation de la CEDEAO, en vue du règlement de ce problème. Ils ont en outre exprimé leur préoccupation face aux allégations de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, qui risquent de compromettre les efforts de réconciliation nationale au Mali. Tout en prenant bonne note des assurances données par le Gouvernement malien pour garantir le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris en menant des enquêtes sur les violations alléguées et en traduisant leurs auteurs en justice. Ils ont salué la mise en place de la Commission Dialogue et Réconciliation avant d’appeler les autorités de transition à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour permettre à la Commission de commencer immédiatement ses travaux. S’agissant de l’élection présidentielle, les participants ont noté la volonté déclarée des autorités maliennes de tenir des élections en juillet 2013, et ont salué les efforts soutenus déployés pour se conformer à ce calendrier. Ils ont souligné l’impératif que revêt la création de conditions propices à la tenue d’élections libres, régulières, transparentes et inclusives, y compris en réglant les problèmes techniques et organisationnels qui se posent, afin d’éviter des conflits postélectoraux de nature à compromettre les progrès réalisés jusqu’ici.
Auparavant à l’ouverture des travaux, le président par intérim avait déclaré que le Mali est en train de sortir du tunnel et que c’est un président élu qui refera du Mali, le pays tranquille et solide qu’il était, saluant au passage l’action de la communauté internationale.
La prochaine rencontre est prévue pour juin prochain.
Abdoulaye Diarra

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